[TEST] 80 Days, un test en 80 secondes ?

Vous devez commencer à le savoir, mais je suis un adepte des Humble Bundles. Je vous parle régulièrement des jeux que j’ai trouvé dans un des nombreux bundles que je prend au fur et à mesure que le temps passe. Il se trouve aussi que je me retrouve avec un nombre assez conséquent de jeux dans ma bibliothèque Steam. J’ai donc décidé de commencer les jeux que je n’ai pas fait en partant du haut de ma bibliothèque, ce qui m’amène aujourd’hui à vous parler de 80 Days.

Je suis Passepartout de …

C’est donc un peu par hasard que je lançais l’installation du jeu sans même savoir de quoi il retournait. Durant l’installation, j’ai quand même fureté sur le web pour avoir une idée un peu plus précise. Le jeu est développé par Inkle Studio et est sorti en 2014 sur iOS et Android avant de sortir en 2015 sur Steam. Il a reçu une flopée de prix et récompenses de la part de nombreux jurys et c’est donc sous les meilleurs auspices que je lançais le jeu. D’autant plus qu’il s’agit d’un jeu narratif et que les jeux narratifs, moi, j’aime bien.

La recette est simple : on prend Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne, on ajoute une pointe de steampunk, un chouïa de gestion et une narration impeccable. enfin, on remue le tout et on a 80 Days, un jeu prenant et plein de qualités. Vous êtes donc Passepartout (de Fort-Boyard), un français au service de son maître : le célèbre Phileas Fogg. Celui-ci décide un jour ,l’air de rien, de parier qu’il réussira à faire le tour du monde en 80 jours. S’il réussi, il empoche un joli pactole et sinon il n’aura plus qu’à aller vendre sa maison pour payer ses dettes.

Je traque les casse-cous dans les …

Le jeu vous met donc dans les bottes de Passepartout (je ne me ferais jamais à ce nom) et il vous faudra guider Phileas en choisissant le chemin qui vous semble le plus approprié pour réussir ce tour du monde. Plusieurs villes et modes de transport sont disponibles, chacun ayant ses avantages et ses défauts. Plusieurs actions sont disponibles dans les villes, chacune d’entre elles consommant du temps. Le marché vous permettra d’acheter et de vendre des objets, certains objets valant une petite fortune dans certaines villes, ce qui permet de refaire le plein de Boyards d’argent pour continuer l’aventure et tenter de la boucler (l’aventure) en moins de 80 jours. Il faut donc gérer son argent et son temps (mais vous le savez déjà : le temps, c’est de l’argent) au mieux et aussi choisir judicieusement son parcours pour éviter de se retrouver à cours de liquidité. Il est à noter que dans vos parties vous pouvez voir les trajets suivis par d’autres personnes jouant en même temps que vous, ce qui est totalement inutile mais rajoute un côté sympathique à l’ensemble.

Ça, c’est pour le gameplay, il peut sembler limité mais fonctionne finalement très bien et permet au jeu de développer son grand atout : sa narration. Le jeu se passe en 1872 c’est-à-dire juste après la guerre franco-prussienne et je dois avouer que j’ai été assez scotché par la profondeur narrative du jeu. Chaque ville possède son histoire, ses événements et libre à vous d’y jouer un rôle (ou pas), le tout formant un ensemble cohérent où des actions effectuées dans des villes au cours du voyage ont des conséquences inattendues dans les villes suivantes.

Qui rêvent de sous et de …

En évitant quand même de vous spoiler (parce que, pour une fois, je trouve que ça serait dommage), laissez-moi vous conter une des mésaventures qui m’est arrivée dans ma première partie. En passant par la Russie, j’ai découvert un pays en proie à une fièvre révolutionnaire. En se baladant dans une ville et en suivant une certaine voie, j’ai pu découvrir qu’il était possible d’entrer en possession d’ouvrages révolutionnaires. « Chouette », me suis-je dis. Pouvoir voyager en compagnie de Kropotkine et Bakounine a fait vibrer mon cœur de guérilleros et c’est le cœur léger que je me suis mis à voyager. Sauf qu’arrivé dans une autre ville, je suis tombé sur une patrouille de ces salauds de l’armée blanche qui n’ont pas vraiment apprécié que j’ai en ma possession de tels ouvrages, ce qui m’a valu une bonne semaine au cachot pour la peine. Un autre point qu’il me semble donc important de souligner est le fait que le jeu s’adresse vraiment à tous et à toutes et que chacun peut trouver chaussure à son pied et ainsi créer une aventure vraiment unique. De plus, de nombreuses références à Jules Verne sont cachées dans le jeu et il faut vraiment fouiner pour les trouver (personnellement j’ai trouvé le capitaine Nemo).

C’est simplement un des nombreux éléments qui ont parsemé mon voyage mais qui ont contribué à rendre l’ensemble cohérent et prenant. On pourrait aussi parler des graphismes qui font le job, bien qu’on aimerait parfois avoir un peu plus de variété. Peu de points noirs, donc, mais s’il est un aspect qui pourra en rebuter certains, c’est la langue. En effet, le jeu est, pour le moment, uniquement en anglais bien qu’il semble que des patchs non officiels en français aient vu le jour. Le jeu étant une visual novel, comme disent les gens de bien, il se base donc principalement sur les dialogues et les interactions entre les personnages. Mais n’ayez pas peur pour autant car le niveau d’anglais requis pour comprendre les enjeux ne devrait pas poser problème pour ceux qui ont un minimum de background dans cette langue.

Verdict

8/10

Vous aimez les jeux narratifs ou les jeux simplement bien écrits ? Alors, foncez. Avec environ 1h30 ou 2h par partie, 80 Days est le genre de jeu que l’on relance de temps en temps et qui reste toujours aussi attractif. D’autant plus qu’il est proposé sur Steam à un prix raisonnable (10€) et sur mobiles à un prix tout aussi raisonnable (entre 4 et 5€). Bref, jouez à ce jeu.

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