Dark Souls 2

Notre test de Dark Souls 2 sur PlayStation 3 et Xbox 360.

Dark Souls, c’est la série qui donne des sueurs froides aux joueurs occasionnels qui sont tombés dessus par hasard, c’est la série où vous dépasserez les mille morts au terme de votre aventure et c’est aussi la série qui n’est pas faite pour les petits joueurs. Oui, cette entrée en matière sent bon la désillusion d’un joueur frustré mais tout de même content de son expérience Dark Souls 2.

 

Une Carcasse qui fuit son destin

Vous voilà parachuté dans Drangleic, une contrée tout aussi paumée que celle des deux premiers opus de la saga (en comptant Demon’s Souls et Dark Souls, bien sûr), et où vous aurez la tâche de briser la malédiction qui a fait de vous une Carcasse, c’est-à-dire un mort qui revient sous une forme altérée, immortel et dont la punition est d’errer sans fin. Votre but est de contrecarrer le destin, même si les premiers interlocuteurs que vous rencontrez ne vous encouragent pas franchement.

Nous en venons à parler de l’univers de ce Dark Souls 2, qui se révèle au final plus varié en des termes purement visuels, ceci étant dû, en bonne partie, au système de téléportation à la fin des zones qui vous fait parfois changer du tout au tout d’environnement, ce que le système fait perdre en cohésion de l’univers, il  le reprend dans la diversité que cela apporte, chacun se fera son idée sur ce qui est le plus important. D’une manière plus générale, les zones sont moins labyrinthiques que dans le premier Dark Souls, cela donne des zones plus « ouvertes » mais qui perdent peut-être un peu leur côté « découverte gratifiante », puisque les zones sont plus facilement appréhendables.

L’ambiance de Dark Souls 2 baigne toujours dans une atmosphère très sombre, à mi-chemin entre l’épouvante et la mélancolie. Ce côté mélancolique est superbement illustré par le « hameau » nommé Majula, endroit où les non-morts immortels passent le temps, dans une ambiance pesante, d’apparence tranquille, avec une sorte de côté glauque très subtil, un chef d’œuvre d’ambiance que ce passage.

 

Parlons « mort » !

La mort est une composante essentielle de Dark Souls 2, mais pas que dans les thématiques de son scénario. Vous le savez tous, la série des Souls est d’une incroyable difficulté pour qui s’est « embourgeoisé » dans des productions récentes qui ont tendance à accompagner le joueur, parfois à outrance. FromSoftware a tenté d’équilibrer quelque peu son jeu, sans toutefois lui enlever son côté difficile, avec une série d’ajustements qui, au final ne changent pas grand-chose à l’expérience en soi.

Tout d’abord, dans le genre de choses qui ne changent pas, les feux de camps sont toujours les lieux où vous vous retrouvez lors de vos morts. Ce qui a un peu changé, c’est le fait qu’ils sont situés à des endroits moins frustrants qu’auparavant, parfois plus près du boss de la zone en question. Le feu de camps régénère la durabilité de votre équipement et fait désormais disparaître peu à peu les ennemis si vous bloquez sur la zone en mourant de nombreuses fois, voilà qui devrait encourager les néophytes, et aussi faire hurler les fans hardcore.

Chaque mort vous fait perdre vos âmes, mais pas (trop) d’inquiétude, si vous parvenez à rejoindre le point où vous avez trépassé, vous pourrez les récupérer. Par contre si vous mourrez une nouvelle fois avant ce point, elles seront perdues définitivement. Les âmes sont la monnaie du jeu, pour les achats, mais aussi ce que vous devez échanger pour faire évoluer votre personnage, autant dire qu’elles sont assez importantes. Enfin, comme si le jeu n’était pas assez compliqué, dorénavant, chaque mort réduit la barre de vie maximale, jusqu’à atteindre 50% de celle-ci, le seul moyen de la restaurer entièrement est alors de brûler une effigie (et elles ne sont pas simples à obtenir) dans un des feux de camp.

 

Aspect technique et multijoueurs

Nous avons déjà décrit l’ambiance qui régit le titre, mais nous n’avons pas parlé de l’aspect technique dans le sens le plus strict. Il faut l’admettre, la série n’a jamais brillé par des graphismes d’avant-garde et Dark Souls 2 ne fait pas exception. Malgré quelques progrès, nous avons encore quelques détails qui ne sont pas folichons, comme des animations très rigides, une modélisation pas très fine, que ce soit pour les personnages ou les décors (les décors de fond, plus lointain sont même assez loupés pour certains), et tout cela malgré une personnalité très travaillée en ce qui concerne l’identité graphique et le travail de design en général.

A signaler également, des hitbox assez étranges surtout sur les ennemis imposants, qui limitent parfois l’aspect tactique, qui reste la plupart du temps omniprésent, avec un art des roulades et du timing indispensable à la survie. En parlant de tactique, un petit point sur les allégeances qui seront  déterminantes dans les pouvoirs qu’elles vous accordent, certaines augmentent même la difficulté du jeu (nous avons pris soin d’éviter ce genre d’allégeance, vous vous doutez).

En ce qui concerne le multijoueurs, une partie des fonctions sont reprises des anciens épisodes, comme les « spectres » des autres joueurs qui sont morts à divers endroits ou encore les petits messages laissés par les joueurs pour conseiller ceux qui passent après eux, renforçant le sentiment d’être dans la même galère que les autres. D’autres aspects ont été ajoutés, soit de manière scriptée quand vous êtes hors-ligne ou avec d’autres joueurs si vous êtes online,  comme le système des envahisseur, que nous n’avons pas pu tester en détails mais qui est prometteur, à voir sur la durée.

 

 

Verdict

7/10

Dark Souls 2 est un jeu plein de paradoxes, vous allez mourir plein de fois, mais pour peu que vous soyez du genre persévérant, vous en redemanderez certainement. Il est également paradoxal dans le sens où il met en avant les bienfaits d’une tactique précise et sans droit à l’erreur, tout en laissant traîner quelques bugs ou des problèmes de hitbox. Il est, enfin, paradoxal, car en proposant des graphismes datés, il réussit tout de même à imposer une patte bien à lui et une ambiance extraordinairement prenante. Un jeu à ne pas conseiller à tout le monde mais qui comblera un certain type de joueurs, malgré quelques problèmes récurrents, non corrigés depuis le précédent épisode et des passages moins mémorables qu’auparavant au niveau combats contre les boss.

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