[TEST] Deadlight Director’s Cut

Deadlight est désormais disponible dans une version Director’s Cut qui promet quelques nouveautés, en particulier techniques. La seule véritable question est de savoir si ces ajouts se justifient et, par extension, cette version même. Tout cela vaut-il la peine de se replonger dans l’aventure ? tentative de réponse dans notre test.

Le jeu original : entre classicisme et narration soignée

Parlons donc tout d’abord de ce que le jeu de base proposait en soi. Si on devait synthétiser, nous avons à faire avec un jeu qui ressemble à un mélange entre Prince of Persia (les premiers, en 2D, la difficulté en moins) et Assassin’s Creed Chronicles dans la forme : un gameplay 2D dans un environnement visuellement en 3D. On se retrouve donc avec un jeu très axé sur la plateforme et dont les rouages de gameplay n’encouragent pas le combat avec les zombies qui vous entourent.

Oui car le héros, Randall, se retrouve dans la position de survivant dans un monde qui a vu une maladie infectieuse faire des ravages et transformer les humains en sorte de zombies assez agressifs. Randall cherche à retrouver sa femme et sa fille desquels il a été séparé. Le début de l’aventure voit la séparation du héros et son groupe, par la force des choses. On se retrouve donc assez vite seul.

Malgré le fait que l’aventure principale se boucle assez rapidement, on ne peut qu’apprécier la très bonne mise en scène, à base de scènes mettant en avant les dialogues plus que l’action. On se prend à s’attacher à Randall qui se révèle beaucoup plus complexe que prévu au fur et à mesure de notre progression. Ce travail sur la profondeur du personnage est effectué via les écrits de Randall lui-même et la qualité de ce background encourage à lire pour en savoir plus.

Director’s Cut : des ajouts limités

Il y a fort à parier que les fans de la version originale du jeu attendaient énormément de cette version Director’s Cut mais, hélas, il ne faudra pas placer des espoirs trop fous dans les ajouts consentis par les développeurs. Commençons par le plus « évident » : le jeu tourne dorénavant en 1080p et 60fps ce qui est très appréciable sur console – on doute que la version originale sur PC ait eu ce genre de problème de base – ce qui était la principale promesse de cette version.

Pour ce qui est du contenu supplémentaire, la déception est, en revanche, bien là. La présence d’un mode de difficulté supérieur, baptisé Cauchemar, aurait pu être le bienvenu pour compenser les largesses du jeu en terme de difficulté, mais il consiste en la même aventure, sans les checkpoints. Plutôt léger. Signalons aussi des ajouts de bonus du genre vidéos making-of, artworks et autres suppléments nous montrant les coulisses de la création de Deadlight. Anecdotique au final, quoiqu’intéressant.

Le contenu supplémentaire le plus mis en avant est le nouveau mode Survie. Très intéressant sur le papier : il faut résister le plus longtemps possible aux vagues d’ennemis qui vous assaillent, avec un classement en ligne. Malheureusement, il n’y a qu’une seule map de disponible, ce qui induit que l’on en fait vite le tour. Un manque de densité flagrant malgré une bonne intention, en résumé. Enfin, les trois mini-jeux disponibles dans les bonus n’y changeront rien : le contenu ajouté est plutôt maigre.

Verdict

6/10

Avec Une durée de vie de base en berne et des ajouts Director’s Cut plutôt minces, Deadlight n’est pas un jeu parfait. Il faut néanmoins signaler que son prix – 19,99€, hors soldes – et sa narration très bien pensée en font un jeu tout à fait recommandable. Pour ceux qui aiment la « culture zombie » qui nous a littéralement envahit depuis quelques années, Deadlight Director’s Cut est une bonne pioche.

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