[TESt] Fearless Fantasy, De la fantasy sans peur et sans reproche ?

Fearless Fantasy est un RPG au tour par tour créé par Tinybuild, un studio indépendant. Il a été proclamé par ses développeurs « RPG le plus bizarre auquel vous jouerez cette année ». Le jeu est disponible sur Android, iOS et sur Steam depuis le 15 mai 2014. Alors, est-il vraiment le plus bizarre ? Après Neverending Nightmare, je suis circonspect mais on va voir ça.

Le jeu vous met dans la peau de Léon, un chasseur de monstres badass qui rencontre une princesse qui souhaite échapper à son mariage avec un méchant très méchant. En chemin on est rejoint par Void, ami depuis toujours de Léon et, à nous trois, on va aller aider la princesse à se dépatouiller de son mariage forcé. Mais, ne vous en faites pas, on reviendra sur l’histoire un peu plus tard.

Il s’agit d’un RPG au tour par tour des plus classiques, avec des classes prédéfinies pour chaque personnage, la princesse et ses sorts de soin, Void qui tank et Léon qui frappe fort. On peut, bien sûr, augmenter ses capacités en montant de niveau et, par la même occasion, ses compétences spéciales.

Bon on va pas se le cacher, on est dans du RPG classique dans la forme, mais là où il parvient à proposer quelque chose de vraiment intéressant, c’est dans son gameplay. En effet, il faut faire un enchaînement, soit en suivant les figures qui apparaissent sur l’écran ou alors en tapant au bon endroit. Subtilité supplémentaire, il faudra le faire au bon moment pour espérer faire un « parfait », synonyme de coup spécial. Ce qui est valable pour nos héros est aussi valable pour les ennemis. Un enchaînement réussi permettra d’éviter l’attaque alors qu’un enchaînement raté équivaut à des dégâts accrus.

Mais que serait un jeu sans ses graphismes ? Et là, autant dire que c’est quitte ou double, soit on accroche, soit en déteste. Alors, oui, le design des personnages semble sortir de l’imagination d’un Hunter S. Thompson qui aurait trop pris de bonbons à l’occasion de son voyage à Las Vegas. Personnellement, j’aime bien mais je conçois que cela puisse rebuter certains joueurs. Le conseil que je pourrais donner est de regarder une vidéo pour savoir à quoi s’attendre, parce que les graphismes sont plutôt hors standards. Même si, à certains moments, les graphismes buggent et on se retrouve avec des tas de pixels.

Si vous suivez le test jusqu’ici, vous devez vous dire : « Ma parole, ce jeu à l’air fort sympathique et ne souffre pas de défauts ! ». Oui, mais non, on arrive au gros point noir du jeu, à savoir son écriture. Autant le dire tout de suite je trouve que le jeu est vraiment mal écrit. C’est un peu comme une comédie nanarde, on sent que les auteurs veulent être caustiques et avoir un second degré, sauf que celui-ci tombe toujours à côté. Même quand le propos se veut un minimum sérieux, ça tombe à côté. Franchement, on a parfois l’impression de se retrouver en face de la Team Rocket.

S’il n’y avait que l’écriture, je pourrais être plus clément mais même les dialogues sont mal doublés. Enfin « mal doublés », je devrais plutôt dire qu’ils sont mal joués tout court. Les « acteurs » sont franchement risibles entre Léon qui se prend pour Dante dans Devil May Cry, la princesse qui parle comme une caricature d’anime japonais, c’est le festival des doubleurs en roue libre version Eaux Sauvages. A noter que le jeu est en anglais, sous-titré anglais.

Et pour finir comment ne pas parler des cinématiques. Ah, les cinématiques ! Une image valant mieux qu’un long discours, je vous propose de nous retrouver après cette image, si votre esprit tient le coup.

Elles sont, comment dire ? … Moches ! C’est dommage, parce que le jeu est joli et les cinématiques souffrent de cette comparaison. On dirait qu’elles ont été faites sur Paint par le petit cousin de 14 ans qui regarde trop d’anime pour son âge. Entre la couleur moche et le graphisme approximatif on arrive à une sorte de Roy Lichtenstein du pauvre (voire du très très pauvre). Sur ce, je vous laisse, je vais à la plage !

Verdict

6/10

En conclusion, Fearless Fantasy est un jeu qui apporte de bonnes idées de gameplay et un style graphique vraiment unique. Dommage que l’écriture soit aussi risible et que les cinématiques soient aussi moches. Pour autant, c’est un jeu que j’aurais tendance à conseiller tout de même car le gameplay vaut vraiment le coup. Si vous avez l’habitude des nanars ou que vous vous moquez absolument de l’histoire, rajoutez un point à la note.

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