[MAN VERSUS PAST] James Bond 007 The Duel

My name is Cuchulainn, James Cuchulainn, hé oui cette fois-ci, rien que pour vos yeux, je m’attaque à un jeu de la Master System (encore) , dénommé James Bond 007 The Duel. Un jeu qui, après un petit tour rapide sur internet, semble jouir d’une certaine réputation (mais pas toujours pour de bonnes raisons).

Pour la petite histoire

James Bond 007 : The Duel est donc un jeu Master System sorti en 1993 et édité par Domark. Il s’agit d’un jeu de plate-formes somme toute classique où l’on incarne le meilleur agent de sa majesté. Domark était une compagnie britannique basée à Londres (qui d’autres que des britanniques pour développer des jeux James Bond ?), qui a connu quelques grands succès avec Prince of Persia et un jeu Star Wars pour Atari en 1983. Il sont surtout connus pour avoir développé au moins quatre jeux James Bond pour plusieurs consoles.

Je dois vous avouer que lorsque j’ai vu pour la première fois le nom du développeur je me suis posé des questions. Qui est ce développeur ? Tout simplement The Kremlin ! À ce niveau, deux choix s’offrent à nous, on peut d’abord se dire que c’est une blague des développeurs et un clin d’œil aux films de James Bond. Mais pris par un doute et par la volonté de ne pas faire erreur, je suis tout de même aller vérifier sur le net. Et là, quelle ne fut pas ma surprise by jove de constater que, oui, il existait bien une équipe de développeurs dénommée The Kremlin chez Domark, un certain Mark Adams le met même dans son CV sur LinkedIn.

 

Où placer le jeu dans l’univers de James Bond ?

Oui oui, je vous entends marmonner à travers votre écran et je sais ce que vous vous dites depuis que vous avez lu le titre. « The Duel ? C’est bizarre je ne connais pas ce film ? ». L’écran titre nous montre ce qui semble être Timothy Dalton (et j’avoue qu’il est beaucoup mieux réussi que sur la version Megadrive), n’ayant fait que deux James Bond, il devrait être facile de savoir de quel film ce jeu est tiré, mais Domark a déjà adapté les deux films en question. Il ne s’agit donc pas d’une adaptation (ça ne sent pas très bon tout ça), reste alors pour les puristes à se raccrocher aux nouvelles de Ian Fleming.

Malheureusement c’est la jaquette qui nous livre la réponse « Il est de retour pour une toute nouvelle aventure conçue pour Sega ». Sans être un puriste réfractaire à toute innovation je me pose tout de même la question : pourquoi dire que le scénario a été créé spécialement pour Sega s’il n’y a en fait … pas d’histoire ?

En effet, nous sommes balancés dans le jeu sans sommation et « en avant Guingamp » c’est parti pour tirer sur tout ce qui bouge. J’ai l’impression que Domark s’est dit « tiens, on a les droits de James Bond pour les jeux-vidéo mais comme ils ne sortent plus de films on va faire un jeu avec le nom comme ça on va vendre » (un peu comme Indiana Jones avec Lucas et Spielberg et le Crâne de Cristal, mais c’est une autre histoire).

 

Alors, le jeu, il ressemble à quoi ?

Le jeu s’ouvre donc sur l’écran titre avec le thème de James Bond qui est, comment dire … reconnaissable mais qui semble être joué sur un synthétiseur Bontampi par un groupe des 60’s sous acide.

Bon, je l’avoue tout de suite, j’ai essayé de faire le jeu sans les codes, je n’y arrive pas, je joue donc avec les codes pour avoir 200 vies, mais parfois la difficulté est telle que je dois m’y reprendre à cinq ou six fois avant de pouvoir traverser le passage. Car, on ne vit que deux fois et après 2 hits, c’est fini. À noter que le code ne marche que si on a une deuxième manette, si vous ne l’avez pas … et bien bonne chance !

Avant toute chose, je dois dire que j’aime beaucoup ce jeu. Je le trouve fun et sympathique à jouer, la difficulté est, certes, importante mais avec le code on arrive à y trouver du plaisir. Les graphismes sont corrects et les niveaux ne sont pas linéaires (on ne se contente pas d’aller de gauche à droite bêtement). Mais si je m’arrête là je n’ai plus rien à dire et ma chronique s’arrête et comme il est plus facile de dire du mal de quelque chose que du bien je vais soulever les quelques/nombreux (c’est vous qui voyez) défauts du jeu.

Déjà, la chose qui m’insupporte c’est que pour changer d’armes il faut appuyer sur le start qui est sur la console pour changer d’armes et qu’ensuite hé bien cela ne change absolument rien du tout. Il est impossible de changer d’arme dans ce jeu, même si on à l’impression qu’on peut le faire. C’est assez rageant de voir que l’on est blinder de missiles et de grenades sans pouvoir les utiliser.

Si le jeu ne fait pas l’erreur de beaucoup en passant en boucle le thème de James Bond, il se caractérise par l’absence totale de musique. Les seul bruit que vous entendrez vont être les tirs du fameux Walther PPK, les bruits que font vos ennemis et la musique du game over. Je passerais rapidement sur les ennemis, alors évidement, il y a de méchants gardes, mais il faut aussi noter la présence de piranhas psychopathes ainsi que de serpents tueurs.

Les sauts sont ici aussi (évidemment !) très difficiles, une chute d’une certaine hauteur vous tue instantanément et, vous ne le saviez peut-être pas, mais le pire ennemi de James Bond n’est pas le Spectre mais sans doute ces chutes un peu trop hautes (ce qui semble contradictoire avec GoldenEye 64 puisque Bond y saute d’un barrage sans parachute. Peut-être que chaque James Bond a des particularités physiques propres, où bien qu’ils sont issus d’univers parallèles ?).

Mais il y a une chose que je ne pardonne pas au jeu et qui m’a fait sortir de mes gonds la première fois que j’y ai joué, c’est que tout au long du jeu vous trouvez des mallettes Q (et non pas des diamants, bien que que les diamants soient éternels, oui je sais, elle est facile) qui vous rapportent des points bonus à la fin des niveaux. Tout va bien, vous les ramassez sans trop vous casser la tête parce que, après tout, qui se soucie des points bonus ? Erreur fatale ! Car au début du dernier niveau, un écran vous indique que chaque mallette ramassée vous rapporte une seconde. Pas une seconde bonus mais une seconde de jeu, c’est-à-dire que si vous n’avez ramassé qu’une mallette vous n’avez qu’une seconde pour finir le niveau. Et si comme moi vous en avez ramassé un peu mais pas toutes vous avez du temps mais pas assez pour finir le jeu. C’est vraiment (vraiment, VRAIMENT!) rageant d’essayer vingt fois le niveau avant d’abandonner parce qu’on se rend compte que le temps accordé par ces mallettes est trop court. Pour couronner le tout, il faut aussi sauver des otages (féminins) en détruisant leur prison (et c’est là ou le changement d’armes qui ne marche pas est passablement énervant). J’ai bien essayé de finir le niveau sans sauver les otages (elles ont du se dire « Damn, voilà un espion qui ne m’aime pas ») mais il est obligatoire de les sauver pour finir le niveau.

Verdict

Malgré ma frustration du dernier niveau, j’ai beaucoup apprécié ce jeu et j’espère que vous lirez ce Man versus Past avant de jouer, comme ça vous ne vous tirerez pas une balle au dernier niveau. Une belle découverte, si on fait abstraction du fait que ce jeu tire la ficelle du nom James Bond (ils auraient pu l’appeler Commando Force ou Spy Kill que ça n’aurait rien changé), le jeu reste quand même un bon titre à jouer. Mais rappelez-vous que même si vous avez le Permis de Tuer, Tuer n’est pas Jouer !

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