No Man’s Sky : l’infini et après ? (L’avis de Kim)

C’est un grand univers… mais est-il rempli de choses à faire ? Test de la version PC.

Parfois, on ne devrait rien savoir d’un jeu avant sa sortie…

No Man’s Sky souffre d’un syndrome trop commun dans le jeu vidéo : les grandes promesses qui n’arrivent pas à se concrétiser au final. Depuis les premières images et les interviews des développeurs, No Man’s Sky se présentait comme un jeu qui prendrait des morceaux d’Elite Dangerous (qui a depuis sa sortie, continuellement ajouté du contenu et a rempli plus ou moins toutes mes attentes de l’époque de sa sortie) avec un univers quasi-infini et la possibilité d’explorer toutes les planètes de la galaxie.

Chaque planète est grandeur nature, elles ont des satellites et chaque étoile de la galaxie a un certain nombre de planètes. La galaxie offre 18 quintillions d’étoiles et, si je ne m’abuse, ça veut dire 18 plus 18 zéros derrière ! Le tout est généré de manière procédurale : chaque planète, chaque écosystème, chaque animal À ce niveau, il est facile de voir pourquoi les développeurs ont toujours dit qu’il serait impossible à un joueur de voir la totalité du jeu.

Pour ma part, la promesse d’un jeu dans lequel on peut partir de n’importe quelle planète, décoller avec son vaisseau, quitter l’atmosphère et voler dans l’espace est géniale. Aller plus loin et proposer d’aller explorer une autre planète, découvrir l’autre côté de la même planète, faire un tour sur la station spatiale du système, ou bien ouvrir la carte galactique et passer au système suivant c’est proche de ma conception du jeu ultime. Et de ce point de vue, No Man’s Sky offre quasiment exactement ce que j’espérais. Les transitions surface-espace sont superbes et complètement transparentes.

Après, là où le bât blesse, c’est au niveau de la quantité de promesses faites qui n’ont pas trouvées leur chemin dans le jeu à sa sortie. Si nous devions trouver quelque chose à la décharge de Hello Games, c’est le fait qu’il s’agit d’un petit studio d’une quinzaine de personne (ce qui donne une idée de l’impressionnante réussite accomplie en l’état sur le jeu), ce qui explique pourquoi tant de systèmes promis n’ont pas fini dans la version gold. Est-ce que c’est une bonne excuse ? Non… Bien sûr. Ils auraient mieux fait d’être plus prudents sur les promesses et de ne probablement pas monter le prix à 60€ (une décision de Sony sans doute, même si ça ne change rien au produit final).

Alors, que fait-on dans No Man’s Sky ? On voyage de planète en planète, on récolte des ressources pour pouvoir continuer son voyage, on découvre la faune et la flore locale (qu’on peut cataloguer et même baptiser, ce qui est assez divertissant, au début). Notre but est de nous rendre au centre de la galaxie. En chemin, on découvre le chemin de l’Atlas qui nous donne un peu de narration dans un jeu qui en manque cruellement. Mais pour être honnête, si je reprochais à Elite d’être un peu trop “find your own fun” (trouvez votre propre façon de vous amuser, en gros) à l’époque, No Man’s Sky est encore un cran plus loin dans ce même aspect. Sans compter qu’on passe bien trop de temps à se battre contre l’inventaire ridiculement petit qu’on a en début de partie. Cela force le joueur à choisir quelles ressources il emporte et, trop souvent, à laisser derrière quelque chose qui se révèle important par la suite (un conseil, ne vendez pas vos Pierres Atlas, même si elle prennent une tonne de place).

Pour ma part, je me surprend tout de même à jouer au jeu deux ou trois heures d’affilée, malgré le fait que pas grand chose ne se passe et, comme les systèmes du jeu sont trop facilement identifiables, je me suis très rapidement retrouvé avec un vaisseau disposant de 48 espaces de stockage (le plus gros disponible), une exocombinaison avec 48 emplacements (encore une fois, le plus grand disponible), un multi-outil qui en comptait 24 et tous les plans de technologies pour tout ces équipements… Et tout cela avant même d’avoir atteint le milieu du voyage vers le centre de la galaxie. Une fois ce point d’évolution atteint, il est juste question de sauter d’étoile en étoile, de chercher des trous noirs pour prendre des raccourcis et aller voir ce qui se passe dans ce point de lumière intense au centre de tout.

Il est difficile pour moi de dire si No Man’s Sky est décevant. D’un côté, j’espérais tellement plus du jeu après les belles promesses faites et les démos si incroyables qu’on avait pu voir. Mais d’un autre côté, No Man’s Sky est tout de même un jeu à une échelle jamais vue, qui combine plus ou moins tout ce que j’aime dans un jeu d’exploration spatiale. C’est juste que tous les morceaux qui forment cet ensemble sont un peu trop légers pour être pleinement satisfaisants. Aussi, je ne saurais trop vous recommander de jeter un oeil sur les mods disponibles pour la version PC car certains vont vous changer la vie (comme celui qui permet enfin de voler près du sol sur les planètes, ce qui manquait gravement).

 

Configuration du PC utilisé pour ce test :
Processeur : Intel Core i5 2400k
GPU : Nvidia GTX 970
Mémoire vive : 8Go

 

Verdict

7/10

En fin de compte, No Man’s Sky est un vaste océan de contenu, avec une profondeur d’environ 30 cm. Les développeurs nous promettent de continuer à ajouter du contenu, donc peut-être que vous pourrez un jour nager pleinement dans cet océan. Malheureusement, pour le moment, vous devrez vous contenter de patauger.

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