Rainbow Six Siege

Voici enfin notre ressenti sur Rainbow Six Siege !

La licence Rainbow Six revient enfin, après des années de silence. Annoncé lors d’une présentation fracassante à l’E3 2014, le jeu a rapidement suscité de grosses attentes, tant pour les fans de la franchise que pour les amateurs de FPS. Un tournant compétitif a été pris et ce Rainbow Six Siege se pose comme un jeu de tir quasi-exclusivement multijoueur. La forte concurrence laissera-t-elle une place à un retour au premier plan de la série ? Notre avis sur la question dans ce test.

 

Le monde est menacé, encore …

Le retour de la série Rainbow Six se fait donc par le biais d’un épisode presque exclusivement multijoueur. Je dis « presque » car il est possible de s’habituer aux mécaniques de gameplay du jeu en jouant contre des I.A. qui contrôlent les ennemis, mais cet aspect est aussi anecdotique qu’un tutoriel en soi, nous ne nous y attarderons pas davantage. D’abord, revenons-en au contexte scénaristique mis en place pour introduire nos missions à travers le monde en compagnie des autres joueurs.

Autant le dire tout de suite, le scénario ne va pas encombrer le jeu très longtemps puisqu’il nous présente un monde qui est sous la menace d’un groupe international qui compte utiliser tous les moyens en sa possession pour le dominer. Pour les contrer, nous allons faire fi des différences et faire collaborer tous les pays – via leurs forces d’intervention. Le GIGN pour la France, le SWAT pour les Etats-Unis, Les SAS britanniques, le GSG 9 pour l’Allemagne et les Spetsnaz russes vont donc tenter de travailler ensemble pour éradiquer la menace.  

En bref, ça ne dure que quelques minutes au lancement du jeu et, ensuite, le scénario laisse place au jeu et ne pointera plus le bout de son nez. Il n’est donc qu’un simple prétexte pour lancer les hostilités. Et on va voir que l’action ne met pas longtemps à venir, tant le jeu propose des parties rythmées qui s’enchaînent.

 

 

Pas encore prêt pour détrôner les mastodontes ?

Le gameplay de Rainbow Six Siege se base sur un système assez classique du genre FPS. Arme principale, arme secondaire, gadgets variables selon la « classe » de son avatar, tout y est. Si on veut chercher du « neuf », il faut aller voir du côté des Héros qui remplacent, peu ou prou, le concept de Classes dont il était question précédemment. Chacun de ces Héros propose une façon de jouer – de manière plus ou moins défensive – et il faut noter que l’équilibrage est plutôt bien calibré entre toutes ces alternatives. Ce qui est un peu plus fastidieux, c’est le cheminement qu’il faut parcourir pour avoir le droit d’utiliser ces Héros. En bref, il faut atteindre un certain niveau de renommée pour pouvoir débloquer ces avatars et autant dire que tous les débloquer prendra un temps considérable.

Lorsqu’on débute, on ne peut être qu’une Recrue lambda et on le sera pendant un assez long moment. Car même si le niveau pour débloquer les premiers Héros est relativement rapide à atteindre, ces mêmes Héros seront les premiers pris d’assaut par les autres joueurs et vu qu’il n’est pas possible d’avoir plusieurs fois le même avatar dans la même équipe – hormis les Recrues – vous vous retrouverez pas mal de fois le bec dans l’eau et vous devrez vous rabattre sur le trouffion de base assez souvent, en attendant d’avoir atteint un niveau plus élevé qui vous laissera plus de choix. Nous y avons vu un petit soucis d’accessibilité, même si cela n’empêche pas de s’amuser en soi. On peut tout de même s’interroger sur la capacité actuelle du jeu à aller jouer dans la cours des grands jeux e-sport du genre. 

Pour ce qui est du déroulement des parties, celles-ci s’articulent surtout sur des affrontements en trois manches gagnantes où l’on devra désamorcer – ou protéger, selon son camps – des bombes ou délivrer – ou garder – des otages. En soi, les deux types de parties ne changent pas grand-chose au déroulement, si ce n’est qu’une valise de désamorçage doit être transportée en cas d’intervention sur une bombe. Chacune son tour, chaque équipe sera l’attaquant puis le défendant. Dans une phase d’attaque, un certain temps est donné à des petits drones – que l’on contrôle – pour repérer les cibles dans les bâtiments en s’y faufilant, tandis que dans une phase défensive, nous devrons abattre lesdits drones et barricader les accès – portes, fenêtres – ou renforcer les murs ou ses avec les gadgets à disposition.

 

 

Exigeant, frustrant et techniquement au top

Une fois en jeu, on remarque que les maps sont clairement construites autour de la technologie qui gère la destruction de l’environnement. Ainsi, il y a tout un tas de murs destructibles un peu partout, des endroits barricadés qu’on peut faire sauter. En bref, les angles d’attaque sont multiples, surtout lorsqu’on tombe sur une équipe qui tente de jouer ensemble et que l’on connait bien les maps. Le jeu, dans sa globalité, est très exigeant, les dégâts qu’engendrent les fusillades sont assez réalistes et on meurt assez rapidement. Décourageant pour certains, il n’y a pas de respawn prévu, ce qui fait qu’une mort est définitive pour la manche – heureusement, celles-ci sont courtes, 3 minutes et 30 secondes. A réserver aux fans de compétitif acharnés plus qu’aux joueurs occasionnels, malgré la relative facilité de prise en main du jeu.

Un dernier point de « gameplay » avant de parler graphismes. On va parler des transactions en argent réel qui sont présentes afin de progresser plus rapidement. Nous parlions de la difficulté à débloquer les Héros dans une précédente partie, mais il faut savoir qu’il est possible de gagner du temps en passant à la caisse. Cet aspect est un peu étrange pour un jeu qui n’a rien de free-to-play à la base et qui semble chercher son modèle économique. Au final, on paie un jeu, une bonne partie des DLC seront gratuits – les maps en particuliers, ce qui est plutôt un bon point – mais des micro-transactions viennent se greffer à tout ça. Un peu confus, d’autant qu’il aurait tout simplement mieux valu proposer un système de déblocage moins contraignant et frustrant.

Revenons à des aspects bien plus positifs : les graphismes de ce Rainbow Six Siege sont très réussis, que ce soient dans les versions jour ou nuit des maps. Au-delà des considérations purement esthétiques, le jeu propose surtout des décors en grande partie destructibles qui souffrent avec beaucoup de réalisme lors des différents assauts. Cet aspect avait déjà fait mouche lors des différentes présentations du jeu et il confirme tout le bien qu’on en pensait dans la version finale. Les bruitages et l’aspect clôt des environnements renforce également la tension des affrontements. En bref, très réussi.

 

 

Verdict

7/10

Exigeant, Rainbow Six Siege a la prise en main facile mais la maîtrise pas si aisée. Techniquement très réussi, il frustre par son système de déblocage des Héros un peu trop long qui pousse à passer à la caisse une seconde fois. Malgré tout, il se pose comme une bonne alternative dans le monde de l’e-sport, surtout si Ubisoft tient sa promesse en terme de contenu offert gratuitement par la suite. Le jeu est nerveux, les parties s’enchaînent et, quand on accroche, son côté addictif peut vraiment e faire votre « jeu de chevet ». Un retour très honnête de la licence. 

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