[ASFA 2014]

La seconde édition de la convention ASFA vient de s’achever et votre intrépide serviteur vient vous faire son rapport. Mais d’abord la convention ASFA, c’est quoi ? C’est avant tout une association qui promeut la science-fiction dans les Pyrénées-Orientales basée à Amélie-les-bains. Pour ceux qui n’auraient pas la chance d’habiter dans les P-O, Amélie-les-bains est un village de 3 500 âmes près de Perpignan.

Une convention dans un trou perdu, mais pour quoi faire ?

Effectivement, c’est la première réflexion que je me suis faite en entendant parler de la convention. Mais bon qu’y a-t-il de mieux à faire quand il fait un magnifique soleil et un ciel bleu à tomber ? S’enfermer dans un gymnase avec plein de geeks pour partager des intérêts communs ! Étant déjà allé au Toulouse Game Show cette année, je vais essayer de faire le comparatif. C’est d’ailleurs à mon avis le moment de faire un point sur les conventions. À la base une convention servait à rassembler des gens qui partageaient des centres d’intérêts communs mais qui étaient marginalisé du fait de leurs goûts. Je comprends que de grands événements comme le TGS ramène beaucoup de monde et je suis le premier ravi de voir qu’une culture auparavant marginale à su se faire entendre. Mais le revers de la médaille est arrivé aussi vite, la culture geek est à la mode et beaucoup de gens ne comprenant pas vraiment ce que cela représente de se réclamer geeks. Finalement, ce qui servait à rassembler des personnes semblables devient une grande messe de la culture de masse. Pour citer Edgard Allan Poe dans South Park « such posers ». Bon voilà j’arrête de me plaindre et je vous parle de la convention ASFA.

En premier lieux, le prix d’entrée, 3€ voilà qui ne va pas vous ruiner ! Et puis le programme avait l’air franchement sympathique :

– Reconstitution de combats médiévaux.

Consoles et PC sur place pour retrouver ses souvenirs en mettant des roustes à ses amis sur Street Fighter, mais aussi un karaoké et un truc pour danser avec des flèches (je sais pas comment ça s’appelle et je ne veux pas le savoir).

– Des jeux de société du club de figurinistes Les gobelins solitaires.

– Des figurants ayant jouée dans Star Wars.

Finalement un fois dedans ça donne quoi ?

Il y avait peu de boutiques sur place ce qui est assez sympa, car je ne comprends toujours pas le principe de payer pour rentrer dans un endroit plein de boutiques. Au niveau des stands, il y en avait pour tous les goûts, mais surtout pour les maquettistes, car il y avait beaucoup de maquettes, même en Lego. C’est toujours sympa de voir le travail des autres et leurs passions exposés comme une œuvre le serait dans un musée (les conventions musées pour geek ?).

Au stand de combats médiévaux j’ai pu tester mon adresse et mon agilité contre mes amis mais aussi contre les professionnels du club qui étaient présents et toujours prêt à montrer de nouvelles passes d’arme ou à donner des conseils. Bien que les armes soient en mousse, pas de la mousse pour enfants des armes renforcée à la fibre de verre, je peux vous dire que mon nez s’en souvient encore.

Nous avons aussi pu accéder directement aux consoles afin de s’affronter dans des tournois meurtriers et dont je reste à ce jour invaincu.

Nous avons testé le jeu de figurines Zombicide et franchement si vous le trouvez un jour d’occasion (le prix normal étant de 90€) n’hésitez surtout pas à vous jeter dessus. Pour résumer, vous êtes des survivants dans une ville infestée par des zombies et il vous faudra gérer votre expérience, vos armes et surtout ne laisser mourir personne pour pouvoir vous en sortir.

Verdict !

Et bien, alors que je n’attendais pas grand chose de cette convention, j’ai très largement préféré l’ASFA au TGS. Pourquoi ? Un prix d’entrée raisonnable, pas de file d’attente pour faire quelque choses, des gens vraiment gentils et abordables qui sont du département. Je tiens d’ailleurs à remercier Les gobelins solitaires pour nous avoir laisser joué 1H30 à Zombicide tout en nous expliquant les règles et les subtilités du jeu. Ils nous ont d’ailleurs invité à une grande partie la semaine prochaine. Il faudrait aussi remercier le club de combats médiévaux d’avoir pris autant de temps pour nous. Je pense que ce côté local d’une convention joue beaucoup, cela permet de rencontrer des passionnés et de se tenir au courant de ce qu’il se passe dans votre département. Personnellement je ne savais pas qu’il y avait un club de figurinistes, ni un club de combats médiévaux à côté de chez moi.

Tout confondu, se fut une bonne surprise et je ne peux que vous conseiller de faire attention à ces petites conventions locales, qui ne payent pas forcément de mine, mais qui sont 500 fois plus humaines que des grands événements. Après, posez-vous la question : Préférez-vous passer un moment avec des gens qui partagent les mêmes centres d’intérêts (ce qui est au départ le principe des conventions) ou préférez-vous aller dans une usine produisant une pseudo culture geek mainstream à la mode ? La question est posée maintenant c’est à vous d’y répondre.

Pan sur le clavier : Comme il a été pointé, l’arène n’était pas menée par les Conquérants de Majorque mais bien par les membres de l’ASFA adeptes du JDR GN (grandeur nature). Le coupable a été condamné à une peine, elle aussi, grandeur nature.

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