[TEST] Metal Max Xeno, le xeno morfle

Série peu connue dans nos contrées, les Metal Max sortent enfin Europe avec Metal Max Xeno, pour la plus grande joie des amateurs de J-RPG. Le titre, développé par Kadokawa Games, un petit studio habitué au RPG tactique, nous promet beaucoup. Ça tombe bien, les J-RPG, j’aime bien ça ! Alors, après la critique mitigée de Black Clover, avons-nous enfin un bon jeu de rôle japonais à nous mettre sous la dent ?

Ne soyons pas Xéno-phobe !

Des décors pour le moins … désertiques

Alors Metal Max Xeno, ça parle de quoi ? Eh bien, il s’agit de suivre l’histoire de [insérer votre nom] dans un futur post-apocalyptique tendance Sahara après la révolte des machines (oh ben, ça alors !!!). Dans sa quête de vengeance, celui que nous appellerons à présent Dark Bushido va découvrir la dernière base de l’humanité et tenter de déjouer les plans machiavélique de l’IA appelée ici NOA (non elle ne joue pas au tennis) et ainsi reconquérir la Terre. Bon, ne nous voilons pas la face, ce n’est pas pour le scénario que l’on jouera au jeu, tant celui-ci se contente d’enfiler des perles tel un plongeur ramassant la récolte journalière. L’histoire n’est pas non plus aidée au niveau des personnages. Ils répondent tous à un stéréotype, au choix : le héros sombre, le sympathique gaffeur, le bad boy, l’écolière timide, la gourgandine, etc (rayer la mention inutile).

Talis vient de louper son train !

Les dialogues ont au moins le bon goût d’être en japonais et, malheureusement pour les non-initiés à la langue de Donald, le tout est entièrement sous-titré en anglais seulement. Les dialogues ne sont pas non plus d’une finesse folle (on ne va pas disserter sur la phénoménologie de l’esprit) ce qui les rend tout de même assez accessibles, d’autant que si les J-RPG vous intéressent, il y a de grandes chances que vous vous soyez déjà mis à l’anglais en partie à cause de cela. Histoire de finir sur la qualité d’écriture, parlons de certains moments assez gênants, voire malaisants, notamment la répétition pratiquement toute les vingts minutes du fait que l’écolière timide est là uniquement pour procréer et repeupler l’humanité, telle une Eve des temps post-modernes (sans penser une seconde aux problèmes de consanguinité de ce genre de réflexion. Sur une ou deux générations, je dis pas, mais sur trente générations, ça risque de poser de menus problèmes).

Tank y’a de la vie, y’a de l’espoir

Camarades ! Combattons ensemble l’impérialisme des machines !

Ceci étant dit, attardons-nous sur le gameplay. L’originalité du titre est qu’il est séparé en deux phases, celles dans les donjons et celles à l’extérieur. Les phases de donjons dans Metal Max Xeno ressemblent à pratiquement tout ce que l’on attend d’un J-RPG, des compétences propres à chaque personnage, des monstres aléatoires et du tour-par-tour. L’originalité du jeu se trouve plutôt dans les phases en extérieur qui nécessitent d’utiliser un tank, sinon nos chances de survie sont aussi grandes que celles d’un étudiant avec un t-shirt de Kropotkin à l’institut de sciences sociales, économique et politique de Marion Maréchal-Le Pen. Comme nous passons le plus clair de notre temps à l’extérieur, il s’agit bien évidemment de la partie la plus développée.

Un chara-design pour le moins … japonais

Il s’agira donc de choisir de nouveaux canons pour son tank, l’upgrader pour tirer des obus de plus en plus puissants, enfin vous connaissez déjà l’idée. Néanmoins, l’attention portée au tank va plus loin car on peut (doit) lui donner un petit nom, changer sa peinture pour coller au mieux à l’idée que l’on s’en fait. Étant une armée de libération du peuple, c’est ainsi que je me suis amusé à donner de petit nom fort gouleyant à mes tanks. Plus sérieusement, les combats perdent rapidement de leur intérêt, même si l’on sent la volonté de donner une dimension tactique (certains ennemis sont plus sensibles à certaines attaques que d’autres), on finit rapidement par arriver à un point où les combats se résument à qui tirera le plus fort et tiendra le plus longtemps (un peu comme un combat de boxe poids lourd). L’attention portée au jeu se résumant à farmer un petit peu et ensuite taper comme un gros sourd en maximisant des combos que l’on utilisera ad nauseam.

Droit Obus

Bon bon bon … (grosse fatigue)

Concernant les graphismes de Metal Max Xeno, il faut bien avouer que l’on est plus de proche de Trails of Cold Steel que de Final Fantasy XV. C’est … vilain ou low poly épuré, selon votre sensibilité. Les décors semblent bien vides même si, avouons-le, le choix du désert comme environnement principal vient renforcer cette idée de vide. Certains dialogues proposent néanmoins des dessins plutôt jolis même s’ils flirtent parfois avec un voyeurisme assez louche.

Mais arrêtez ça !

Le point fort du jeu est sans doute sa bande-son, qui est d’une grande qualité même si elle finit parfois par devenir un peu répétitive. Certaines musiques sont vraiment chouettes et prenantes, le genre de musiques que l’on écoute régulièrement pour le plaisir.

Que vous dire de plus, je suis bien embêté, le jeu ne m’a pas laissé un souvenir impérissable mais je dois avouer que je ne me suis pas ennuyé dessus. Le genre de jeu « chips » que l’on consomme sans conviction mais une fois la main dans le paquet on se dit que, quand même, ça se mange. Il trouvera sans doute son public mais à 39,99€ on se dit qu’il est sans doute préférable d’attendre quelque petite solde ou de l’acheter d’occasion quand … l’occasion se présentera.

Verdict

6/10

Alors, finalement, que retenir de Metal Max Xeno ? Que c’est un J-RPG qui part sur des bases solides mais qui risque de vous tomber des mains au bout d’un moment. Pas vraiment mauvais, mais pas inoubliable non plus. Si vous êtes en manque de J-RPG, il fera sans doute le job mais les autres risquent de piquer du nez assez rapidement.

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