[TGS Springbreak 2017] Conférence avec Chris Rankin et Stanislav Ianevski (Harry Potter)

Lors du TGS Springbreak 2017, nous avons assisté à une session de questions-réponses avec les acteurs Chris Rankin et Stanislav Ianevski, jouant respectivement Percy Weasley et Viktor Krum dans les films de la saga Harry Potter – entre autres rôles dans leurs carrières. L’occasion d’en apprendre un peu plus sur leurs expériences en tant qu’acteurs de cette franchise qui a marqué des millions de personnes dans le monde.

 

Question : Quel autre personnage de la saga Harry Potter auriez-vous aimé jouer ?

Stanislav Ianevski : Pour savoir ce que ça fait d’être de l’autre côté : Hermione (rires). Savoir ce que ça fait d’être porté pendant la danse, ça aurait été quelque chose à vivre. Plus sérieusement, j’ai toujours aimé jouer les méchants. Jouer Voldemort aurait été très intéressant, ou Rogue.

Chris Rankin : Miss Teigne, jouer le chat du concierge ça aurait été fun. Sinon pourquoi pas Hedwige ? Pas la première, elle a été écrasée par un camion – histoire vraie – mais il y en a eu deux. Ou peut-être Dobby, ça aurait été marrant. Mais non, vraiment à choisir, ça aurait été Miss Teigne.

Question : Chris Rankin, comment vous êtes-vous retrouvé dans le projet de parodie de Sherlock Holmes ? Avez-vous vu la série originale et qu’en avez-vous pensé ?

Chris Rankin : Tout d’abord, pour ceux qui ne connaissent pas, la parodie fait partie du Hillywood Show, créé par deux sœurs américaines il y a un peu plus d’une dizaine d’années. Elles font des parodies de films et de séries et une fois qu’elles ont commencé à faire quelque chose de bien produit et à se faire connaître, elles m’ont contacté pour jouer le rôle de Mycroft Holmes – joué par Mark Gatiss dans la série originale – dans leur parodie de Sherlock. Au final, ça ressemble à une sorte de comédie musicale, c’est très intéressant. A la base, en terme de planning, ça ne collait pas, mais lorsque j’ai été invité à une convention à Las Vegas, où elles habitent, on a calé ça en quelques heures. C’était une expérience de tournage extraordinaire, ça a été très drôle à faire.

Question : Quelle est selon vous la citation la plus inspirante dans Harry Potter ?

Chris Rankin : « On peut trouver le bonheur même dans les moments les plus sombres… Il suffit de se souvenir d’allumer la lumière ». Très bonne citation de Dumbledore. Ou alors « Je suis Préfet-en-chef !! ».

Stanislav Ianevski : Ouais, celle de Dumbledore est parfaite (ndlr : il ne sait pas quoi répondre) (rires).

Question : Avec quel acteur avez-vous eu le plus de plaisir à tourner la saga Harry Potter ?

Chris Rankin : Je pense que travailler avec Julie Walters – qui interprète Molly Weasley – et Mark Williams – qui joue Arthur Weasley – a toujours été fun. Ce sont des acteurs qui improvisent beaucoup et qui trouvent toujours le moyen de faire rire tout le monde, ce n’était pas simple sur les scènes qui étaient censées être sérieuses, mais il y avait une vraie alchimie entre nous.

Stanislav Ianevski : Travailler avec Sir Michael Gambon – Dumbledore dans les films – a été marquant et hors caméra, j’ai passé de très bons moments avec les jumeaux Weasley, pendant les repas, notamment.

Question : Quel est votre meilleur souvenir durant le tournage de la saga Harry Potter ?

Chris Rankin : J’ai été dans la saga de 16 à 27 an, j’ai donc beaucoup de bons souvenirs très différents les uns des autres mais l’un de ceux qui me viennent en tête là, tout de suite, c’est lorsqu’au moment du tournage de la Chambre des Secrets on m’a fait participer au casting pour la petite amie de PercyPénélope Deauclaire. C’était assez fun de choisir sa copine, même si ce n’est que pour le film. Autre souvenir, dans le dernier film lors de la Bataille de Poudlard, il y avait les acteurs au premier plan et ceux qui faisaient l’action en arrière-plan, dont je faisais partie. Nous n’avions pas dû faire très attention aux cours de baguettes parce que ça devait plutôt ressembler à du disco (rires).

Stanislav Ianevski : Tout le processus qui a amené au résultat filé a été jalonné de bons moments. Les meilleurs, c’était pendant les pauses : les plateaux de nourriture étaient immenses. Je me souviens de muffins au chocolat qui étaient délicieux. Le paradoxe, c’est qu’on avait des tonnes de nourriture mais qu’on nous disait tout le temps de ne pas trop en manger parce qu’il fallait qu’on rentre dans les costumes ensuite. Autre souvenir : le tournage de la séquence de l’entrée des élèves de Durmstrang dans la Grande Salle, après les filles qui entraient en mode « gentil », arriver en frappant le sol et en crachant du feu, c’est un excellent souvenir.

Questions : Pour Stanislav Ianevski, qu’est-ce que ça fait de perdre le Tournoi des Trois Sorciers ? Plus sérieusement, combien avez-vous revu de fois les films une fois que vous avez tourné dedans ?

Stanislav Ianevski : (pour la première) Je ne me rappelle pas de ce moment-là (rire). (Pour la seconde) Des dizaines, des centaines de fois. Il n’y a pas d’échappatoire. Vous avez les « previews », la première mondiale, sept autres « premières », puis vous avez les amis qui veulent aller au cinéma avec vous. Puis à la maison, il passe à la télévision … Et vous avez toujours des amis ou des gens tout autour du monde qui vous disent « devine ce que je suis en train de regarder ».

Question : Avez-vous un moment où un fou rire vous a empêché de continuer à tourner, avec les jumeaux, par exemple ?

Chris Rankin : Étonnamment, pas avec eux, Percy devait toujours être très sévère avec eux, c’était assez simple de garder son sérieux. Je me débrouillais pour me contenir. Les fous rires ne venaient pas d’eux mais du fait qu’ils arrivaient à faire sortir Rupert GrintRon Weasley – de la scène, ce qui faisait une sorte d’effet domino.

Stanislav Ianevski : Pour moi, c’était plus certains tours qu’ils essayaient de me jouer au petit-déjeuner le matin. Une fois, quand j’avais le dos tourné, ils avaient mis du vinaigre dans mon petit-déjeuner. Je l’ai mangé quand même et ils m’ont regardé avec de grands yeux puis ils m’ont dit, à la fin : « Tu te rends compte qu’on avait mis du vinaigre dedans ? », et moi : « Ah, c’est pour ça le goût bizarre ? ».

Question : Dans quelle autre saga ou série auriez-vous aimé joué ?

Chris Rankin : Pour moi les séries ont dépassé les films en termes de moyens, un univers comme celui d’American Horror Story m’aurait beaucoup intéressé. C’est quelque chose de différent, qui va chercher à faire des choses qui n’existent pas encore. Garder les mêmes acteurs mais reprendre les bases de l’histoire à zéro et l’approche du visuel avec quelque chose de complétement différent, ça ne se retrouve pas au cinéma.

Stanislav Ianevski : J’aurais adoré jouer dans Sons of Anarchy, le cuir, les motos, la totale. Il y a un spin-off qui est en cours de production sur le groupe des MayansMayans MC – peut-être que quelqu’un entendra mon appel.

Question : Qu’est-ce que ça fait de travailler avec Daniel Radcliffe ?

Chris Rankin : Pour moi, qui ai tourné avec lui dès le début, c’était juste un petit gars et aujourd’hui c’est … un petit adulte (rire). On a grandi ensemble. Ce que je peux dire, c’est que c’est certainement l’un des acteurs les plus impliqués dans leur approche de son personnage.  C’est aussi une personne qui arrive, je ne sais comment, à se souvenir de tout le monde, techniciens, acteurs, … Malgré le poids de la saga il a réussi à rester quelqu’un de très vrai, très naturel et pourtant dieu sait qu’Hollywood a tendance à écraser les « enfants stars » mais lui est resté gentil et simple.

Stanislav Ianevski : J’approuve tout ce que vient de dire Chris.

Question : Pour Stanislav Ianevski, comment avez-vous vécu votre retour pour la première partie du dernier film ?

Stanislav Ianevski : C’était super, c’est juste dommage qu’ils m’aient coupé au montage (rire) ! Le réalisateur voulait remettre en place le triangle amoureux entre Hermione, Ron et Viktor. Viktor devait revenir – durant le mariage de Fleur et Bill, ndlr – et essayer d’embarquer Hermione avec lui. Il aurait dû y avoir un petit moment romantique mais ça a été complétement coupé au montage. On en est même arrivé à un moment où des médias de mon pays m’ont accusé d’avoir menti sur le fait que j’avais bien tourné dans le dernier film. En bref, j’étais ravi de revenir, j’aurais juste voulu qu’il y ait une trace.

Question : Pour Stanislav Ianevski, si vous aviez été à Poudlard, dans quelle maison auriez-vous voulu être ?

Stanislav Ianevski : Serpentard ! J’étais à la même table que les Serpentard dans la Grande Salle.

Question : Est-il possible que vous ou d’autres acteurs de la saga Harry Potter fassent un caméo dans Les Animaux Fantastiques ?

Chris Rankin : De ce que je peux imaginer, il pourrait y avoir un lien dans le casting des gobelins (rires). Plus sérieusement, je ne pense pas, vu l’écart d’époques entre les deux. Les Animaux Fantastiques se passe dans les années 1920. Après, il reste 4 films donc on ne sait pas où cela va s’arrêter, peut-être que sur la fin, le lien sera fin, impossible à dire.

Question : Quels sont vos projets à venir ?

Stanislav Ianevski : Je viens de tourner un court-métrage qui s’appelle Frame of Regrets, qui doit sortir dans le courant de l’année et participer à de nombreux festivals. Je suis également co-producteur sur un autre court-métrage : The Cloaking. C’est à la base un projet de long-métrage et on est en négociations avec Amazon pour en faire une série. Je joue le méchant dedans (rires).

Chris Rankin : Je travaille le plus souvent derrière la caméra maintenant. Je travaille dans une maison de production basée au Pays de Galles. Le projet sur lequel je travaille actuellement est énorme mais je ne peux absolument pas en parler. Quand ça sera officiel, vous ne pourrez pas l’ignorer.

Question : Concernant Harry Potter, avez-vous été aux castings pour le personnage que vous avez obtenu au final ou pour un autre 

Chris Rankin : Le casting des premiers films a été assez particulier, ils ont demandé aux enfants qui n’avaient pas d’expérience dans la comédie d’envoyer une lettre où ils expliquaient quel personnage ils voulaient jouer et pourquoi, en l’accompagnant d’une photo. Ce que je soupçonne, c’est que personne d’autre ne voulait jouer Percy et que moi je disais que je voulais le jouer, ça a fonctionné. Personne ne voulait jouer un gros con (rires).

Stanislav Ianevski : Pour la version courte,  les directeurs de casting sont passé par mon école, l’une d’entre elles m’a repéré rapidement et ils m’ont invité à venir aux sessions de casting. Vu que j’allais à l’école, ce n’était pas possible. Jusqu’au jour où ils ont envoyé une voiture me prendre pour me faire passer le casting et quelques semaines après, c’était bon, j’étais Viktor Krum.

Luna Lovegood

Question : Mis à part le vôtre, quel est votre personnage préféré dans la saga Harry Potter ?

Chris Rankin : J’aime beaucoup Luna Lovegood, j’aimerais avoir son côté positif sur la vie, mais malheureusement j’ai des factures  et un travail (rires).

Maugrey Fol-Œil

Stanislav Ianevski : J’ai trouvé Maugrey Fol-Œil assez amusant, ça avait l’air amusant à jouer. Il a un côté très décalé.

 

 

Dolores Ombrage

Question : Si vous pouviez sortir avec un personnage de la saga, lequel ou laquelle serait-il ou serait-elle ?

Chris Rankin : (il réfléchit longuement, un peu gêné) Il y a ma copine derrière (rire). Peut-être Ombrage ! Vraiment pour répondre quelque chose.

Les élèves de Beauxbâtons

Stanislav Ianevski : Sans doute l’une des élèves de Beauxbâtons. Elles sont toutes magnifiques. De magnifiques danseuses, très gracieuses.

 

Question : Quelles ont été vos études ?

Chris Rankin : Je me suis planté à mes examens. Lorsqu’il a fallu faire le choix entre réviser pour les rattrapages et continuer de jouer dans Harry Potter, finalement ça a été Harry Potter. Une fois la saga terminée, j’ai pu reprendre, avec des études en management et production multimédias.

Stanislav Ianevski : Les études ça a été compliqué. J’ai poursuivi un cursus dans le management, le business. Parce que c’est pratique de savoir quoi faire entre deux films. Dans le travail d’acteur, il n’y a pas toujours un travail continu et assuré. Il faut donc savoir quoi faire entre deux films. Le fait de faire des études dans ce domaine m’a apporté plus de facilité pour être maintenant du côté de la production. Tout ça m’a permis d’avoir une meilleure vision de l’envers du décor.

Ainsi se conclue notre compte-rendu. Nous remercions TGS Evenements de nous avoir permis d’assister à cette conférence et évidemment Chris Rankin et Stanislav Ianevski pour leur humour et leur bonne humeur durant cet échange avec le public. 

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