Assassin’s Creed Chronicles : India

Après la Chine et avant la Russie, nour partons pour l’Inde avec notre test d’Assassin’s Creed Chronicles : India !

Assassin’s Creed Chronicles est une série de spin-off hybride, entre 2D et 3D, de la série créée par Ubisoft. Après un premier épisode, intitulé China, qui a reçu un bon accueil, le second opus, centré sur l’Inde est enfin de sortie, 9 mois après le précédent. Les quelques points négatifs soulevés à propos de l’épisode China ont-ils été corrigés ? Ubisoft tire-t-il partie de la spécificité indienne ? Tentative de réponse dans ce test.

 

Une réussite artistique

Le scénario qui régit votre avancée dans Assassin’s Creed Chronicles : India est relativement simpliste, puisqu’il s’agira encore de pourchasser des Templiers qui ont mis la main sur un artefact qui se révèle être un fragment d’Eden. Le héros est Arbaaz Mir, un indien en pleine force de l’âge qui vit en Inde, alors colonie britannique, au milieu du XIXème siècle. Plutôt prometteuse de prime abord, la trame se révèle assez peu intéressante dans l’optique de la saga dans sa globalité et, hormis avec quelques clins d’œil aux autres opus, le scénario peine à captiver.

Ce n’est pourtant pas faute d’une mise en scène agréable. Les niveaux sont jalonnés par de petites cinématiques qui ont un charme certain et ressemblent à de jolies peintures interactives avec une vraie identité visuelle. Malgré tout, si le travail artistique est, en soi, très réussi avec des tons de couleurs et une atmosphère générale qui rappellent vraiment l’Inde, le jeu n’est techniquement pas exceptionnel. Sur des plateformes récentes et avec un jeu en 2.5D, nous aurions pu nous attendre à quelque chose de plus fin – il suffit de voir la plastique d’Ori and the Blind Forest pour se convaincre de la faisabilité de la chose.

Signalons, tout de même, une bande-son tout à fait intéressante avec des morceaux plutôt inspirés. Le doublage est en anglais, sous-titré en français. Les acteurs sont très convaincants et il est difficile de déterminer s’il s’agit d’indiens qui parlent anglais ou d’autres anglophones qui imitent parfaitement l’accent, mais le boulot est excellent, on s’y croirait.

 

Un gameplay qui se renouvelle peu

Le gameplay comporte en fait plusieurs phases relativement distinctes selon les niveaux que l’on parcourt. Du puzzle côtoie des phases d’action/infiltration et des moments de type runner. Le tout semble, au premier abord, assez varié, mais nous avons constaté que le sentiment de répétitivité s’installe assez rapidement, surtout par la faute d’une difficulté pas vraiment dosée qui impose un die and retry incessant. En bref, si le mélange des genres permet de plutôt bien retranscrire le gameplay des jeux de la série principale en 2.5D, il reste que le tout est parfois imprécis et souffre de problèmes de perspectives – en particulier dans les phases de puzzle.

Au-delà de ce die and retry, il faut admettre que le gameplay, dans sa globalité, évolue assez peu par rapport au premier épisode. On ne peut s’empêcher de faire le comparatif avec la série principale qui a mis un long moment avant de tenter une certaine transformation. Ici, la trajectoire semble suivre la même courbe et peu de changements sont à signaler. Les évolutions consistent en un changement de nom pour les couteaux de lancer – qui s’appellent désormais chakrams – et en l’ajout des compétences Hélix, qui permettent de sortir de situations compromises – via l’invisibilité, des morts enchaînées, etc – cela fait assez peu au final.

Malgré tout, le jeu offre quelques moments intéressants et agréables à jouer. Les phases de type runner sont très bonnes et se rapprochent de ce qui fait une partie de l’identité de la série : le parkour. Le reste des phases souffre, lui, d’un certain manque de précision dans les contrôles et d’une difficulté parfois très frustrante qui force à recommencer des dizaines de fois avant de connaître la marche à suivre. De même, le level design et le placement des ennemis sont parfois un tantinet anarchiques : certains ennemis ne servent à rien et certains niveaux semblent clairement construits pour perdre le joueur plus que pour le guider intelligemment vers la solution. Un constat mitigé.

 

 

Verdict

6/10

Assassin’s Creed Chronicles : India a bénéficié d’un soin artistique tout particulier, cela ne fait aucun doute. Agréable à l’œil, disposant d’une mise en scène agréable, le jeu part sur de bonnes bases. Malheureusement, le jeu est techniquement en-deçà de ce que l’on peut attendre sur nos supports et son gameplay se révèle parfois frustrant, en plus de ne proposer rien de vraiment neuf hormis les compétences Hélix. Le mélange des genres sauve un peu le jeu d’une trop grande répétitivité et, pour son prix, cet épisode reste tout à fait recommandable. A essayer, rien que pour cette inspiration artistique très réussie au niveau visuel et sonore. 

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