[Le coup d’œil dans le rétro] Beyond Good & Evil

On continue la série Le coup d’œil dans le Rétro avec un jeu dont tout le monde a entendu parler mais que je n’avais, là aussi, jamais touché : Beyond Good and Evil. Le jeu est sorti en novembre 2003, ce qui lui fait aujourd’hui 12 ans. Je tiens aussi à préciser que je joue au jeu d’origine sur PlayStation 2.

Pour la mise en contexte, il faut préciser que le jeu a gagné plusieurs prix et a été acclamé par la critique lors de sa sortie. Preuve irréfutable, à l’époque, de la créativité d’Ubisoft (qui rigole dans le coin ? Oui, je vous entend rigoler !) et en particulier d’Ubisoft Montpellier, sous la direction de Michel Ancel, créateur de Rayman (le jeu, pas le film avec Dustin Hoffman et Tom Cruise).

Tout commençait de manière classique, j’avais lancé le jeu et je regardais tranquillement la cinématique de départ en sirotant une bonne bière bien fraîche. Le monde faisait face à une invasion extraterrestre (si tant est que le terme s’applique vu que tous sont des extraterrestres) ou, disons plutôt, une invasion de méchants monstres qui ressemblent à un Slida qui aurait été modifié par un nécromancien fou, mais passons. Et là, alors que je me pensais tranquille : Bam ! Je me retrouve directement dans le feu de l’action sans préliminaires, à moi de me démerder. Bon, X permet de frapper et □ permet de faire des esquives. Je me débarrasse rapidement des monstres pour découvrir le monde qui m’entoure. Un phare reconverti en orphelinat pour ceux qui ont perdu leurs parents, bouffés par les Slida (bon, en vrai ils s’appellent DomZ mais je préfère Slida).

Mais l’aventure m’appelle. Non, en fait, c’est le besoin de sous pour réparer le phare qui me force à partir à l’aventure, mais chut. C’est pour cela que je suis contacté par l’Institut qui gère les espèces animales sur le monde. Je dois toutes les photographier (qui à dit Pokémon Snap ? Oui je vous entends, arrêtez de polluer ma chronique ou ça va barder !), ce qui me rapporte des sous et des perles (monnaie sur le marché noir, mais j’y reviendrais).

Ni une, ni deux, Pey’j, mon oncle cochon, m’indique qu’on peut utiliser le vieux rafiot qui est dans le garage. On part donc tranquillement à l’aventure quand « Paf », le rafiot tombe en panne et il faut aller le faire réparer chez Mammago, les rhinos-rastas qui gèrent le garage. Autant vous dire que l’ambiance cool et rasta vaut le coup d’œil et surtout le coup d’oreille. Entre la musique géniale et les accents à mourir de rire j’avoue être parfois aller chez Mammago juste pour le plaisir de les écouter parler. Mais bon ils n’acceptent que le paiement par perles, allez savoir pourquoi.

Mais il n’y a pas de temps à perdre, j’ai été contacté pour une mission de la plus haute importance. Prendre en photo un DomZ qui vit caché au fin fond d’une grotte (parce qu’il pouvait pas se cacher sur la plage, ça serait trop facile). Il faut donc aller dans la grotte en question pour prendre le monstre en photo. Cependant, le monstre qui semblait promettre une photo facile se révèle finalement plus compliqué à photographier qu’il n’y paraît. Finalement, il s’agissait d’un test pour savoir si j’étais digne de rentrer dans la résistance contre les DomZ et les Forces Alphas (qui disent être gentils mais qui sont en fait …des méchants).

À partir de ce moment, le monde devient plutôt ouvert et on peut aller où bon nous semble. Je décide donc de partir à la recherche de perles pour améliorer mon bolide, ce qui me permet d’explorer le monde et de prendre des photos des espèces animales. C’est vraiment à ce moment qu’on sent l’effort qui a été fait pour créer un monde cohérent et varié, beaucoup d’espèces ont un design propre et imaginatif. Je pratique aussi la course de véhicule pour récupérer des perles. Course que je gagne de manière déloyale vu que je n’arrête pas d’exploser mes adversaires à coup de blaster mais il n’y a pas de petit profit.

Une fois tout ça fait, il faut s’introduire dans un complexe des méchants pour prendre des photos compromettantes qui permettront d’ouvrir les yeux du monde et de lancer une rébellion des forces prolétaires qui s’uniront pour …(on me fait signe que je m’emporte un peu, pardonnez-moi pour cet aparté politique, il s’agit juste d’une révolution… petits joueurs…). On s’introduit donc dans le complexe, on bouge des caisses pour monter et passer, on grimpe, tout va bien. Mais sur ces entrefaites, Pey’j se fait attraper et emmener par les forces alphas, heureusement que j’ai fait la connaissance de Double H, le meilleur agent secret de la résistance. S’il se bat plutôt bien, je pense qu’il a beaucoup trop pris de Double H, justement, vue sa propension à citer le manuel de Carlson et Peeters. Autant le dire, j’ai une grande tendresse pour tous les personnages du jeu et, en particulier, Double H qui m’aura fait mourir de rire avec ses citations que j’aurais entendu encore et encore (« On sépare pas le binôme », en particulier).

S’ensuivent aussi des phases d’infiltration plutôt bien faites pour accéder au point de vue qui me fera décrocher le Prix Pulitzer sur Hillys. Par contre, à la moindre erreur vous avez intérêt à courir vite parce que la mort arrivera en trois secondes chrono. Bon, je vous avoue tout de même m’être fait des petits challenges maisons durant ces phases d’infiltration consistant à tuer tous les ennemis de la zone avant de passer à la suivante.

Graphiquement le jeu est très joli mais accuse quand même le temps qui a passé, sans être dégueulasse pour autant. De plus, j’ai joué au jeu en 16/9 ce qui lui donne indéniablement un coté cinématographique fort sympathique. Bon, je ne vais pas vous raconter tout le jeu, mais un dernier petit mot sur le combat final, plutôt réussi avec moults rebondissements et un gros cliffhanger à la fin.

Le jeu ne souffre pas de beaucoup de défauts. Cela est, à mon avis, dû à la qualité de l’écriture et à la recherche de cohérence dans l’univers. Il y a vraiment une vie propre à Hillys dans Beyond Good and Evil. Petite réflexion personnelle, je ne sais pas pourquoi mais le titre me faisait penser que le scénario serait un peu plus compliqué que celui-là, je m’attendais à des retournements de situation qui montraient que la résistance n’était pas nette non plus et que, justement, il fallait aller plus loin que les notions de bien et de mal. Mais, malgré tout, le scénario est bien ficelé et est agréable à suivre.

Finalement, le jeu à bien vieilli et c’est toujours un plaisir de le découvrir ou, peut-être, de le redécouvrir 12 ans après sa sortie. Un bon cru là aussi, un bon dosage et surtout une écriture qui vaut le détour. Surtout qu’une version HD est sortie il y a quelques années sur PlayStation 3, Xbox 360 et PC. Une version boite sous forme de compilation avec les jeux From Dust et Outland est même disponible sur Xbox 360 (même si elle doit pas être évidente à trouver maintenant).

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