[PREVIEW] Heartbeat, va-t-il faire battre votre cœur ?

Aujourd’hui, nous allons parler du jeu Heartbeat, une production française de la petite structure indépendante Dead End Studio. La démo du jeu est disponible depuis quelques temps et une campagne sur Indiegogo vient d’être lancée afin de permettre de conclure le développement du titre dans les meilleures conditions. Voici notre avis sur ce premier aperçu et un petit retour sur la genèse du projet.

 

Un travail de longue haleine

Avant de parler du jeu en lui-même, revenons sur tout ce qui a amené le projet au point où il en est aujourd’hui. Heartbeat est avant tout né autour de la volonté de Jérémie Peulet de raconter une histoire à la fois sombre et plutôt mélancolique – de ce que l’on a pu voir dans la démo – sans utiliser de textes pour expliciter le détail du scénario. Une contrainte qu’il s’est lui-même fixée.

Heartbeat est en gestation depuis près de 5 ans, des années durant lesquelles son créateur a dû mettre à plat ses compétences et maitriser de nouveaux outils afin d’être au plus près de sa vision une fois le développement débuté. On le verra ensuite, on voit  très bien qu’il a pris le temps pour construire des fondations solides pour son jeu. Jérémie s’est avant tout attelé à donner vie aux mécaniques de gameplay et à créer les énigmes qui jalonnent le jeu. Une de ses collaboratrices durant une partie du projet a effectué un travail intéressant pour que l’aspect visuel soit conforme aux ambitions de base.

En bref, si après avoir lu notre article, le jeu vous intéresse, vous pouvez retrouver la campagne Indiegogo lancée aujourd’hui par ici, avec des contreparties assez intéressantes et le jeu accessible dès 10€ de participation. Et maintenant, place à notre avis sur la démo dévoilée il y a quelques semaines.


Le décor verdoyant du début de l’aventure

Une ambiance pesante et sombre

Ce qui caractérise Heartbeat, presqu’autant que ses énigmes, c’est l’ambiance particulièrement oppressante qui y règne. En effet, les paysages inquiétants se succèdent dans la démo : maison abandonnée, forêt sombre, caverne obscure et … une multitude de personnages similaires au nôtre qui sont pendus aux arbres, aux poutres des maisons, en bref, un peu partout. Vous l’aurez compris, vous ne jouez pas à Kirby : Triple Deluxe. Si nous devions chercher la petite bête nous pourrions faire remarquer que l’aspect verdoyant du tout début de l’aventure jure peut-être un peu trop avec la suite, très noire, mais l’effet produit peut ne pas déclencher la même réaction chez tout le monde et le contraste brutal entre les deux ne manque pas d’intérêt en soi.

Ce qui est particulièrement bien vu, selon nous, c’est que cet aspect glauque est aussi intégré dans le gameplay. Au fil des énigmes rencontrées, il vous arrivera de faire des erreurs et de vous retrouver bloqué sans pouvoir revenir en arrière ni progresser. C’est alors qu’il vous faudra tout simplement … vous suicider afin de revenir au dernier checkpoint – ne vous inquiétez pas, ils sont relativement nombreux.

Comme nous l’avons signalé plus haut, pas de textes pour nous raconter l’histoire, il faudra donc avoir la volonté de comprendre par soi-même en prêtant attention à tous les indices distillés dans les scènes où nous n’avons pas le contrôle ou via les éléments du décor. C’est un point qui pourrait peut-être freiner les amoureux de scénarios complexes et clairement exposés mais la façon de faire est plutôt subtile et plaira aux curieux amoureux de l’art d’échafauder des théories.


Qui est cette mystérieuse jeune femme ?

Un bon équilibre dans le gameplay

Le temps durant lequel le développeur a mûri son projet se ressent surtout dans la manière dont il a appréhendé les mécaniques de gameplay. En bref, les énigmes vous demanderont d’utiliser votre cœur fraichement arraché de la poitrine pour progresser en utilisant des éléments du décor. Vous devrez par exemple lancer le palpitant sur des lampes afin de vous téléporter à l’endroit précis où celles-ci se trouve. Vous pouvez également le lancer devant des leviers puis le faire revenir vers vous pour les activer. Les différents mécanismes se dévoilent petit à petit et les niveaux suivants devraient également réserver quelques surprises de ce point de vue-là.

Globalement, le level design est une belle réussite car on n’a jamais l’impression de se retrouver devant un puzzle impossible à résoudre et les fois où l’on se fait avoir, on comprend rapidement où on a péché. La progression se fait de manière plutôt fluide et on voit poindre une variété dans les énigmes qui laisse supposer que le jeu dans son ensemble sera plutôt intéressant à parcourir, sans avoir l’impression de faire la même chose en permanence.

Ca s'annonce bien

Concluons en disant que Heartbeat, qui devrait sortir en fin d’année, nous semble bien parti pour se faire une place dans le cœur – ahah – des joueurs qui voudront bien s’y essayer. Heartbeat fait partie de ces jeux – tout comme Along the Edge ou Forsake the Grave – qui nous font apprécier la façon d’aborder le jeu vidéo qu’ont les studios indépendants aux moyens financiers limités. On est impatient de voir le jeu final et de vous donner un avis définitif, restez connectés !

Ca s'annonce bien

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