[TEST] MediEvil, le retour du squelette prodigue

L’époque bénie (oui, oui, on le sait tous) de la première PlayStation a tendance à se rappeler à notre bon souvenir depuis quelques mois (ou années, c’est selon). Et aujourd’hui, il est temps pour nous de reparler de MediEvil. Une franchise que j’avais personnellement appelée de mes vœux et dont je voulais voir la suite après deux très bons épisodes sortis entre 1998 et 2000. Faute de suite, c’est un remake de l’épisode original qui nous est proposé par Other Ocean Interactive en cette fin d’année. Voyons donc ce qu’apporte (ou non) cette nouvelle version.

 

Que la peau sur les os

L’aventure de MediEvil nous conte l’histoire de Sir Daniel Fortesque, un héros raté à qui l’on a faussement attribué la victoire du royaume contre le maléfique sorcier Zarok alors qu’il était mort dès la première flèche tirée lors de la bataille. Alors que ledit sorcier s’avère être finalement vivant et ressuscite les morts pour lever une armée des ténèbres, Sir Dan fait partie du lot de ceux qui sortent de terre, ce qui lui donne une deuxième chance de prouver qu’il est bel et bien un héros.

MediEvil est un jeu bourré d’humour noir et à l’ambiance très marquée « Tim Burton », inutile de se demander pourquoi la ressortie du jeu s’est faite aux alentours d’Halloween, donc. L’esprit de l’original est bien présent, et pour cause, il reprend en tous points (ou presque) l’aventure contée en 1998. Dans les bons comme les mauvais côtés. Le jeu se compose donc d’une grosse vingtaine de niveaux qui ont chacun une identité propre : un bon point pour la variété de l’aventure, même si les mécaniques de gameplay se révèle parfois répétitive (sans jamais vraiment lasser, pour être honnête). Chaque niveau est l’occasion de récupérer un calice qui renferme des âmes des adversaires vaincus, on ne peut le récupérer que si on accumule assez d’âmes pour cela. De quoi augmenter sensiblement la durée de vie du titre. Chaque calice rapporté au Hall des Héros vous donne le droit à une récompense et ramener ceux de tous les niveaux fera entrer Sir Dan au Panthéon et débloquera une séquence de fin supplémentaire (assez marrante, il faut le dire).

Pour autant, peu d’efforts sont à noter au niveau du contenu dans ce remake. Ne vous attendez donc pas à des ajouts significatifs car vous risquez d’être déçus, puisque ces ajouts se limitent à une quête relativement rapide à accomplir. Elle consiste à récolter des âmes perdues, les ramener sur les lieux de leur trépas et accomplir une petite tâche qui leur permettra de trouver le repos. Accomplir cette quête vous permettra de jouer au jeu original (comprendre, avec les anciens graphismes. Assez maigre, comme ajout.

 

Un squelette propre comme un sous neuf

Le véritable travail fait autour de ce remake réside donc bien dans l’amélioration graphique entreprise par les développeurs. Et à ce niveau-là, difficile d’être déçus. Tous les niveaux ont fait l’objet d’un soin tout particulier et, si l’on ne regarde que l’aspect graphique, nous avons véritablement l’impression de jouer à un jeu de 2019. Les développeurs ont essayé de rester fidèles à l’œuvre originale et le résultat est plutôt convaincant.

Ceci étant, à trop vouloir suivre les pas du jeu de 1998, Other Ocean Interactive a également gardé les caractéristiques un peu plus gênantes de l’original. Au premier plan, évidemment, la caméra, pas toujours dans le coup dans les environnements exigus et qui rend les phases de sauts assez inconfortables à de multiples moments dans le jeu (comme dans le niveau de la « Zone des anciens défunts », un moment pénible, notamment dans la zone centrale du niveau). Certains défauts qui avaient été corrigés par le premier remake sur PSP (MediEvil Resurrection, sorti en 2005), qui avait lui-même d’autres problèmes, comme un moindre respect de l’original, mais c’est un autre débat.

Notons, pour terminer, que les doublages français et la bande originale sont toujours aussi bénéfiques à une ambiance déjà difficilement oubliable. De même, le travail effectué en termes technique (notamment après les mises à jour) nous permet de vivre une aventure très agréable. Comme on vous l’a dit, ce remake a aussi gardé le meilleur de l’expérience.

Verdict

6/10

Une conclusion plutôt mitigée pour ce remake du premier MediEvil même s’il ne faut pas perdre de vue son petit prix dès le lancement (29,99€) et un travail graphique de très grande qualité. Ceci étant, le manque d’ajouts en termes de contenu et les soucis de caméra persistants nous font dire qu’un éventuel remake de MediEvil 2 pourrait faire l’objet de plus d’attentions à ces niveaux-là. Malgré tout, je ne peux que vous conseiller de jouer à ce jeu pour toutes les qualités dont il fait preuve dans l’ambiance et son level design.

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