Get Even ou le Walking FPS
Commençons par le commencement. Le jeu nous met dans la peau de Cole Black, mercenaire surentraîné et taciturne sur le point de sauver une otage prête à exploser. Le temps d’apprendre les bases du gameplay et paf, on se réveille finalement dans un asile psychiatrique totalement amnésique et puis … (CRAC !) « Ah bin merde alors, mon détecteur à clichés vient d’exploser sous la pression de tant de clichés à la minute ». Heureusement, j’en ai toujours un de
Bref, on se réveille dans le monde merveilleux des clichés et là commence donc le jeu, guidé par la voix d’un mystérieux personnage qui nous donne des indications sur la marche à suivre. Sans vous dévoiler les détails de l’intrigue, sachez que celle-ci tourne autour d’une technologie qui permet de « visiter » vos propres souvenirs et/ou ceux d’une autre personne. L’occasion, une fois dans ces souvenirs, de changer complètement le gameplay pour proposer deux options. La première consiste à écouter le narrateur et à se la jouer infiltration-ninja et l’autre à y aller full-bourrinasse comme dans n’importe quel FPS bas du front.
Get Even – essence (pardon …)
Retour dans le monde réel de la réalité véritable (l’asile, suivez un peu) et changement de gameplay (« Quoi ? La transition est brutale ? Faudra vous y faire ! La technologie n’est pas
Vous l’aurez compris, niveau gameplay, Get Even est plutôt faiblard tant au niveau de l’infiltration, qui reste assez difficile du fait que le jeu soit en FPS et que les ennemis ont un comportement parfaitement aléatoire (parfois ils me voient à 400 mètres, parfois non alors que je suis à côté d’eux), que de la partie shooter qui est … sauvée par une trouvaille magique : le corner-gun. Merveilleuse invention qui permet de tirer à 90°, pratique pour se planquer comme un lâche et tirer depuis sa position.
Janus ? C’est toi ?
Après ces deux paragraphes, vous vous dites probablement que Get Even est un mauvais jeu. Pourtant, je n’arrive pas à lui coller une balle entre les deux yeux comme je l’ai fait pour Mighty No.9. Pourquoi ? Parce que même si objectivement le jeu n’a pas grand-chose à offrir, il arrive quand même à proposer plusieurs séquences réussies. Alors, oui, pour ces raisons, j’ai du mal à lui en vouloir même si, d’un autre côté, cela me frustre au plus haut point. Je m’explique.
Le jeu me laisse une sensation d’entre-deux, parce qu’il propose des séquences plutôt
Bien faire et faire bien
Ce qui transparaît surtout dans le jeu, c’est la volonté de bien faire des développeurs. Malgré tout, là aussi, cette volonté qu’on voit, qu’on ressent, est contre-balancée par une réalisation pataude et le recours à des clichés éculés. J’ai vu passer des remarques sur Get Even qui qualifiaient le jeu de nanar vidéo-ludique, je ne serais pas forcément d’accord car un nanar prête à rire alors que ce qui ressort du jeu, c’est plutôt une mélancolie sur ce que le jeu est et aurait voulu être. Comme si le jeu avait des ambitions, ou en tout cas l’ambition de proposer quelque chose de nouveau, mais qu’il s’était retrouvé pétrifié devant son propre projet avant de finalement opter pour la facilité, les grosses ficelles et les clichés.
Verdict
6/10
Comme dit précédemment, difficile de recommander Get Even parce qu’il a trop souvent recours à des artifices (au sens littéral du terme). Le jeu ne m’a pas donné l’impression d’être une énième daube pondue uniquement pour empocher de l’argent facile. On sent l’implication d’une équipe derrière, équipe qui a peut-être eu peur de proposer quelque chose de radical et qui n’est finalement pas sortie des sentiers battus même si, parfois, quelques idées surgissent au long de l’aventure.