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[TEST] Ys IX : Monstrum Nox, du classique et efficace !

Ys Ix : Monstrum Nox sort enfin sur Nintendo Switch. D’abord seulement prévu sur PlayStation 4, le jeu a ensuite eu droit aux versions PC, Stadia et, donc, Nintendo Switch. L’occasion pour nous de découvrir le jeu développé par Nihon Falcom à qui l’on doit des jeux tels que Dragon Slayer et The Legend of Heroes. Ys IX est le neuvième jeu de la saga principale, comme l’indique le chiffre romain dans son titre, pour autant, l’on peut fort heureusement y jouer sans avoir touché aux jeux précédents. Mais que vaut vraiment cet épisode ?

 

Un constat mitigé visuellement

Vous incarnez encore une fois Adol Christin qui va vivre des aventures mouvementées : il va éviter un naufrage mais se retrouver incarcéré dans une ville-prison nommée Balduq. Maudit par une femme étrange, il devient un monstrum, un être aux pouvoirs puissants. Pour s’échapper de la ville, il va s’allier avec d’autres monstrums pour parvenir à arrêter une grande menace qui pèse sur le monde. Le jeu possède quelques références historiques sympathiques, comme celle faite à la guerre de 100 ans. L’alchimie joue également un rôle important ce qui colle plutôt bien à l’époque décrite dans le jeu.

Visuellement, dans l’ensemble, les graphismes rappellent plutôt un jeu tout droit venu de la génération PlayStation 3 avec des décors remplis de textures ratées si l’on fouille un peu en se baladant dans la ville. Le tout semble plus fin lors des combats. Il faut toutefois admettre que les environnements du jeu, que l’on aperçoit notamment lors de séquences où les diaporamas sont mis en valeur, sont plutôt de bonne qualité.

Le design des personnages est également réussi. L’une des impressions ressenties est que le design a été fait de façon à mettre en avant les personnages plutôt que le décor du jeu. Bien sûr, cet aspect du design n’empêche en rien l’immersion dans l’univers de Ys IX : Monstrum Nox.

 

Le gameplay, point fort perfectible

Comme tout RPG qui se respecte, la règle d’or est : le niveau de tes personnages, tu augmenteras.  Si c’est fait, vous n’aurez aucun mal à progresser dans un donjon, ni à affronter les boss qui sont l’un des meilleurs points du jeu. Les combats sont variés, bien que parfois très difficiles et, selon le personnage utilisé, le combat sera bien différent. Le point qui prouve l’équilibre et la bonne construction de Ys IX, c’est que chaque nouveau personnage, en plus d’être le point fort pour battre le boss suivant, apporte un point de vue intéressant à l’histoire car au fur et à mesure que le scénario se poursuit, vous aurez l’occasion d’en apprendre plus sur l’histoire des Monstrums et sur leur malédiction. Si le début est un peu long, l’histoire se fait plus prenante à partir du chapitre 2. Pour avancer dans l’histoire, vous serez amenés à réaliser les quêtes secondaires, qui sont parfois très longues mais également très prenantes pour la plupart.

Revenons-en aux personnages. La possibilité de pouvoir varier l’équipe et de contrôler chacun des personnages de l’équipe est un plus. Si vous avez plus de facilité avec les techniques de certains, vous pouvez jouer ce personnage. A vous d’adapter votre équipe selon les donjons à faire et les missions à réaliser car seuls trois personnages peuvent être choisis.

Quelle que soit l’équipe, le système global reste le même : Dans les donjons, sur la mini carte, un tracé apparaît, ce qui est pratique pour ne pas se perdre. Au fur et à mesure de votre progression dans les donjons ou encore à chaque fois que vous découvrez une nouvelle zone dans la ville, vous aurez l’occasion de découvrir des plaques où la santé de vos personnages pourra être restaurée. Souvent placées avant les boss dans les donjons, ils permettent toutefois de créer des points de téléportation sur la carte ! Ils y sont symbolisés par les losanges bleus.

Le jeu possède toutefois quelques défauts de gameplay. Les personnages n’ont, par exemple, pas la possibilité de nager et maîtriser les dons est parfois difficile, notamment en ce qui concerne la marche sur les murs car le personnage incarné a tendance à aller dans une mauvaise direction. L’escalade est alors périlleuse. La caméra est aussi une corvée. Elle oblige à être manipulée constamment, ce qui rend l’immersion dans le jeu parfois difficile d’autant que les contrôles sont inversés : il faut diriger le stick droit vers le haut pour la baisser et inversement. Une habitude à prendre.

Durée de vie très correcte !

Une autre habitude à prendre est de réaliser les quêtes secondaires dont nous parlions auparavant et qui peuvent amener à mieux comprendre certains compagnons. Vous pourrez aussi y débloquer certains objets qui permettront d’augmenter l’affinité avec eux si vous parvenez à les recruter dans votre auberge. Alors que Ys IX compte 9 chapitres, certaines quêtes secondaires peuvent être effectuées dans certains et pas d’autres. A vous de faire en sorte de toutes les réaliser au bon moment.

Le tout amène à un jeu plutôt long, surtout si vous décidez de dénicher tous les coffres des différents lieux que vous visitez, ou de collecter les pétales que l’on peut trouver un peu partout dans la ville (30 heures pour la quête principale et au moins 20 heures de plus pour le reste).

Enfin, terminons par les voix des personnages, qui sont plutôt bien choisies et correspondent à leurs versions originales pour la plupart. On note toutefois la présence d’un bug dans la version Switch : mettre les voix japonaises déclenche un dysfonctionnement dans le jeu et amène le joueur à le relancer. Après, l’anglais, ce n’est pas si mal… Citons également la présence d’une localisation des sous-titres en français, très appréciable et pas si courante pour ce genre de jeu. Un grand merci aux éditeurs pour ce point.

 

Verdict

7/10

Ys IX : Monstrum Nox est un jeu difficile au début, mais qui, s’y l’on s’accroche, est plutôt prenant. Son scénario nous met encore aux commandes d’Adol et l’intrigue décolle assez rapidement pour  s’avérer intéressante. Le gameplay, classique et efficace ainsi que la localisation dans la langue de Molière permette de compenser un aspect technique parfois défaillant. Un neuvième épisode qui plaira aux fans de la franchise, sans aucun doute.

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