Reservoir Miami
Le jeu est un twin stick shooter (c’est-à-dire un jeu où on bouge avec le joystick gauche et où on vise
La grande nouveauté (en tout cas c’est comme ça que le concept est vendu par le jeu et l’éditeur), c’est la possibilité (voire l’obligation) de rembobiner le temps pour revenir en arrière et incarner un autre personnage. L’idée est de lancer un premier run avec un personnage puis à la mort de celui-ci, ou s’il se retrouve bloqué, de rembobiner pour incarner un autre personnage et le sortir de cette situation.
Reservoir Douille
Si le jeu partait quand même avec de bonnes bases : un gameplay plutôt inventif dans un genre qui ne bouge pas trop, avec un univers connu et apprécié de beaucoup, il se plante quand même sur de nombreux points. La maniabilité et la précision des tirs sont parfois aléatoire et on a l’impression de jouer les différents protagonistes après une soirée un peu trop arrosé au Macumba local. La jouabilité n’est pas mauvaise avec une manette mais le clavier-souris me laisse un peu perplexe, surtout qu’il est impossible de reconfigurer les touches et que celles-ci sont positionnées de manière plutôt spéciale – euphémisme.
ALORS, TU L’AIMES, MA GROSSE REFERENCE ?
Dernier point qu’il fallait aborder et que j’ai introduit de manière subtile et délicate par un titre tout en finesse, c’est le rapport au film qu’entretient le jeu. Pour être honnête, même si j’aime lancer à la volée une référence à Mr. Pink, je ne suis pas un fan absolu du long-métrage et, pour être tout à fait franc, je n’ai vu le film qu’une fois. Malgré tout, certaines références étaient obligatoires pour un jeu se basant sur le film, elles y étaient et m’ont fait sourire. Pourtant, il y a une différence entre faire un clin d’œil et vous enfoncer la tête dans l’écran on vous hurlant dessus « C’EST UNE REFERENCE ! T’AS COMPRIS ? ».
Enfin, soyons franc entre nous. William, toi qui est en train de me relire avant de publier et vous, chers lecteurs et lectrices, auriez-vous vraiment jeté un œil au jeu s’il s’était appelé Super Braquage : Turbo Warrior ? Probablement pas et c’est ce qui me chagrine un peu dans ce titre qui n’est pas mauvais en soit mais qui ne se vendra probablement que sur son titre et sur rien d’autre.
Verdict
5/10
Pas mauvais mais rempli de défauts, Reservoir Dogs : Bloody Days ne peut compter que sur son nom pour susciter un véritable intérêt du public. Un gameplay qui apporte certainement un petit quelque chose mais qui est noyé dans des problèmes divers et dans cette foutue manie de balancer ces références au bazooka sur des joueurs qui n’en demandaient certainement pas tant.