[TEST] RONIN, des bois

On tombe parfois sur des jeux incroyables quand on s’y attend le moins, en particulier quand l’on est fan des Humble Bundles, c’est ce qui m’était arrivé pour Duet. Il arrive aussi qu’un jeu nous fasse du pied avec la promesse de passer de longues heures ensembles, le tout dans l’intimité la plus totale. C’est un peu le cas avec le titre dont je vais vous parler aujourd’hui : RONIN.

RONIN, c’est avant tout un jeu de Tomasz Waclawek qui, comme vous vous en doutez si vous êtes des gens perspicaces, est polonais. Il est édité par Devolver Digital, éditeur spécialisé dans les petites pépites indépendantes. Comme vous aimez bien les petites catégories et faire rentrer les jeux dans des cases, on pourrait dire que RONIN est un jeu d’action/puzzle/tour par tour. Oui, cela peut sembler antinomique (j’aime les mots compliqués) mais fonctionne merveilleusement bien. Laissez moi donc vous conter la folle aventure qui fut la mienne lorsque j’ai découvert le jeu.

Vous êtes donc Ronin une jeune femme fringante qui … Comment ça Ronin c’est pas son nom ? Quoi, un rōnin est un samourai sans maître condamné ? Oui bon, t’es gentil, mais y’a pas le trait chelou sur le « o » dans le titre ! Vous êtes donc UN rōnin moderne dont le but est la vengeance. Pas besoin de chercher plus loin, il y a cinq cibles (pas plus, pas moins) et votre unique but dans la vie est de vous venger en leur faisant goûter de votre sabre (oui j’aurais aussi pu le comparer à Kill Bill si c’était un bon film). La construction du jeu se répète énormément au fur et à mesure de la progression : il faut pirater les ordinateurs qui donneront l’emplacement du boss, se frayer un chemin jusqu’à lui et lui éclater la tête.

Le gameplay peut dérouter au départ mais on s’y habitue finalement assez rapidement. On se dirige avec le stick gauche, les sauts se font avec le stick droit (c’est ça qui est déroutant, en fait) et les actions se font avec les différentes touches de la manette. Quand un ennemi vous aperçoit, le jeu passe en mode tour par tour et chacun effectue son action quand vient son tour. Loin de hacher l’action frénétique du jeu, cela permet d’analyser et de choisir judicieusement (ou pas) l’action à effectuer. Malgré cet apport positif, ce mélange des genre recèle également l’un des plus gros défauts du jeu. En effet, certaines actions liées au saut sont mal gérées, le calcul de la trajectoire est parfois bancal et il peut arriver que l’on meure car l’estimation de l’ordinateur n’était pas la bonne.

Malgré ce défaut le jeu est très prenant, d’autant plus que si l’on réalise un niveau parfait (sans déclencher l’alarme, sans tuer ces ******* de civils et en tuant tous les ennemis) cela permet de débloquer un point de compétence qui se révélera particulièrement utile pour progresser par la suite dans l’arbre de compétences. Cet arbre permet de choisir en partie sa manière de jouer on privilégiant l’infiltration ou le gros bourrinage, ce qui est assez rafraîchissant. On se retrouve (enfin moi) à se casser la tête pour trouver un chemin qui permet de tuer un maximum d’ennemis avant de se faire repérer.

Les ennemis, parlons-en des ennemis ! Ils sont nombreux et il y en a quatre types, chacun possédant une attaque différente pour bien vous emmerder. Car, oui, vous allez mourir et mourir encore en jouant à RONIN. Dans un esprit de die and retry, on tâtonne avant de trouver l’illumination (ou la chance) pour passer au niveau suivant. Une mention spéciale au dernier niveau qui se permet de changer complètement les règles du jeu mais je vous laisse la surprise.

Verdict

8/10

RONIN est donc un très bon titre pour qui aime l’action, les jeux au tour par tour et un gameplay aux petits oignons. Pour les obsessionnels compulsifs du niveau parfait, il vous occupera aux alentours de 6 heures de jeu pour un prix de 13€, ce qui m’a semblé, pour le coup, assez correct. Un jeu à essayer !

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