Une influence claire
Chacun à son jeu de prédilection pour cela : Candy Crush dans le bus, World of Warcraft avec des amis. Pour certains, Overwatch est un bon moyen de se relaxer pendant 20 minutes ou 4 heures. Pendant littéralement des années ce jeu, pour moi, c’était Diablo 3. J’ai passé des milliers d’heures à massacrer des démons en écoutant un podcast, juste assez concentré pour faire attention à ce que je faisais, mais aussi assez relaxé pour ne pas me retrouver crispé sur ma souris quand je passe à deux doigts de mourir contre un boss particulièrement coriace. Après autant de temps, j’ai du mal à trouver le jeu assez intéressant pour y retourner à ce point, comme avant. Mais tout le monde a besoin d’un jeu comme ça, pour se relaxer après le boulot, ou quand on veut passer un petit moment sympa sans avoir à investir plus de 15-20 minutes.
Book Of Demons est devenu mon nouveau Diablo 3. Je ne veux pas dire qu’il a la même profondeur ou le même niveau de production mais il m’a accroché quasi-immédiatement, tout en me donnant envie d’explorer ses mécaniques en détails, sans pour autant me stresser.
Les clins d’œil à Diablo sont nombreux mais, cela dit, le jeu a sa propre identité visuelle et les descriptions de monstres sont humoristiques. Il est un peu dommage que l’inspiration aille jusqu’à n’offrir que les 3 classes de personnages mentionnées plus haut, ce qui limite un peu les options de gameplay. Heureusement, Book of Demons tire son épingle du jeu par son système de compétences plus que par ses classes.
Un système simple mais aux nombreuses possibilités
Book of Demons utilise un système de deck building pour ses sorts et son équipement. Cela veut dire qu’au lieu d’équiper votre personnage avec une liste prédéterminée de types d’équipements possibles. Ainsi, vous trouverez des cartes, chacune représentant un sort, une compétence ou un objet. Vous devez ensuite constituer votre main en choisissant quels sorts vous voulez utiliser, et quels objets vous voulez équiper. Chaque objet limite légèrement votre maximum de réserve de mana et chaque sort ou compétence a un coût pour être lancé, tandis que chaque potion doit être rechargée en ville (ou dans les donjons en trouvant des charges pour vos cartes).
Vous devez donc trouver un équilibre dans le nombre d’objet vous voulez utiliser pour pouvoir continuer à lancer vos sorts, tout en combinant des sorts qui créent une synergie qui maximise votre capacité à envoyer ad patres les monstres du donjon. Le système est simple mais très satisfaisant et toutes les combinaisons de cartes sont possibles, ce qui donne une énorme liberté pour essayer de nouvelles combinaisons.
Assez rapidement, vous commencerez à trouver des cartes magiques, qui sont des variantes des cartes de base avec des propriété supplémentaires qui ouvrent de nouvelles possibilités de personnalisation. Puis vous trouverez des cartes runes qui vous permettent d’améliorer vos cartes de base (et leurs variantes magiques, du même coup), ce qui offre encore une couche de personnalisation sans rendre le système frustrant ou trop complexe.
La limitation à 10 cartes maximum est aussi un facteur important car, comme vous pouvez l’imaginer, cela vous force à choisir entre équipement et sort, ce qui est assez unique. C’est ce système de cartes qui est la signature unique de Book of Demons, et qui m’a accroché pendant de nombreuses heures avant même que le jeu ne sorte d’early access.
Un système de combats limité
Si le système de compétences de Book of Demons est original, le combat en lui-même est un peu simpliste, avec quelques exceptions. Vous passerez la plupart du temps à cliquer sur les monstres jusqu’à ce que mort s’ensuive mais, parfois, il faudra cliquer sur leur armure pour les rendre vulnérable. Les combats contre les boss (et même ceux contre les mini-boss qui truffent les niveaux), ont tous plusieurs étapes, ce qui est les rend immédiatement plus intéressants.
La simplicité du déplacement est cependant un écho du style visuel du jeu, qui utilise une esthétique papercraft (à base de papier plié, comme des origamis). Plus j’y pense et plus je me dis que c’est probablement le raisonnement du développeur, puisque cela crée une impression de diorama, comme si on regardait un spectacle de marionnette. Personnellement, je trouve que le mariage de l’esthétique et du gameplay est plus intéressant sur le papier que dans les faits, puisque le contrôle de votre personnage en souffre un peu (et qu’il est parfois franchement impossible de fuir les monstres qui vous entourent, puisque vous êtes coincé sur un chemin prédéfini). Je comprends l’intention mais je pense juste que ce n’est pas idéal.
Malgré cela, je continue de retourner dans le donjon de Book of Demons, encore et encore. Je change ma main chaque fois que je trouve une nouvelle variante rare d’une carte que j’aime ou que j’arrive à trouver assez de runes pour améliorer le niveau de ma carte préférée.
Verdict
7/10
Comme Book of Demons sort d’early access ce 13 décembre 2018, j’espère que les développeurs continueront d’ajouter du contenu à ce petit jeu plein de charme et comme l’écran d’accueil du jeu ouvre sur une sélection de sept volumes, où le Book Of Demons est le seul disponible pour le moment, j’ai bon espoir que cela soit le cas.