« Tiens, on a reçu Dead Rising 4 : Frank’s Big Package sur PlayStation 4. Tu sais, l’édition complète. – Ah bon ? Dead Rising est sorti sur PS4 ? – Evidemment ! Le 2 étaient déjà sorti sur PS3. Non mais tu viens d’où ? De la Lune ? – Non d’Utah. – Oh … désolé ! »
Une journée normale …
L’histoire nous fait donc contrôler Frank West, photojournaliste de l’extrême, qui se retrouve par un malheureux concours de circonstances piégé à Willamette, une ville envahie par une nouvelle épidémie zombie, la maladie du moment. Le jeu commence dans un centre commercial, histoire de s’immerger dans ce qui ressemble fortement à Dawn of the Dead (et fait écho au premier opus). On découvrira ensuite la ville de Willamette dans son ensemble au fur et à mesure de l’avancée de l’histoire.
… j’ai défoncé le Père Noël à coup de feu d’artifice …
Pour pouvoir élaguer un petit peu les pots de colle qui ne manqueront pas de nous poursuivre pour manger notre délicieux cerveau, le jeu met à disposition une panoplie d’armes pour le moins éclectique. Grosso modo, tout peut servir à tataner du zombie, de la chaise de bureau au clavier d’ordinateur en passant par la classique batte de base-ball (cloutée ou non). Le tout est sublimé par un système de craft permettant de combiner deux armes pour en créer une surpuissante (ma préférée étant l’épée givrante).
… je me suis fait agresser par des quaterbacks armés de ballons explosifs …
La grande force de la série Dead Rising (si j’en crois mes sources) a toujours été son second degré et son côté what the fuck. Là aussi, pour qui n’a jamais touché à la licence, cet aspect est bien présent, que ce soit par les ennemis que l’on affronte (voir les titres des parties de ce test), les armes (le canon à t-shirts) ou la narration (le héros est d’un cynisme à toute épreuve). Rajoutons aussi les costumes puisque, profitant du « gros paquet de Frank », certains costumes de Capcom sont mis à notre disposition.
En parlant de cette édition complète, venons-en aux DLC présents avec le jeu. On y trouvera, Héros de Capcom, qui permet de jouer avec les différents héros de … Capcom (bravo !). On peut ainsi débloquer des costumes de Ryu ou Dante et ainsi profiter de coups spéciaux allant avec le costume. Je regrette néanmoins que ce mode se débloque seulement après avoir fini l’histoire principale, ce qui n’incite pas forcément à découvrir ce mode de jeu. Ce qui pouvait se comprendre dans le cadre d’un DLC permettant de relancer l’intérêt autour du jeu perd forcément son impact ici, dans une édition où tout est disponible en un seul achat.
… des hommes déguisés en poulets m’ont chargé …
L’avènement de Frank est, de son côté, un DLC narratif (oui enfin « narratif », ne vous attendez pas à The Last of Us non plus) qui a le mérite de proposer une vraie fin à l’histoire. Dans ce contenu, Frank se retrouve en pleine transformation zombiesque et devra trouver le remède. La palette de mouvements a été changée pour l’occasion, tout comme l’arbre de compétences. Un DLC qui plaira sans doute aux fans du premier opus car le timer fait son retour (1h30 et c’est tout).
… bref, une journée normale.
Alors, certes, tout n’est pas rose à Willamette et Dead Rising 4 possède plusieurs écueils qu’il faut avoir en tête avant de se lancer dans l’aventure. En premier lieu, le jeu devient franchement répétitif passé plusieurs heures de jeu et le monde ouvert rempli d’objets à aller chercher ou d’endroit à découvrir n’aide pas à se focaliser sur une chose en particulier. Du coup, on se retrouve à papillonner à droite et à gauche pour récupérer des choses sans jamais vraiment faire avancer l’histoire.
Les zombies sont plus proches de ceux de La nuit des morts-vivants que de 28 jours plus tard (à l’exception de quelques ennemis en paticulier). Le moteur graphique fait parfois des siennes mais rien de dramatique non plus. En fait, Dead Rising 4 souffre avant tout de son rythme mollasson, sans doute induit par l’abandon du chronomètre et un level design qui a tendance à noyer le joueur dans la masse d’occupations annexes.
Verdict
7/10
Dead Rising 4 n’est pas un mauvais jeu. Il reste un bon beat them all bien défoulant. Son principal atout est de générer bon nombre d’histoires débiles mais il est, en contrepartie, desservi par un rythme mou qui amène une narration ne parvient jamais à vraiment prendre son envol. Les nouveaux venus y trouverons leur compte, les vieux briscards de la série attachés à certains codes pourront enlever un point à notre note sans que ce soit un scandale.