Transylvanian Style
Alors, non, ce Resident Evil Village ne se déroule pas en Transylvanie — région de Roumanie, pour ceux qui ne seraient pas totalement au point en géographie — mais l’ambiance nous fait forcément penser au célèbre roman épistolaire Dracula, de Bram Stocker, du moins au début. Pourquoi ? Avant tout en raison de l’ambiance dégagée par ce village dans lequel nous retrouvons une population terrorisée par des entités surnaturelles — c’est du moins le sentiment que l’on peut avoir au premier abord — le tout jouxtant un château qui va immanquablement nous rappeler celui du célèbre comte vampire. Tout dans cette ambiance veut nous faire rappeler la peur que nous inspiraient ces films ou œuvres basées sur les mythes horrifiques. Loups-garous et autres créatures sont également de la partie et il va être intéressant de voir le pourquoi du comment de leur présence dans un jeu Resident Evil.
On note assez vite que malgré l’aspect un peu austère de la plupart des zones, celles-ci sont vraiment variées visuellement et l’on ne s’ennuie que rarement en parcourant celles-ci. Le château est, lui, tout simplement sublime avec des détails magnifiquement mis en valeur par un travail artistique et technique de très haute volée. De manière générale, il y a peu de reproches que nous pouvons faire à Resident Evil Village sur cet aspect en particulier.
Virage vers l’action ?
Nous en parlions en introduction, mais ce qui a fait le renouveau de la série après des 5ème et 6ème épisode en demi-teinte, c’est le 7ème volet qui revenait à des bases horrifiques bien plus psychologiques ou basées sur le côté oppressant de l’environnement. Ici, le constat est bien différent. Nous sommes dans des zones qui sont, la plupart du temps, plus ouvertes, avec un rapport au combat et à la confrontation avec les boss bien plus basé sur l’action pure ou la gestion des types d’armes que sur le côté débrouillardise qui avait parfois fait le sel de Resident Evil 7.
Un dernier mot concernant notre héros qui est toujours Ethan, le personnage qui nous suivions dans le 7ème épisode. La schéma d’évolution de celui-ci semble se répéter entre les deux jeux et la succession de catastrophes qui s’abattent sur lui semble toujours plus incroyable. On en vient à ne plus vraiment s’en faire pour Ethan puisqu’il semble ne jamais être affecté durablement par les actions qui se passent autour de lui. En bref, le personnage ne m’a pas franchement convaincu et si ce n’est sa « relation » avec Chris Redfield qui donne envie d’en savoir plus après la séquence d’ouverture du jeu, le personnage semble un peu plat malgré qu’il exprime son désarroi assez fréquemment — et pas très subtilement, dirons-nous.
Verdict
8/10
Resident Evil Village est un très bon jeu, avec un bel équilibre entre action et horreur. Techniquement et artistiquement très réussi, à la limite de la perfection sur PlayStation 5, Xbox Series et PC, le jeu pèche un peu parfois dans la mise en place de son scénario, malgré une ouverture magistrale et une fin très intéressante. Cela tient aussi dans son personnage principal qui ne semble pas avoir eu d’évolution particulière malgré tous les événements survenus. Cela reste un détail car l’ensemble est particulièrement agréable à parcourir et nous donne envie d’en savoir plus. Attention tout de même à conserver ce bel équilibre pour le prochain opus.