[TEST] Resident Evil, loin d’être l’idiot du Village !

La franchise Resident Evil a bien évidemment marqué un nombre considérable de joueurs à travers le monde, si bien que l’arrivée d’un nouvel opus est toujours un petit événement. Après un renouveau brillamment initié par Resident Evil 7 il y a quelques années, voici que le 8èmeopus nous arrive. Appelé Resident Evil Village — regardez bien, le 8 est quelque part — le titre promet une ambiance très différente de celle des précédents épisodes tout en conservant la dynamique du dernier en date. Voici notre avis sur le nouveau titre de Capcom.

Transylvanian Style

Alors, non, ce Resident Evil Village ne se déroule pas en Transylvanie — région de Roumanie, pour ceux qui ne seraient pas totalement au point en géographie — mais l’ambiance nous fait forcément penser au célèbre roman épistolaire Dracula, de Bram Stocker, du moins au début. Pourquoi ? Avant tout en raison de l’ambiance dégagée par ce village dans lequel nous retrouvons une population terrorisée par des entités surnaturelles — c’est du moins le sentiment que l’on peut avoir au premier abord — le tout jouxtant un château qui va immanquablement nous rappeler celui du célèbre comte vampire. Tout dans cette ambiance veut nous faire rappeler la peur que nous inspiraient ces films ou œuvres basées sur les mythes horrifiques. Loups-garous et autres créatures sont également de la partie et il va être intéressant de voir le pourquoi du comment de leur présence dans un jeu Resident Evil.

Bien évidemment, pour découvrir l’origine de ces créatures et personnages hauts en couleurs, il va falloir avancer et visiter le repaire des principaux acolytes des « méchants ». Chacun dispose de sa propre zone dédiée qui va se trouver autour du village et du château. La carte globale va donc être centrée sur ceux-ci avec toutes les zones autour, à la manière de ce que pouvait faire un Ocarina of Time. L’absence de chargements en plus.

On note assez vite que malgré l’aspect un peu austère de la plupart des zones, celles-ci sont vraiment variées visuellement et l’on ne s’ennuie que rarement en parcourant celles-ci. Le château est, lui, tout simplement sublime avec des détails magnifiquement mis en valeur par un travail artistique et technique de très haute volée. De manière générale, il y a peu de reproches que nous pouvons faire à Resident Evil Village sur cet aspect en particulier.

Virage vers l’action ?

Nous en parlions en introduction, mais ce qui a fait le renouveau de la série après des 5ème et 6ème épisode en demi-teinte, c’est le 7ème volet qui revenait à des bases horrifiques bien plus psychologiques ou basées sur le côté oppressant de l’environnement. Ici, le constat est bien différent. Nous sommes dans des zones qui sont, la plupart du temps, plus ouvertes, avec un rapport au combat et à la confrontation avec les boss bien plus basé sur l’action pure ou la gestion des types d’armes que sur le côté débrouillardise qui avait parfois fait le sel de Resident Evil 7.

Certains regretteront peut-être ce revirement car on s’éloigne de ce qui faisait l’essence des trois premiers épisodes et du 7ème : l’impression que l’on est vulnérable face à ce qu’il se passe. Dans un sens plus large, j’ai personnellement eu tendance à considérer que ce 8ème opus ressemblait énormément au 4ème. Plus d’action que dans les jeux précédents, un environnement dépaysant mais un équilibre très intéressant entre horreur et action. Le constat semble donc très positif pour Resident Evil Village. Ce qu’il faut espérer à présent, c’est que ce virage ne se traduise pas de la même manière qu’auparavant avec les prochains jeux de la licence qui iraient vers le tout action — coucou, Resident Evil 6.

Un dernier mot concernant notre héros qui est toujours Ethan, le personnage qui nous suivions dans le 7ème épisode. La schéma d’évolution de celui-ci semble se répéter entre les deux jeux et la succession de catastrophes qui s’abattent sur lui semble toujours plus incroyable. On en vient à ne plus vraiment s’en faire pour Ethan puisqu’il semble ne jamais être affecté durablement par les actions qui se passent autour de lui. En bref, le personnage ne m’a pas franchement convaincu et si ce n’est sa « relation » avec Chris Redfield qui donne envie d’en savoir plus après la séquence d’ouverture du jeu, le personnage semble un peu plat malgré qu’il exprime son désarroi assez fréquemment — et pas très subtilement, dirons-nous.

 

Verdict

8/10

Resident Evil Village est un très bon jeu, avec un bel équilibre entre action et horreur. Techniquement et artistiquement très réussi, à la limite de la perfection sur PlayStation 5, Xbox Series et PC, le jeu pèche un peu parfois dans la mise en place de son scénario, malgré une ouverture magistrale et une fin très intéressante. Cela tient aussi dans son personnage principal qui ne semble pas avoir eu d’évolution particulière malgré tous les événements survenus. Cela reste un détail car l’ensemble est particulièrement agréable à parcourir et nous donne envie d’en savoir plus. Attention tout de même à conserver ce bel équilibre pour le prochain opus.

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