Une guerre des genres
Le pitch est simple et va droit au but : il vous faut monter une armée composée de puissants guerriers, toutes civilisations confondues ! Vikings, inuits, romains : les plus grands guerriers de l’Histoire sont invoqués sur les dangereuses terres sauvages pour affronter des hordes d‘ennemis maléfiques.
Ce qui est intéressant chez World of Warriors, c’est la définition de son genre. Il est un peu compliqué de le mettre dans des petites cases, car son esthétique et son gameplay rappellent différents types de jeux. En effet, si l’écran de votre campement fait penser à une map de tower defense, certaines mécaniques empruntent aux classiques du RPG avec la présence de barres d’endurance, santé, mana, et le grindage d’ingrédients (pour les potions) ou matériaux (pour la forge). L’introduction du jeu, en revanche, toute en démonstration de force de chacun des guerriers, fait plutôt penser à un jeu de baston. Finalement, les tournois en mêlée sur terrain interactif confirment un peu cette intuition. World of Warriors serait donc presque un jeu-hommage puisqu’il présente les codes de divers genres vidéoludiques. C’est pourquoi il est très dur de le classer dans un genre précis.
Veni Vedi… mais pas vraiment Vici
Le but du jeu est donc de vous battre en arène contre d’autres guerriers. On progresse dans différents tableaux avec, à la clé, un boss à affronter à la fin du niveau. Afin de pouvoir varier les plaisirs, différents personnages sont jouables et se débloquent grâce aux pierres d’honneur, reçues à l’issue des tableaux. Chaque guerrier bénéficie d’un pouvoir élémentaire (terre, air, eau ou feu) et, bien sûr, chaque élément va être le point fort ou faible face à un autre (l’eau bat le feu, par exemple). Ce petit détail ajoute une pointe de stratégie au gameplay, ce qui est bienvenue car certains boss ne peuvent, du coup, pas être vaincus au forcing. Ceci étant, pour la plupart des autres combats, le constat est différent et il suffira souvent de foncer tête baissée et de spammer la manette pour l’emporter. Voilà qui décrédibilise la tentative de rajouter un semblant de réflexion au gameplay.
Venons-en au grand changement de cette version qu’est le multijoueur. Ce mode propose deux nuances, le versus et la ligue – en local ou en ligne. Il est donc possible de rejoindre une mêlée de 4 joueurs, en combat rapide ou en ligue pour plus de challenge et faire partie du classement. Le concept est idéal car un jeu de ce type s’apprécie d’autant plus à plusieurs. Mais il se heurte à un énorme problème : les serveurs sont déserts ! Personnellement, je n’ai pu trouver que quelques joueurs et cela m’a demandé beaucoup de patience dans la salle d’attente. Il manque vraisemblablement une communauté de joueurs autour de World of Warriors, ce qui limite l’intérêt actuel du mode multi. Dommage.
Verdict
6/10
Malgré les efforts des développeurs, on sent tout de même les origines mobiles derrière le jeu, qui mise parfois trop sur la simplicité. Les combats, bien que présentant quelques subtilités, restent basiques et, par conséquent, une répétition se fait vite sentir. L’esthétique hybride du jeu, même si intéressante et travaillée, n’est pas assez forte pour le sauver totalement. World of Warriors. Ce qui était acceptable pour un jeu mobile semble simpliste sur console. On apprécie l’effort mais on déplore le manque de prise de risque.