[TEST] Yakuza 0, les années 1980 pour origines

Yakuza, une franchise mythique au Japon à la localisation parfois chaotique en Europe, revient avec un épisode qui revient aux origines et qui porte donc le nom de… Yakuza 0. L’occasion d’en savoir plus sur Kazuma Kiryu et Goro Majima, les deux personnages très connus des fans de la franchise qui sont au cœur de l’histoire de cet épisode 0.

Un Japon des 80’s captivant

Kazuma Kiryu, le premier des deux héros que l’on contrôle, est accusé d’un meurtre dont il n’est pas l’auteur et doit prouver son innocence. Goro Majima, le second, est face à un choix primordial : retrouver son rang au sein des yakuzas en tuant quelqu’un – une jeune femme au cœur d’un immense complot – ou se contenter de faire en sorte que son commerce prospère. Le jeu se déroule dans le Japon de 1988, 17 ans avant les événements du premier opus qui se passait en 2005.

Il faut bien le dire, le cadre choisi pour Yakuza 0 est très agréable à parcourir, les quartiers sont particulièrement bien rendus de nuit, avec une forêt de néons magnifique et qui colle parfaitement avec l’ambiance que l’on peut attendre d’un tel cadre. Le scénario en lui-même met parfaitement en valeur ce contexte dans le plus pur style de la saga : de longs dialogues et des cinématiques très fréquents. A ce titre, le début de l’aventure est peut-être un peu trop scénarisé : on passe l’essentiel des 4 premières heures à faire défiler du texte et ça peut devenir assez lassant pour ceux qui ne connaitraient pas la licence ou qui n’accrocheraient pas au scénario.

Dans tous les cas, cet épisode révèle quelques éléments inconnus auparavant du background de certains personnages et inutile de dire qu’il vaut mieux avoir joué à quelques-uns des épisodes précédents pour saisir toutes les subtilités du scénario. Malgré tout, ce Yakuza 0 pourrait s’avérer être un bon choix pour un débutant s’il prend la narration pour ce qu’elle est et pour l’histoire propre à ce préquel qu’elle essaie de raconter, quitte à saisir les références en jouant aux autres volets plus tard.

Une expérience complète

Au-delà d’une narration plutôt intéressante, une des réussites du jeu réside dans la diversité des activités que l’on peut faire. Même si on reste loin d’un Grand Theft Auto V, quasiment hors concours, les quêtes annexes ou autres petites activités pullulent dans les rues de Tokyo – quand on joue Kazuma Kiryu – et Osaka – pour les phases avec Goro Majima. Vous passerez certainement quelques heures sur les mini-jeux – bowling, karaoké, etc – et les quêtes annexes, relativement variées. Les activités ne s’arrêtent pas là puisque chaque personnage a droit à une sorte de jeu dans le jeu qui emprunte un peu à de la gestion.

Kiryu doit bâtir un véritable empire immobilier à coup de millions de Yens, en rachetant les lotissements aux enchères – et en tabassant parfois les propriétaires, au passage – le tout saupoudré de quêtes annexes sympathiques mais vite redondantes. Majima, lui, devra gérer son établissement d’hôtesses de charme en recrutant des filles – chacune ayant ses spécificités à retenir pour bien négocier la suite de la gestion – puis en faisant rentrer plus d’argent que les concurrents. Ces concurrents viennent ensuite vous défier et si vous parvenez à les dérouiller, vous pourrez prendre possession de leurs établissements et « employées ». Des occupations intéressantes qui vont sans doute lasser un tantinet sur la durée.

Le plus gros du jeu concerne les combats. Oui, parce que bon, vous n’allez pas pouvoir faire trois pas sans qu’une racaille, un poivrot, un yakuza ou tout autre individu un peu remonté essaie de vous faire mal. A ce jeu-là, quelques ajustements ont été effectués, puisqu’il est maintenant possible de changer de style de combat à la volée pour s’adapter aux ennemis qui sont face à nous. On peut donc passer d’un mode puissant à un autre plus axé sur la rapidité selon les besoins et c’est assez pratique. Les combats sont globalement très agréables car le sentiment de puissance que procure chaque combo qu’on arrive à passer est assez formidable. Il y a fort à parier que les héros pourraient devenir champions du monde des lourds avec un punch pareil – oui, leur puissance est abusée, mais c’est aussi un des charmes de la franchise.

Verdict

7/10

Oui, Yakuza 0, développé sur PlayStation 3 en plus de la PlayStation 4, accuse un certain retard technique également dû à une localisation tardive. Oui, il y a beaucoup de blabla. Oui, on n’a pas droit à des sous-titres français. Mais malgré tout ça, le plaisir de découvrir les deux quartiers d’Osaka et Tokyo dans les années 1980 ainsi que la richesse des activités disponibles ou les combats, très réussis, atténuent notre déception et placent ce préquel comme une valeur sûre et un épisode majeur tout à fait légitime de la série.

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