Les Chevaliers de Baphomet 5 : La Malédiction du Serpent

Ajout d’un encart pour les versions console !

Le cinquième épisode des Chevaliers de Baphomet, sous-titré La Malédiction du Serpent, est enfin disponible dans la forme qu’il aurait dû adopter de base : en un seul et unique épisode. Le retour de cette licence phare du point-and-click est accompagné des espoirs de toute une catégorie de gamers, notre avis.

 

Une patte graphique propre

La sortie de cette version boîte comprenant l’intégralité du jeu est une excellente nouvelle dans le sens où la coupure entre les deux épisodes était loin d’être pertinente. Une fois joué dans son ensemble,  le jeu gagne en intérêt même si la cohérence des deux parties n’est pas vraiment de mise.

Au niveau graphique, ce cinquième opus garde une patte très inspirée de la bande dessinée et intègre des personnages en 3D dans des environnements en 2D. Si les environnements – et en particulier les montagnes catalanes – sont très réussis, l’intégration des personnages est parfois hasardeuse, au même titre que certaines animations. Malgré ça, on se laisse embarquer dans ce monde qui nous ramène dans les années 90, à l’heure de gloire de ce type de jeu.

Globalement, le jeu a tenté de rester dans le giron des opus précédents, quitte à un peu surjouer afin de coller à l’esprit de la série. Ce qui était la première partie à l’origine se démarque par un humour un peu trop présent et la seconde par une domination du côté plus mystérieux à tendance historique. Cet aspect est assez intéressant et dénote d’une vraie volonté de ne pas pervertir l’esprit de la série.  

 

Entre énigmes et faux rythme

Les énigmes nous ont semblé globalement accessibles, voire un peu trop pour certaines, trop peu d’épreuves nous ont opposé une véritable résistance. Pour ne rien arranger sur cet aspect, certaines de ces énigmes semblent avoir été prolongées artificiellement par les développeurs avec des étapes inutiles qui ne font que mettre à mal le rythme de la narration ou de l’action.

Ce problème de rythme est assez récurrent dans cet épisode, même s’il n’empêche pas de profiter de l’expérience en soi. Couplé à un scénario qui ne parvient pas à faire monter de tension dramatique par la faute de traits d’humour parfois mal calibrés, certains pourront avoir du mal à se plonger à corps perdus dans l’histoire proposée par les développeurs de Revolution Software. Heureusement, les personnages sont plein de personnalité et ils parviennent à nous éviter un constat qui aurait pu être très amer.

Enfin, signalons que la version collector de ce cinquième opus contient, entre autres joyeusetés, les quatre premiers épisodes de la franchise, un très joli bonus pour les fans. D’autant que la durée de vie s’envole alors. Celle du cinquième épisode, qui nous intéresse ici, se situe aux alentours des 20 heures, très raisonnable pour ce type de jeu.

 

Le point sur les versions console

Dans cette version sur PlayStation 4 et Xbox One des Chevaliers de Baphomet 5 : La Malédiction du Serpent nous retrouvons également les deux parties de l’intrigue. Pour commencer, parlons de la maniabilité à la manette qui, contrairement à celle à la souris est franchement lente et même imprécise, au point que presque toutes les erreurs que vous ferez dans une énigme qui amène le personnage à se déplacer seront un calvaire … Le meilleur exemple reste celui des phases où il nous faut reconstituer une lettre déchiquetée en déplaçant les morceaux avec le curseur, vous comprendrez malheureusement votre douleur à ce moment.

Mis à part ces points, pas de grandes nouveautés dans cette version, le jeu est toujours aussi beau, il y a quelques améliorations au niveau des arrières plans mais rien d’extraordinaire. Malgré les mouvements lents dus à la manette nous gardons quand même un bon jeu d’énigmes qui, pour seulement 29.99€, devrait combler les amoureux de la série comme les nouveaux arrivants qui trouveront leur compte et passeront un bon moment. Et cette version a surtout le mérite d’ouvrir cet épisode aux joueurs console.

 

 

 

Test original de la version PC par Powerfull04, ajout pour les versions console par Micku.