Chrono Trigger, un nom qui ne laisse pas les joueurs indifférents. En effet, il s’agit d’un des meilleurs RPG de sa génération. Sorti sur Super Nintendo en 1995, il est toujours très apprécié aujourd’hui, de par son côté culte donné par son scénario, son gameplay et ses idées. Mais aussi grâce à ses créateurs : Akira Toriyama (papa de Dragon Ball), Yûji Horii (Dragon Quest) et Hironobu Sakaguchi (Final Fantasy). Surnommée la « Dream Team« , l’équipe de créateurs accouche d’un RPG puissant et prenant qui continue de marquer le monde vidéoludique. Et donc, l’idée de faire une suite à ce concept est évidemment en chantier. Quatre ans plus tard sort au Japon sur PlayStation, Chrono Cross, qui débarquera en 2000 en Amérique du Nord. L’équipe de développement n’est pas la même derrière, mais l’idée du voyage dans le temps est gardée. Le scénario du jeu s’écrit autour du visual novel Radical Dreamers, sorti en 1996 uniquement au Japon. Mais aujourd’hui, Chrono Cross et Radical Dreamers sortent officiellement en France dans Chrono Cross : The Radical Dreams Edition, le tout avec une VF. Un réel plaisir pour les fans de la saga.
On ne laisse pas Serge dans un coin
Comme tout bon J-RPG de Square Enix, l’histoire a une importance capitale et la suite spirituelle de Chrono Trigger en est la preuve. Pourquoi spirituel ? Car, bien qu’il porte le même gêne, il n’est pas la suite, ni le préquel de Chrono Trigger. L’aventure de Serge se déroule dans son univers propre avec ses personnages uniques. Le tout mélangé avec les voyages temporelles, car c’est ce qui fait l’essence de la saga.
Se démarquer de son prédécesseur
Parlons du combat. Pour un connaisseur, rien de particulier n’est à signaler, mais pour un néophyte, cela peut paraître déroutant. Le système de combat se fait autour d’un système de statistiques : plus la stat est basse, plus l’attaque fera des dégâts. Si on enchaîne les coups, la stat d’attaque augmente. Mais si l’ennemi esquive ou que la frappe est loupée, la boucle se casse et les stats reviennent à la normale. Un système qu’on comprend à force de combattre mais qui semble étrange au début.
Chrono Cross s’inscrit dans un gameplay similaire à Trigger : le voyage en se déplaçant directement sur une grande carte, la gestion des personnages directement dans le menu, etc. Mais histoire de se différencier de son grand frère, Cross propose 45 personnages jouables, tous avec des designs différents et un caractère qui leur est propre. Créer l’équipe parfaite n’aura jamais été aussi difficile que dans Chrono Cross.
Un remaster réussi ?
Cependant, l’aventure reste intéressante et plaisante. La version française, bien que comportant quelques lacunes au niveau de la traduction, permet enfin de vivre l’histoire de manière fluide et agréable. Les refontes graphiques des personnages issus de la PlayStation, permet de les apprécier avec une certaine modernité, légère mais tout de même notable. Bien qu’il soit possible, pour les plus nostalgiques, de jouir des graphismes originaux en les activant dans les paramètres. On ne peut le nier, Chrono Cross : The Radical Dreamers Edition est un joli retour aux sources, mais n’est pas aussi soigné que ce qu’on aurait pu imaginer.
Verdict
6/10
Une note sévère, il est vrai. L’expérience est charmante, l’aventure est grandiose et culte. Mais Chrono Cross : The Radical Dreamers Edition souffre d’une version remastered bien trop pauvre et pas assez innovante. Le framerate reste beaucoup trop inégal à trop d’endroits et le menuing aurait mérité une meilleure ergonomie. On espère que des mises à jour prochaines corrigeront le tir. Cependant, le voyage ne laisse pas indifférent, les personnages qu’on croise respirent de charisme, avec des musiques envoûtantes et une histoire émouvante. Bref, la saga des Chrono mérite l’attention de tous.