20.000 lieus à manger, ça fait beaucoup !
Du coup, après avoir éteint le début d’incendie de ma cabine, je profite d’un moment de répit pour sortir et jeter un coup d’œil pour voir où j’ai atterri. Et là, force est de constater que le jeu est quand même magnifique : l’eau est sublime et les décors somptueux. Mais bon, pas le temps de niaiser, il faut plonger pour récupérer des matériaux pour construire des trucs et des machins. Heureusement que l’ordinateur de bord donne quelques idées pour lancer le joueur.
De la sole au plafond
Peut être parce que je n’ai pas suffisamment d’expérience dans ce type de jeu, parce que je joue comme un manche ou parce que les ressources sont trop éparses, je ne sais pas trop, peut-être un mélange des trois. Le fait est que ce premier contact est assez laborieux et, sans doute, un peu rebutant pour les nouveaux venus. On arrive heureusement ensuite plus ou moins rapidement (moins pour moi, du coup) à une phase assez stable où on arrive à jongler plutôt bien entre toutes les différentes jauges à avoir en tête.
Anchois cornélien
On commence alors à partir découvrir les différents biomes qui constituent le jeu et en particulier ceux situés en profondeur. Ayant grandi au bord de la mer, j’ai pris l’habitude de nager souvent et d’être entouré de poissons et autres formes de vie aquatiques. Mais s’il y a une chose qui je n’ai jamais, mais alors jamais, aimé dans la mer, c’est le moment où je ne vois plus le fond. C’est à ce moment que cet environnement familier se transformait en une terra incognita source d’inquiétude.
Quand en plus des bruits étranges, sourds et lourds de sens se font entendre, l’inquiétude se transforme en frayeur et on se demande quelles créatures étranges peuvent se cacher dans les ténèbres de cette planète. Oui, Subnautica est un jeu à ambiance et propose des instants extrêmement réussis. Durant ces moments précis, on en viendrait presque à oublier qu’on est en train de jouer tant tout participe à l’immersion du joueur.
Jouons à colin-maillard
Finalement, si nous devions terminer sur un point, ce serait de dire qu’une fois sa base construite, l’exploration est reine. On se prend à décorer sa base, à l’agrandir et rajouter des parois en verre pour admirer les poissons et les différents éléments qui évoluent autour de nous. La nuit, surtout, quand tous se parent de lumière multicolore qui force les joueurs (moi, en l’occurrence) à lâcher des « wow » d’admiration devant la direction artistique décidément sublime. Ainsi, le but du jeu, qui est de se construire une navette pour quitter cette planète, pose un dilemme au joueur. A-t-on vraiment envie de quitter Subnautica ? Alors on repousse encore et encore cette décision pour finalement décider que, non, on ne veut pas partir, on veut rester encore un peu profiter de la magie qui se dégage du jeu.
Verdict
8/10
Subnautica est-il une réussite ? Incontestablement oui. Sa direction artistique, son design sonore, sa narration environnementale : presque tout est réussi. Il reste encore quelques aspérités et petits détails techniques mais rien qui gâche l’expérience de jeu. Les mordus de survie y trouveront définitivement leur compte et même ceux qui ne jurent que par l’exploration pourront, s’ils s’accrochent, profiter d’un jeu incroyable.