Evry Games City : Les indépendants

Les indépendants étaient présents à l’Evry Games City, notre dossier.

Le salon Evry Games City a été l’occasion de voir beaucoup de productions indépendantes. Cet article est l’occasion de faire un tour d’horizon sur ce que nous réservent ces petites structures qui ne manquent pas d’idées pour faire ressortir leurs productions du lot. Cela a été l’occasion de découvertes sympathiques pour nous et, on l’espère, pour vous aussi.

 

Samuraï Riot est la symbiose entre une narration à embranchement multiple et un beat’em all old school (Double Dragon, …). En effet le studio Nantais Wako Factory s’est concentré sur l’aspect narratif du jeu en offrant une histoire plus poussée que les grands classiques du genre (enlèvement, course poursuite, sauvetage, happy ending), nous proposant d’effectuer des choix impactants au fil de notre aventure (changer de camp par exemple). Le jeu s’inspire aisément de l’ambiance durant le Bakumatsu japonais (1853-1868), où le japon était sujet à une guerre civil entre tradition et modernité. Samuraï Riot est aussi un jeu coop à deux joueurs. Nous avons le choix d’incarner Tsurumaru, un samuraï passé maître dans l’art du katana et Sukane, une ninja spécialiste en combos aériens. Les joueurs pourront acquérir des compétences au cours de leurs avancées au sein des niveaux en débloquant des écoles.

La petite équipe de Wako Factory compte cinq personnes au cœur du projet : Kevin Buchet le game designer, Charlotte Buchet la game artist, Damien Rottier le sound designer, Mickaël Stamm développeur et Claude Tachnakian animateur 2D. La fine équipe a été accompagnée par Düne & Sosoa pour l’interface utilisateur (points de vie, points de magie, temps, etc) ainsi que le logo et Jakub Rebelka, artiste polonais, pour le marketing art (les affiches du jeu). Le projet devrait arriver sur la plateforme de crowdfunding (financement participatif) Kickstarter au début de l’année prochaine. Une campagne sur Square Enix Collective est d’ailleurs en préparation. Sortie prévue en 2016 sur Steam.

 

 

Ilios reste dans le beat’em all old school mais cette fois-ci en solo et avec une histoire linéaire. « C’est un Bayonetta en 2D », nous indique rapidement Damien,  membre du studio Aurora.  Le jeu prend place dans un univers mêlant mythologie grecque et steampunk. Nous incarnons Politès, grand combattant qui est mort au combat pour sauver les siens. Cependant Zeus décide de le ressusciter sans que nous sachions réellement pourquoi mais une chose est sûre, il est grand temps de venger les siens. Le jeu se démarque en proposant un gameplay asymétrique avec deux « plans », le physique (la réalité si vous préférez) et le divin (proche de celui des esprits). En passant dans le divin nous avons la possibilité de « révéler » des plateformes, d’éviter des ennemis et de converser avec des statues antiques (les divinités). On apprécie grandement le fait que l’histoire serve le gameplay. Le but n’est pas de foncer tête baissée dans le tas, il faudra jouer sur le bon timing pour pouvoir bloquer des attaques et se téléporter sans parler des chaînes de combos qu’il faudrait enchaîner pour faire le plus gros score. Ilios convient autant aux joueurs voulant simplement explorer l’histoire que ceux qui veulent atteindre le meilleur score possible.

-10 avant Ilios, Aurora travaillait sur Saint Seiya RPG d’où la ressemblance au niveau de l’armure du héros et l’attrait pour la mythologie grecque. Ils ont pu rencontrer des personnes de chez Namco Bandai mais ils ont été considéré comme trop jeunes et le fait qu’ils soient français a aussi été un problème. Cependant Namco Bandai voulait reprendre le projet mais cela n’a finalement jamais débouché. Depuis, le projet Saint Seiya RPG est resté endormi mais l’envie de faire un jeu vidéo était toujours là. Ça ne fait qu’un an et demi qu’Ilios est en développement. La team d’Aurora compte neuf personnes à ce jour, qu’ils soient freelances, étudiants ou professionnels, la passion du jeu vidéo est plus qu’évidente. Le cœur d’équipe est composé de Damien Chauveau, game designer, David Deckeur, programmeur, Stefano Collavini, directeur artistique, Vincent Lefebvre, artiste, Charles Duchesnes, artiste et animateur, ainsi que Samy Cheboub, sound designer. Leur projet Ilios a été encouragé par Marc Albinet, le game director d’Assassin’s Creed Unity. Sortie prévue en 2015 sur PC, Mac, PlayStation 4 et Xbox One.

 

 

Machiavillain est un jeu de simulation/gestion où nous incarnons un méchant. Il nous faut construire notre propre manoir, engager des monstres, gérer nos ressources et notre réputation. Il s’agit de tuer tous les visiteurs qui oseront pénétrer notre demeure mais en respectant les règles de film d’horreur. Par exemple toujours tuer un par un nos victimes, tuer en dernière la vierge et ne jamais toucher au chien. Plusieurs références aux vieux films d’horreur y sont disséminées.

Une gamejam – soit la réalisation d’un jeu vidéo en 48h avec un thème imposé – est à l’origine du projet puisque le thème était « Vous êtes le méchant ». Alexandre Lautié, programmeur et Zimra, artiste, se sont inspirés des films d’horreur pour créer leur jeu. Ce sont ensuite ajouté John Bardinelli, scénariste/écrivain, ainsi que Matthew Weekes et Adrien Forestier, game designersMachiavillain est en développement depuis seulement 8 mois. Sortie prévue sur PC, Mac et Linux.

 

 

Discovery Online est un MMORPG assez ambitieux, en effet le jeu se veut multi-plateformes en le portant sur PC, tablettes et smartphones. Cette idée est née du fait que farmer (récolter des ressources) n’a jamais été très amusant, c’est une tâche répétitive et très ennuyante. Alors pourquoi ne pas jouer à la maison sur le PC pour faire des donjons, combats ou quêtes puis, une fois dans les transports, farmer tranquillement sur sa tablette ou son téléphone ? C’est le défi que se sont lancé les membres d’Ethereal. Concernant la tablette, ils rendent  l’expérience plus immersive en usant de la fonctionnalité gyroscopique (capture de mouvement) de l’appareil. Elle n’a pas vraiment d’intégration dans le gameplay mais l’impression d’être au cœur du jeu est appréciable.  Niveau déplacements, on agit dans des plans fixes dont il faudra atteindre l’une des extrémités pour aller au plan suivant. Ce RPG respecte la sainte trinité de la team composée d’un healer (soin), d’un magicien (DPS, dégâts par secondes) et d’un guerrier (tank, le sac à PV par excellence).  Les combats sont, quant à eux, au tour par tour et disposé sur trois plans de profondeur pour gérer nos positions. Le jeu est à peine au début de son développement et plusieurs points restent encore à éclaircir. Quant à l’ambiance graphique, on sent l’influence de Ragnarok avec un style manga aux couleurs chatoyantes.

Ethernal est une start-up qui a ouvert il y a un an. Ils sont en tout cinq dans le cœur d’équipe. Ils ont tous été à l’école de l’ENSIIE dont plusieurs étudiants filent encore la patte. Sortie prévue sur PC, tablettes et smartphones.

 

White Night est un survival horror/puzzle qui ravira les nostalgiques d’Alone in the Dark créé par Frédérick Raynal. Le jeu propose une direction artistique poussée en noir et blanc avec une ambiance plus horrifique que jamais, qui ne manquera pas de nous rappeler les vieux films expressionnistes allemands. Les plans de caméra sont d’une grande ingéniosité pour une efficacité immédiate.

Nous avions déjà parlé de ce jeu lors de notre virée chez Osome Studio, et lors de notre premier article parlant du sujet. Rappelons que le studio est essentiellement constitué d’anciens membres d’Eden Games. Jeu sorti le 04 mars 2015 sur PC, Mac, Linux, PlayStation 4 et Xbox One.

 

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