Fallout 4

Devenez S.P.E.C.I.A.L.(E.) en lisant notre test de Fallout 4.

Fallout 4, le tant attendu nouvel épisode de la franchise, est sorti il y a quelques semaines. Nous avons pris le temps de tester un peu toutes les possibilités – d’où le temps entre notre réception du jeu et la publication du test d’aujourd’hui – et nous pouvons aujourd’hui vous donner un avis complet sur l’expérience proposée par les développeurs de Bethesda (La série des Elder Scrolls, Fallout 3). Et c’est aussi l’occasion pour moi d’être S.P.E.C.I.A.L., le temps de quelques paragraphes !

 

 

Un scénario qui tente de casser les codes

Une fois n’est pas coutume avec la série Fallout, nous ne débutons pas l’aventure dans un abri. Nous ne commençons même pas en 2200 et quelques années. L’aventure de notre personnage – que nous pouvons assez largement personnaliser – est racontée à partir de 2077 et, plus particulièrement, le jour de l’apocalypse nucléaire qui frappe les Etats-Unis – mais pas que, à priori. On va donc enfin vivre le bombardement du point de vue du héros, qui va se sauver in-extremis – évidemment, sinon, il n’y aurait pas d’histoire à raconter ensuite. Les événements qui se déroulent dans l’Abri 111, où le personnage et sa famille se réfugient, vont conduire à leur cryogénisation, suivie d’un événement terrible qui pousse le héros à sortir pour parcourir les terres désolées du Commonwealth. Le but va être de retrouver votre fils.

Le début est assez tonitruant, on peut dire qu’on ne s’ennuie pas dans les 3 ou 4 premières heures de jeu. En fait, si on se borne à la quête principale, le scénario se laisse agréablement suivre jusqu’à ce que l’on parvienne à notre but – mais qui sait ce que vous allez trouver. S’ensuit, une suite de quêtes un poil moins intéressantes, jusqu’à une fin que l’on qualifiera de « vite expédiée », et qui dépend en partie de vos choix durant l’aventure, en particulier dans ces dernières quêtes dont nous parlions auparavant. En bref, quatre factions se disputent la suprématie du Commonwealth : Les Miliciens, La Confrérie de l’Acier, Le Réseau du Rail et l’Institut. Vous devrez, bien entendu, choisir qui aider avant tout et il faudra faire des choix parfois difficiles, mais ce concept est bien connu des fanas de la série. Dans tous les cas, il sera impossible de terminer le jeu tout en étant en bons termes avec tout le monde. Impossible.

Ce que l’on peut regretter dans tout ça, c’est le côté un peu trop déterministe de la dernière partie du jeu. En effet, le destin de tous se décide en, finalement, assez peu de missions, dommage. Dans le même ordre d’idée, le fait que la plupart des choix importants soient à la fin met en évidence un petit manque d’intérêt dans ces quêtes, certainement car il a fallu développer beaucoup d’embranchements – selon les choix faits – réunis en peu de temps à l’échelle de la quête principale, en délaissant une partie de la mise en scène. C’est un ressenti assez étrange, mais après la grosse révélation qui intervient à 70% de la quête principale, il semble y avoir une espèce de trou d’air jusqu’à la dernière mission, qui semble retrouver un vrai souffle épique – notamment si vous privilégiez l’Institut.

 

 

Un gameplay dans la continuité

Vous vous souvenez de Fallout 3 et Fallout New Vegas ? Il y a donc des chances que vous ne soyez pas dépaysé. Le mode SVAV est encore une fois de la partie et les contrôles globaux sont toujours identiques ou presque. Pour ceux qui ne seraient pas familiers de la franchise depuis son passage à la 3D, le mode SVAV permet de ralentir drastiquement l’action pour viser un membre particulier sur un ennemi – tête, tronc, bras ou jambes – et le jeu se joue à la première personne. Il existe bien un mode à la troisième personne, mais on ne le conseillera pas vraiment, malgré de plus jolies animations pour le personnage.

Un système d’expérience est de mise – oui, Fallout est bien un RPG, au cas où vous en doutiez – et il permet de sélectionner des domaines à améliorer à chaque niveau obtenu. Un niveau est égal à un point à dépenser sur des caractéristiques, qui donnent accès à des compétences qui peuvent également bénéficier de ces points. Selon le niveau atteint dans la caractéristique de base, certaines compétences liées seront – ou non – disponibles. Si l’explication est un peu laborieuse, c’est que le système ne va pas visuellement de soi au premier coup d’œil, mais une fois qu’on a compris le système, c’est assez simple. On peut également trouver et utiliser des armures assistées qui offrent une protection accrue contre les coups, armes à feu, radiations, enfin presque tout. Elles utilisent des cellules à fusion pour carburant et se révèlent indispensables pour certaines missions, en particulier dans les modes de difficulté élevés, raison de plus pour économiser ces cellules pour les moments importants.

Le gros morceau, dans le rayon des nouveautés, c’est le système de création des colonies. Assez tôt dans le jeu, une mission tutoriel vous initie à ce mode qui permet d’organiser des villes ou lieux remarquables que vous aurez nettoyés ou aidés et qui deviennent les colonies des Miliciens – votre faction de départ. En bref, vous avez plusieurs sections avec des types de structures différentes. De la cabane – petite ou grande – à l’antenne radio – pour attirer de nouveaux colons – ou encore de quoi faire des cultures ou de la production d’eau potable, tout est paramétrable et une jauge de bonheur viendra sanctionner votre bonne ou mauvaise gestion. A noter, un système pas forcément très pratique car lorsque vous placez quelque chose dans un endroit un peu exigüe, cela peut parfois être compliqué de placer correctement ladite structure, votre personnage étant toujours pris en compte, certains angles se révèlent inaccessibles, pas franchement la meilleure manière d’aborder ce mode. A noter que les colonies doivent être défendues d’attaques de pillards, goules ou autres indésirables, il faut donc placer des défenses et même venir aider les colonies faiblement équipées.

 

 

Bethesda. Habituel. Bugs. Oui !

Ceux qui jouent à toutes les productions – récentes ou non – de Bethesda savent à quel point leurs jeux peuvent comporter des bugs en tous genres, bloquants ou non. Fallout 4 ne fait pas exception à la règle et dispose d’une pléthore de soucis de ce genre, pour la plupart non bloquants, heureusement. On ne compte donc plus les PNJ qui sont enfoncés dans le sol, les bugs de texture, les personnages qui passent au travers des murs. Et encore, quand le level design ne s’y met pas lui aussi ! Il nous est arrivé de tomber à l’eau avec une armure assistée et de ne pas pouvoir remonter car aucune pente ne le permettait et l’armure nous lestait, obligé, donc, de recharger la partie – il est d’ailleurs conseillé de faire des sauvegardes fréquemment. Parfois, l’icône permettant de parler à un personnage reste à l’écran, même si on s’en est éloigné et qu’on cherche à faire autre chose, ce qui bloque. Ce bug se manifeste également en mode construction, lorsqu’il est impossible de sélectionner un élément car l’icône est bloquée sur un précédent que vous avez visé.

Si les doublages français sont, dans l’ensemble, très corrects, des bugs de son sont aussi de la partie. Plusieurs voix se superposent parfois quand vous tentez de parler à un PNJ, ce qui peut être gênant pour la compréhension. Le volume est parfois mal calibré pour un personnage en particulier – on pense à une combattante du Château, en particulier – et cela fait que l’on n’entend pas très bien ce qu’il dit, mais c’est heureusement rare. Sinon, l’ambiance sonore globale est très réussie, bruitages et thèmes musicaux compris – même si ces derniers sont discrets la plupart du temps.

Graphiquement, le jeu a fait couler pas mal d’encre, certains critiquant sa supposée laideur. Il faut l’admettre, sur console du moins – nous avons testé le jeu sur PlayStation 4 – les modèles des personnages manquent vraiment de finition pour la plupart. Pourtant, le monde ne manque pas de personnalité et il faut quand même vouloir critiquer à outrance pour trouver l’ensemble moche, on prend un certain plaisir à parcourir ces terres dévastées par les bombes nucléaires – oui, ça parait bizarre, dit comme ça. Mention spéciale pour les « orages nucléaires » qui se déclenchent aléatoirement et qui ajoutent un peu de piment à certaines explorations – et à l’ambiance – et qui nous poussent à nous cacher pour éviter d’encaisser les radiations, à la manière des tempêtes de sable dans le désert. 

 

 

Verdict

7/10

Fallout 4 propose une aventure où vous pouvez prendre beaucoup de décisions qui influeront sur les événements futurs. Le fait de pouvoir construire ses propres colonies dans ce monde post-apocalyptique était une sorte de fantasme vidéoludique personnel qui est plutôt bien réalisé ici, malgré quelques imperfections et des remises en cause évidentes à faire pour un prochain DLC ou opus. Pas parfait techniquement, il souffre de la comparaison avec certains autres jeux en monde ouvert – au hasard The Witcher 3 – qui s’en sortaient mieux niveau bugs. Malgré tout, Fallout 4 a une vraie personnalité que peu de jeux peuvent se targuer d’avoir, et c’est bien ce qui risque de séduire un grand nombre d’entre vous. Dans tous les cas, si nous avons objectivement attribué cette note, ceux qui aiment la série peuvent facilement ajouter un point à ce verdict, ce Fallout 4 est clairement taillé pour eux et se révèle très réussi quand même.

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