[TEST] Danganronpa V3 : Killing Harmony, la tuerie reprend…

La franchise Danganronpa du studio Spike Chunsoft revient avec un nouvel opus : Danganronpa V3 : Killing Harmony sur PC, PS4 et PS VITA etqui plus est, traduit en français. De quoi faire enfin plaisir aux fans francophones. Nous avons testé pour vous la dernière tuerie de notre ami Monokuma, et nous n’en sommes pas déçus. Oupou-Pou Pou….

Un Danganronpa comme on les aime

Comme dans les précédents volets de la saga, le scénario tourne autour d’une tuerie entre 16 lycéens aux Dons Ultimes. Les 16 protagonistes se réveillent sans aucun souvenir, enfermés dans une académie, et sont obligés de s’entre-tuer pour devenir le dernier survivant. Des meurtres surviennent alors entre les étudiants et après chaque meurtre, un « procès de classe » est organisé pour que les étudiants désignent entre eux le coupable. S’ils ont raison dans leur verdict, le coupable subit alors une punition mortelle digne de ce nom, à contrario s’ils se trompent, tous les étudiants sont exécutés sauf le véritable coupable du meurtre.

Mais comment parler de Danganronpa et oublier le fameux Monokuma ? Le petit ourson en peluche blanc et noir à l’origine de l’organisation de ces tueries représente à lui seul la perfidie, le désespoir, la peur, mais ceux qui sont adeptes d’humour noir ou gras l’adoreront. Cette fois-ci, il n’est pas seul pour organiser le massacre et se retrouve secondé par ses 5 « enfants » : les Monokumers, et on peut dire que ces derniers mettent clairement de l’animation. Les blagues graveleuses et leurs relations entre eux contrastent grandement avec l’horreur que les 16 étudiants sont en train de vivre.

Nous commençons donc le jeu avec, pour la première fois dans la série Danganronpa, une héroïne, la Pianiste Ultime. Chaque personnage dans ce jeu est bel et bien défini par son don qui lui confère le rang de Lycéen Ultime et ils en deviennent presque une caricature. Certains personnages sont vraiment attachants, certains moins, d’autres carrément exécrables mais c’est ce qui fait la force de Danganronpa. Toutefois, le casting reste globalement moins bon que dans les deux premiers épisodes.

 

Un visual Novel interactif très riche, peut être un peu trop…

Danganronpa V3, à l’instar de ses prédécesseurs, peut être classé dans la catégorie des Visual Novels interactifs, c’est à dire un roman interactif. Il ne faut donc pas avoir peur de la lecture et ne pas s’attendre à de l’action directe. Cette lecture, qui peut parfois être ennuyeuse, est ponctuée par d’autres phases de jeu ce qui, au final, rend le jeu très équilibré et agréable à jouer.

Le jeu se découpe en plusieurs chapitres qui suivent tous la même structure et chaque chapitre est divisé en différentes phases. Chaque chapitre commence toujours par une phase de temps libre où vous pourrez, par exemple, renforcer vos liens d’amitié avec les autres lycéens. A un moment donné survient le meurtre d’un étudiant, ce qui vous obligera à passer en phase d’investigation, dans laquelle vous chercherez à regrouper le maximum d’indices possibles sur le crime qui vient d’être commis. Une fois les indices trouvés, Monokuma annoncera l’ouverture d’un « Procès de Classe » afin de déterminer le coupable. Lors de ces procès, vous serez confrontés à des débats, des mini-jeux variés, des quizz, etc. Il faudra alors réfuter, argumenter, soutenir voire mentir pour arriver à trouver la vérité et le coupable, phase que l’on peut rapprocher de la série Ace Attorney, sauf que dans Danganronpa vous jouez à la fois le coupable, l’avocat et les victimes. Enfin, une fois le coupable désigné, nous assistons à sa punition. La mort est mise en scène avec soin par Monokuma afin que cela soit le plus gore et le plus atroce possible.

On pourrait reprocher aux procès d’être très, voire trop, longs. Comptez plusieurs heures par procès (entre 2h et 4h). L’écran de jeu est souvent très surchargé par des arguments qui apparaissent, tournoient, grossissent, explosent, et sont de couleurs variées, on ne sait plus où donner de la tête… Les procès sont souvent très très riches et si on ne s’accroche pas suffisamment on peut vite être perdu car les informations sont denses. Quelques nouveautés apparaissent lors des procès par rapport aux précédents opus, notamment le « Tribunal Disloqué » qui survient lorsque deux opinions différentes émergent des étudiants, deux équipes s’affrontent alors. La possibilité de mentir est également une nouveauté et permet de renforcer la vérité et de la faire éclater au grand jour quand le débat est dans une impasse, ajoutant de nouvelles possibilités intéressantes.

 

Un Danganronpa qui s’ouvre au public francophone

Sur cet opus, on remerciera Spike Chunsoft d’avoir pensé aux fans français. On apprécie en plus d’un doublage en japonais ou anglais, des sous titres français. On assiste à un bon travail de traduction, on sent que les traducteurs se sont vraiment approprié l’œuvre. Même les blagues salaces ont été adaptées à notre culture et à notre langue. Malgré tout, on aurait aimé un peu plus de relecture au niveau de ces sous-titres avant la sortie du jeu : beaucoup de fautes d’orthographe, d’oublis de mots ou de répétitions gâchent (un peu) la bonne lecture du scénario même si cela n’enlève rien au travail de traduction qui a été fait, on dira juste qu’il n’était pas loin de la perfection. Les sous-titres français sont, au final, plus qu’appréciables et permettent à la franchise de s’ouvrir à un nouveau public.

Tout d’abord, un petit conseil aux néophytes de la série Danganronpa : il n’est pas nécessaire d’avoir fait les précédents opus pour apprécier ce troisième volet mais si vous souhaitez profiter en profondeur du scénario, il est conseillé d’avoir fait les deux précédents. Le scénario est vraiment bien travaillé avec ce qu’il faut d’amitié, de manipulation, de trahison, de mensonges, de vérités, d’espoir et de désespoir, le tout ponctué par un humour particulier mais apprécié. Les personnages sont vraiment sympathiques ou détestables à souhait, et leurs illustrations en 2D sont magnifiquement dessinées, au contraire des décors en 3D qui ne sont toujours pas terribles même si des efforts ont été faits par rapport aux deux précédents volets sur ce point-là.

On retrouve le graphisme des menus propre au style Danganronpa qui apporte originalité et peps grâce à des couleurs vives, des mouvements assez tranchés, un côté plutôt pop-arty. L’OST est également bonne, elle reprend la plupart des pistes des précédents épisodes, on trouve tout de même quelques nouveautés. Il faut un minimum de 50 heures pour arriver au bout du scénario, plus suivant la vitesse de lecture. C’est tout de même un jeu très long qui vaut son prix surtout lorsqu’on considère le post-game qui est faramineux et rajoutera en plus des dizaines d’heures.

Verdict

8/10

Danganronpa V3 : Killing Harmony, bien que parfois longuet et un peu confus, est à découvrir absolument, même pour des néophytes, puisque la difficulté du jeu est paramétrable, que ce soit pour la logique ou les scènes de procès (facile, normal et difficile). Un jeu atypique qui fait plaisir et dénote par sa fraîcheur, à conseiller pour tous ceux qui sont ouverts d’esprit et/ou attirés par la culture japonaise (Battle Royale, Judge…).

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