Pro Evolution Soccer 2016

PES 2016 est sorti, où se situe la licence ? Qui proposera la meilleure simulation footbalistique ?

Pro Evolution Soccer, série phare des jeux de football, revient pour une édition 2016 qui fête carrément les 20 ans de la licence. L’occasion de marquer le coup avec un épisode particulièrement soigné ? C’est ce que nous allons voir dans ce test qui va tenter de vous aider à choisir votre simulation footbalistique pour cette année, en attendant notre test de la concurrence à venir, un peu plus tard !

 

Des améliorations visibles

Les opus de ces dernières années ne nous avaient pas enthousiasmés, c’est le moins que l’on puisse dire. Malgré une progression réelle mais trop peu perceptible au final sur l’expérience du joueur, la licence semblait clairement s’embourber depuis quelques années, entre gameplay et animations en dessous de son concurrent et, parfois même, selon les éditions, des problèmes de fluidité assez gênants. Il semblerait que Konami ait tenté quelques ajustements, dans la lignée de ce qui avait été initié l’an dernier, qui changent quand même la donne et rendent le jeu plus agréable.

Tout d’abord, les animations sont bien travaillées, et on sait à quel point c’est important dans les jeux de foot modernes. Les actions paraissent bien plus crédibles qu’auparavant – malgré un effet de « glissade » toujours un peu présent – et les actions s’enchaînent avec un taux de passe réussies très élevé – peut-être un peu trop, d’ailleurs. Certes, les actions paraissent un peu trop téléguidées et les frappes sont souvent synonymes de buts lorsqu’on parvient à déchirer le rideau défensif, mais la licence semble sur la bonne voie. Reste certainement à travailler l’équilibre de l’efficacité défensive entre les défenseurs et les milieux – ces derniers sont souvent difficiles à passer – ainsi que l’I.A. des gardiens. Ces derniers sont encore l’auteur de nombreuses bourdes, ou interventions catastrophiques, et leurs animations sont les seules à rester encore très robotiques, que ce soit lors des 6 mètres ou des dégagements classiques. Au niveau des problèmes, signalons des tacles encore trop efficaces et trop peu souvent sanctionnés. L’arbitrage est globalement satisfaisant, malgré une trop grande permissivité parfois accordée – disons que les arbitres sont anglais, ça passera.

De manière globale, le gameplay a su se mettre à un très bon niveau et les ressemblances entre FIFA et PES sont même assez visibles à présent. Par exemple, certains mouvements majeurs sont identiques en terme de fonctionnement – on ne parle pas des passes toutes bêtes non plus, car c’est assez logique – comme les passes lobées en profondeur, arme redoutable. Ce point met surtout en avant l’appréhension du gameplay via la manette qui devient de plus en plus similaire entre les deux concurrentes, à un point tel que passer de l’un à l’autre devient relativement simple – hormis pour la gestion de certains contrôles à la gâchette, comme l’accélération par exemple.

 

Joli et complet

Le FOX Engine est utilisé encore cette année sur PES 2016 et le résultat est plutôt plaisant. Les visages des joueurs sont très bien faits – pour les joueurs connus, hein, les autres, c’est comme d’habitude – et le rendu global est très réussi. A signaler, un côté un peu trop « brillant », notamment sur les visages des joueurs qui semblent, être soit en plastique, soit transpirer plus que la moyenne. Ceci semble propre au moteur, disons que c’est le prix à payer pour ce rendu global.

Les modes de jeu n’ont pas vraiment évolué mais ils restent efficaces. La Ligue des Masters est toujours le mode phare de cette mouture, avec quelques options supplémentaires. MyClub prend enfin un peu plus de relief avec un système d’expérience et les prêts de joueur qui font leur apparition. PES tente de se mettre au niveau de FIFA dans ce type de mode de jeu, mais mieux vaut tard que jamais. Reste que les développeurs ne sont pas encore trop au point pour ce qui est de l’équilibre des packs que l’on peut obtenir. On peut se retrouver assez vite avec une équipe surpuissante, ce qui nuit à l’intérêt du mode sur le long terme.

Tout n’est quand même pas parfait, et le point qui nous fait dire ça est assez vital pour une simulation annuelle de foot, on parle bien entendu des effectifs. Passons sur les licences qui, de toute façon, ne seront jamais el point fort de PES face à FIFA, et attardons nous sur ce qui est du ressort plus direct des développeurs de Konami : la mise à jour des effectifs. En effet, ici, les effectifs ne sont pas mis à jour – du moins avant mise à jour éventuelle, qui n’est pas encore arrivée à ce jour – et ça fait franchement tâche, sachant que le mercato est terminé depuis près de 3 semaines et que le jeu est sorti bien après. Il faut donc s’attendre, pour ceux qui achèteront day one ou dans les environs de la sortie, à avoir des effectifs qui ne sont pas à jour. C’est vraiment malvenu, surtout lorsqu’on est déjà pas au même niveau que la concurrence pour les licences. Ces licences sont, à contrario, plutôt synonymes de point fort quand il s’agit des compétitions. En effet, Konami a encore la main sur les licences officielles de la Ligue des Champions, la Ligue Europa, la Copa Libertadores et L’AFC Champions League, ce qui n’est pas négligeable.

Verdict

7/10

Pro Evolution Soccer 2016 est clairement un épisode qui marque le retour d’un très bon fond de jeu, qui permet de se projeter avec des certitudes sur les prochains opus. Cependant, encore des soucis au programme avec un équilibre encore précaire des équipes – les milieux sont les stars à outrance de cet opus – et des soucis dans l’I.A. des gardiens. De la même manière, ne pas proposer les effectifs à jour dès la sortie est assez malvenu pour un jeu basant son intérêt sur la nouvelle saison qui débute. Heureusement, le jeu propose des animations très réussies, et le gameplay et les modes de jeu permettent de proposer un contenu intéressant avec un jeu agréable à pratiquer, bonne pioche à confirmer. 

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