Rugby 15

Notre test de Rugby 15, sur PlayStation 4 et Xbox One.

Le rugby n’a pas toujours connu le bonheur d’adaptations nombreuses en jeux vidéo. On ne peut pas dire que la période actuelle soit bien meilleure de ce point de vue, mais quelques sorties sont là pour nous faire mentir. C’est ainsi que sort Rugby 15, développé par HB Studios et édité par Big Ben, peut-il concurrencer la très bonne série concurrente ayant repris le nom de Jonah Lomu ? Réponse dans ce test.

 

La technique à revoir

La première chose que l’on remarque, c’est bien évidemment le côté assez austère des menus, qui ont tout de même le mérite d’être clairs et relativement classieux. Pour des menus, on ne crie pas au scandale, mais malheureusement, nous nous apercevons assez rapidement que cette austérité (mot à la mode !) s’étend également sur le reste de l’aspect technique visuel et sonore.

En effet, l’aspect technique de ce Rugby 15 est tout simplement catastrophique, tant dans la modélisation que dans les animations, toutes assez datées. Si l’aspect graphique pur peut être l’objet d’une certaine indulgence, les animations nuisent à la qualité des contacts, un comble pour un sport autant basé sur ce point en particulier. Nous avons eu droit à des joueurs qui se téléportent pendant un plaquage ou à des problèmes de collision assez divers. Assez gênant pour un jeu de ce genre.

Les commentaires assurés par Éric Bayle et Thomas Lombard sont relativement corrects, en comparaison du reste de l’ambiance assurée lors des parties. Pas de scène pour l’entrée dans le stade, les changements, les fautes, les blessures, … On se croirait dans un jeu qui n’a pas été terminé et que l’on sort en l’état en espérant avoir mis le minimum.

 

Gameplay et I.A., même combat

Nous en arrivons au point central de tout jeu de sport, le gameplay, qui détermine une immense partie de l’intérêt que l’on peut porter à un titre. Malheureusement, pas de suspense, Rugby 15 ne se démarque pas vraiment de ce point de vue-là, si ce n’est par ses lacunes immenses. La première que l’on ressent tout de suite, c’est la faiblesse de l’I.A. en modes facile et normal, qui laisse place à une frustration extrême en mode difficile. En effet, il est très facile de marquer un essai, toujours de la même manière, en courant vers un côté, contournant la défense et revenant entre les poteaux. Un pilier courant aussi vite qu’un ailier, il est tout à fait possible de toujours procéder de cette manière et de mettre des scores fleuves, peu importe l’équipe en face.

En, bref, le jeu n’encourage pas la construction, n’intègre pas les bases fondamentales de la défense en rugby et se permet, en plus de cela, de ne pas tirer profit des quelques licences intéressantes dont il dispose. En effet, celles du Top 14, de la Pro D2, du Super 12, de la Premiership Rugby anglaise et de la Champions Cup européenne sont disponibles. Malgré tout, impossible de faire une saison complète, ou de descentes entre Top 14 et Pro D2 non plus. Vous aurez seulement droit à une saison dans un championnat seul, d’une traite. La gestion de la fatigue et des blessures semble très aléatoire et il est difficile de savoir, en matchs, quels sont les joueurs fatigués qu’il vous faut remplacer, puisque l’information n’apparait pas.

Heureusement, certains rouages de gameplay sont relativement intéressants, comme les phases de sécurisation de la balle ou les transformations. Malheureusement, cela ne sauve pas le jeu d’une certaine forme de naufrage, symbolisé par quelques autres points curieux, comme des faux noms assez peu dans le ton pour les équipes nationales, avec des noms typés anglo-saxons en équipe de France et dans le XV du Japon, par exemple. Enfin, pas de mode Entraînement, malgré la complexité de certains contrôles, ni de mode en ligne, il faudra se contenter du local à 4 maximum, ce qui est bien, mais un jeu de sport sans online … bref.

Verdict

3/10

Rugby 15 partait sur des bases intéressantes, avec quelques rouages bien trouvés. Malheureusement, un manque de temps évident dans le développement a ruiné tout ce qui a pu être fait de bien sur le gameplay. Les animations, les bugs de collision, le mode Saison très limité, la réalisation indigne de la PlayStation 4 ou encore l’absence de mode en ligne font de ce jeu un divertissement qui ne convaincra personne, ou presque. A essayer à bas prix, si des patchs arrivent.

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