Rebel Galaxy

Entre Black Flag et Firefly, Rebel Galaxy surprend et enchante.

Ah, les joies d’être un routier de l’espace… remplir des missions, combattre les pirates, le tout avec de la bonne country spatiale. 

 

Les amateurs de sandbox spatiaux se rappellent avec nostalgie de Freelancer et Privateer. Si vous êtes plus un amateur du premier, vous avez peut-être eu le plaisir de jouer à Starpoint Gemini 2 qui reprenait la formule de manière assez fidèle, mais avec un certain manque de saveur. Le jeu était tout à fait fonctionnel, et je dirais même « bon », mais il manquait un peu de personnalité pour que la sauce prenne bien. 

Rebel Galaxy porte sa personnalité comme une médaille. Bien en évidence et immédiatement identifiable, Rebel Galaxy joue la carte des cowboys dans l’espace. C’est l’ambiance de Firefly qui avait rendu le show inoubliable. La musique, les dialogues : on se sent comme un routier de l’espace en moins de deux. On traine dans les bars de l’espace pour trouver des jobs et essayer de comprendre où est passé notre tante qui nous a légué son vaisseau. L’histoire est assez secondaire, dans ce genre de jeu, on est vraiment là pour explorer la galaxie et s’acheter des vaisseaux de plus en plus énormes pour devenir le mercenaire/transporteur/pirate le plus puissant. 

Et en parlant de pirate, je me dois de mentionner Assassin’s Creed IV et la manière dont Rebel Galaxy gère ses batailles spatiales. C’est une idée assez géniale : au lieu de piloter un énième chasseur, on est au contrôle d’un vrai battleship et, comme dans Black Flag, on se bat à coup de bordées contre d’autres battleships et leurs chasseurs légers. C’est assez génial comme idée et ça donne une vraie impression de poids au combat : une expérience assez différente de la majorité des jeux de simulation spatiale et je suis complètement ravi de ce choix. Ça ne fait pas de mal qu’il y ait aussi une vraie couche stratégique dans les combats avec les différentes manières dont on peut équiper son vaisseau pour utiliser le combat au « corps-à-corps », à distance, se spécialiser contre les chasseurs ou les gros vaisseaux et ainsi de suite. Le reste des mécaniques d’exploration spatiale sont toutes aussi bien pensées, même s’il n’y a rien d’aussi original : c’est surtout les combats qui sont vraiment frais et agréables. 

Visuellement, le jeu a une vraie personnalité et est franchement beau une fois dans l’espace. Je me permets de le mentionner spécifiquement parce que Rebel Galaxy est développé par une équipe minuscule de moins de 10 développeurs ! C’est assez impressionnant pour être souligné quand on prend en compte l’échelle du jeu (énorme), la qualité des graphismes (très propres et variés), l’originalité du gameplay (mon vrai coup de cœur) et enfin un petit détail assez génial qui devrait être utilisé par d’autres jeux : le moteur de mixage de musique qui est capable d’utiliser votre propre musique custom et de mixer les morceaux les plus appropriés pour les différentes phases du jeu. Vous êtes dans un bar : le jeu devine quelle piste marche le mieux. Dans l’espace, une autre piste est utilisée et dès que le combat commence, le tempo change pour une nouvelle piste plus appropriée. C’est subtil, mais qu’est-ce que c’est bien comme gadget !

 

Verdict

8/10

Vous l’aurez compris, Rebel Galaxy est un coup de cœur pour moi : un jeu qui aurait pu finir sur la pile assez énorme de jeux spatiaux médiocres mais qui se permet de prendre des risques qui paient ! Malgré son petit budget et de son équipe minuscule Rebel Galaxy est meilleur que la plupart des jeux dans son genre, ce qui est un bel exploit.

Propulsé par WordPress | Thème Baskerville 2 par Anders Noren.

Haut ↑