[Le coup d’œil dans le rétro] Shadow of the Colossus

Shadow of the Coloussus ? « Un chef d’œuvre ! Une grande claque ! Une leçon de game-design !« , telles furent les réactions de la presse lors de la sortie de Shadow of the Colossus. « Tu vas voir, ce jeu est magistral. J’ai adoré il est excellent.« , telles furent celles de mes amis quand ils me parlèrent du jeu. Oui bon les gars j’ai compris pourquoi, j’ai compris comment, mais bon, faut pas déconner non plus. Ça​, c’est la mienne après avoir joué au jeu.

 

Avant de sortir les fourches, les couteaux et d’essayer de me trouver pour me pendre après ce postulat de départ, lisez la critique et discutons-en. D’ailleurs, plutôt qu’un test, c’est de mon ressenti dont j’aimerais vous faire part. Pour être honnête, je suis d’accord avec la plupart des critiques que l’on trouve sur le net. Le jeu est beau, bon, les graphismes datent un peu mais je n’ai jamais pensé que la beauté d’un jeu soit l’argument principal qui décide de son intérêt. Alors oui si on peut éviter d’avoir de la merde dans les yeux quand on joue (tiens, faudra faire un test sur Ride to Hell un jour si j’arrive à essuyer le mélange de vomi et de sang qui recouvre mon appart à chaque fois que je joue), c’est mieux. D’ailleurs, pour en revenir à Shadow of the Colossus, le version HD du jeu est un peu plus jolie que la version PS2, normal.

J’ai toujours professé que, d’après moi, (grand amateur de RPG devant l’éternel) ce qui primait dans un jeu était l’histoire. L’histoire primait même, toujours selon moi, sur le gameplay. Jusqu’à ce jour de janvier 2015 où j’ai joué à Shadow of the Colossus. En effet, ce jeu m’a fait me poser des questions, puisqu’il possède une histoire très belle, un jeune homme qui décide de tout perdre et de se battre envers et contre tout pour sauver sa bien-aimée. L’histoire est simple sans être simpliste et on retrouve ici la patte de la Team Ico et de Ueda.

Alors qu’est ce qui a changé dans ma perception de ce qui prime dans un jeu et, par extension, de ce qui fait un bon jeu. Hé bien ma chère Lucette, le gameplay. Oui le gameplay. Celui de Shadow of the Colossus est double. Les combats contre les colosses sont réussis, dynamiques, grandioses (ajoutez ici tous les adjectifs mélioratifs que vous connaissez), même si je suis un peu circonspect sur le fait que se tenir accroché soit limité dans le temps mais bon, c’est un détail. Vu qu’on est dans les petits reproches, certains colosses sont vraiment relous à combattre, notamment le douzième colosse, Pelagia. Mais bon, dans la vie tout n’est pas super facile, alors pourquoi dans un jeu les colosses devraient tous être un parcours de santé ?

Ce qui m’a posé problème et forcé à me questionner, c’est les phases d’exploration / transit avec Argos. Rien que le nom du cheval et mon ulcère est en train de me relancer. Le gros problème, mes gros problèmes avec le cheval, c’est notamment le moyen de le faire avancer. Pourquoi devoir marteler X tel un joueur d’arcade essayant désespérément de sortir un coup spécial et qui se dit que plus on tape vite et fort et plus ça va marcher, pourquoi ? Je sais bien que le système mis en place par Assassin’s Creed est plus récent mais merde quoi, le remaster est sorti en 2011, soit après Brotherhood. Changer se système était-il si dur ? Mais bon, le système pour faire avancer Tornado passe encore, mais je ne comprends pas le comportement du cheval. Ma seul explication logique c’est qu’il s’agit en fait d’un âne vu que chaque fois que je change de direction il s’arrête, parfois quand je l’éperonne, il ralentit. Alors, après en voir discuté avec Mr Pink, il m’a dit ne pas avoir connu ce genre de problème sur le version PS2. Mais ce simple détail qui pourrait sembler anodin m’a, en fait, poursuivi tout au long du jeu puisque les phases à cheval représentent environ 50 % du temps de jeu. Pour tout vous dire, (SPOILER) j’ai été bien content quand le cheval meurt et j’ai souhaité qu’il dérive jusqu’à une usine Spanghero. (FIN DU SPOILER)

Autant dire que le jeu y perd pas mal et que du coup je me suis dis : « Merde, j’ai un jeu avec une histoire magnifique mais le gameplay des phases à cheval m’a complètement dégoûte. ». Du coup, je serais plus nuancé à l’avenir, privilégiant toujours l’histoire mais accordant une place plus importante à d’autres éléments. D’où ma réponse au début de cet article, Shadow of the Colossus, « Oui bon les gars, j’ai compris pourquoi j’ai compris comment, mais bon, faut pas déconner non plus ».

Il m’est vraiment difficile de donner une note à ce jeu, non pas parce que tout le monde l’adule et pas forcément moi, mais plutôt parce que je comprend objectivement pourquoi le jeu a été adulé, mais mon expérience personnelle m’a donnée une toute autre impression. Enfin, c’est plus fin que cela, je n’ai pas une image négative du jeu, loin de là, mais je ne pourrais pas être aussi enthousiaste quand 50 % du jeu m’a donné envie de m’ouvrir les veines avec une enveloppe à cause de Rossinante.

Verdict

Il fut indispensable, mais loin d’être irréprochable. Telle pourrait être l’épitaphe de Shadow of the Colossus. Le jeu est très bien, si l’on met de coté les phases de déplacement, mais impossible pour moi de laisser passer cet aspect qui m’a horripilé durant tout le jeu. Un jeu à avoir dans sa ludothèque, mais loin d’être parfait !

Un grand classique

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