[Le coup d’œil dans le rétro] Brütal Legend

De temps en temps, je regarde ma bibliothèque Steam et mon backlog (vos jeux en liste d’attente) s’allonger au fur et à mesure que j’achète des bundles. Aujourd’hui, je prends mon courage à deux mains et j’ai décidé de lancer un jeu qui attendait depuis 2015 : Brütal Legend. L’occasion, après The Witcher, premier du nom (il faut vraiment que je vous parle du deuxième opus), de publier un nouveau coup d’œil dans le rétro.

Métal Hurlant

Je vous parle d’un temps où EA ne mettait pas de micro-transactions, ni de lootboxes dans ses jeux (oui, je sais, c’est difficile à concevoir pour les plus jeunes d’entre vous). Mais passons. Le jeu commence par un menu qui donne le ton : une vidéo montrant Jack Black nous proposant de découvrir le meilleur album de tous les temps. L’occasion de découvrir un vinyl : Brütal Legend (les trémas sont importants, sinon ça fait moins métal) et de lancer le jeu. Le joueur incarne Eddie, un roadie (ces personnes de l’ombre qui s’occupent de tout pendant que le groupe picole ou renifle un rail de coke) qui meurt prématurément durant un concert. Il se réveille finalement dans le monde du heavy metal, un monde sous la coupe d’Ormagöden. Un peu malgré lui, il va prendre la tête de la rébellion des derniers humains pour en finir une fois pour toutes avec ce salaud.

Plutôt bien écrit, le jeu ne se prive pas d’utiliser et de détourner tous les clichés tournant autour du métal (les headbangers cons comme la lune mais ô combien sympathiques, par exemple). Il se permet même de faire intervenir des grands noms du métal et autant vous dire que voir Lemmy de Motörhead (vous voyez, les trémas font métal !) ou Ozzy Osbourne de Black Sabbath en vendeurs d’améliorations est un régal. D’autant plus que les doublages sont effectués par les chanteurs eux-mêmes.

Le sabbat noir de Goya

Brütal Legend se base sur un mélange de plusieurs gameplays. Globalement, il y a les phases en monde ouvert où l’on peut conduire plus ou moins librement avec la Deuce (la vöïtürë, métal je vous dis !) et où l’on est dans du beat them all assez classique. Eddie peut utiliser sa hache pour donner des « patates de forains » (pour reprendre l’expression consacrée) ou utiliser sa guitare pour les attaques à distances. On va pas se le cacher, les bastons sont assez molles et manquent de variété sans pour autant être désagréables.

L’autre type de gameplay ayant une place de choix dans le jeu est basé sur du simili RTS. En effet, plusieurs fois dans le jeu, il faudra savoir gérer ses troupes durant des batailles de … scènes de concert. Chacun de son côté, des puits de fans qui font office de ressources et des unités de plus en plus puissantes et c’est parti. Là aussi, c’est pas forcément toujours très agréable et j’ai tendance à penser qu’un bon RTS se joue avant tout à la souris (hum pardon ? Halo Wars 2 ? Oh, regardez  ! un oiseau !).

On va faire rugir le motor, Ed … !

Finalement, j’ai terminé Brütal Legend sans bouder mon plaisir. Pourquoi ? Parce que malgré ses défauts indéniables et ses graphismes un peu (mais pas trop) datés, il reste quand même un jeu éminemment sympathique. D’autant plus que les jeux tournants autour de la thématique métal restent encore peu nombreux. Compter une bonne dizaine d’heures pour terminer le jeu et un peu plus pour finir toutes les missions annexes, ce qui en fait un bon jeu pour un week-end pluvieux en ces mois d’hiver bien froids.

Vous pensiez que j’allais avoir l’outrecuidance de ne pas parler de la bande-son ? Rassurez-vous, on y vient. De ce côté-là, rien à redire : on a droit à du bon gros métal avec (le moment name dropping) : Ministry, Motörhead, Black Sabbath, Juda Priest, Marilyn Manson, Megadeth et bien d’autres. Pour tout vous dire, je me suis surpris à faire plus d’une fois le signe des cornes si cher à tous les headbangers de par le monde.

Verdict

Faut-il y rejouer ? Je répondrais avec un oui franc (d’une voix gutturale, bien entendu), le signe du dieu cornu et en faisant tournoyer ma belle chevelure brune. Si vous aimez tout ce qui tourne autour du métal, le jeu regorge de références à trouver et vous séduira probablement (même si je trouve personnellement qu’il n’arrive pas au niveau de Metalocalypse dans son détournement des codes du genre). Les autres n’y verront qu’un jeu moyen qui assez mal vieilli.

A (re)-découvrir

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