Total War : Attila

Notre test de standalone de Rome II !

Creative Assembly repart en guerre avec Total War : Attila, un standalone de Rome II. Rappelons que Rome II avait véritablement divisé ses fans avec un nombre de bugs considérable, une interface confuse et non immersive, mais surtout une optimisation qui laissait à désirer. Est-ce que Creative Assembly a su réajuster le tir avec Attila ? Réponse dans ce test.

 

Une Rome mise à mal

Une cinématique s’ouvre sur les problèmes internes à l’empire, entre trahison et corruption. Les grandes familles romaines s’entretuent pour le pouvoir, ce qui cause l’affaiblissement et la vulnérabilité de l’empire alors qu’une menace encore plus grande pèse sur la partie nord-est du continent. Vous l’aurez compris : Les Huns arrivent, réduisant à néant tout sur leur passage. Et ce n’est pas le seul danger qui guette Rome, puisqu’entre les migrations ethniques, qui ont jeté leur dévolu sur ces terres, les nomades qui se frayent un chemin vers le sud et l’empire Sassanide (oriental) qui grondent de par leurs antécédents conflictuels avec Rome, autant dire que l’empire romain est grandement menacé.

Un background historique riche qui montre toujours autant de points de vue intéressants sur cette période de troubles. On apprécie d’avoir des quêtes totalement différentes d’entrée de jeu. Par exemple, en prenant les Wisigoths, vous ne chercherez pas à vous installer tout de suite mais à survivre quelques années alors qu’en prenant l’empire romain vous devrez gérer votre gigantesque territoire et faire face aux soulèvements internes.

 

Un retour aux sources

Attila dispose de 5 cultures de base (Royaumes Barbares, Grands Migrateurs, Tribus Nomades, Empire Romain et Empires Orientaux), dont sont tirées les 10 factions (les Francs, les Saxons, les Ostrogoths, les Alains, les Vandales, les Wisigoths, les Huns, l’Empire Romain d’Orient et d’Occident et l’Empire Sassanide), c’est moins que Rome II avec 9 cultures et 18 factions mais amplement suffisant (sachant qu’il existe un pack de culture à 7,49 euros). Premier changement notable : l’interface lors de la sélection de la faction en grande campagne, plus clair, plus lisible, elle bénéficie même de l’apparition des avatars de chaque chef de faction.

Ce qui frappe surtout dans Attila, c’est le retour du système d’arbre généalogique de Medieval II : Total War. Chose qui avait cruellement manqué dans Rome II et ce malgré son système de contrôle et domination. Encore une fois, cette interface est simplifiée avec quatre onglets (Famille, Résumé, Historique et Statistiques). On voit aussi l’arrivée du système de « fonctions » qui montre la hiérarchie de votre empire avec les différents postes dont elle est constituée. Vous aurez à désigner la meilleure personne pour tenir un poste, le but principal étant de faire grimper les échelons à des membres de votre famille pour avoir plus de contrôle.

On retrouve bien les traits et l’entourage de Rome II mais, cette fois-ci, séparés. Les traits renvoyant au comportement et à l’attitude du personnage lui donnent des bonus et des malus de base. Quant à l’entourage, on dispose de seulement trois emplacements où l’on assigne des objets (cotte de maille, etc) droppés en fonction de nos actes et des « connaissances » de votre personnage. L’entourage engendre uniquement des bonus civiques et militaires.

On note un changement quant à la visualisation des technologies qui revient à celui de Shogun II mais dans une version horizontale. On voit directement les différentes technologies accessibles en empruntant un chemin ou un autre alors que Rome II scindait son arbre sous plusieurs catégories (par exemple en militaire : cavalerie, infanterie, etc) ; ce qui ne permettait pas de voir en globalité l’arbre mais rendait la spécialisation plus évidente. Un mix des deux aurait été le bienvenu sous forme de filtre à activer pour ainsi révéler le chemin amenant à une spécialisation particulière.

 

Des combats inchangés

Côté combatsn, on retrouve les mécanismes habituels qui ont, notamment, fait la réussite de la série avec une importance donnée au climat, au terrain et au moral des troupes. Aucun bug ou ralentissement n’a été rencontré en combat. Les batailles jouissent d’une fluidité que l’on avait perdue avec Rome II. On remarque aussi que les archers « bugués » (ceux qui n’attaquaient plus l’ennemi même s’ils disposaient de munitions et d’une position avantageuse) ne sont plus à déplorer.

Attila possède sur le champ de bataille de petits détails qui sont agréables tels que les paysans travaillant dans leurs champs, les villageois qui courent arme à la main pour attaquer les envahisseurs ou encore les décors s’enflammant sous les flèches flamboyantes de vos archers. L’intelligence artificielle, elle, risque de vous taper sur les nerfs en étant particulièrement agressive (attaque en continu et formation d’armée complète instantanée) et omnisciente (sait où sont vos troupes malgré le brouillard de guerre et vous enlève tout effet de surprise). La difficulté du jeu est telle qu’elle pourra rebuter bon nombre de joueurs, un recalibrage sous forme de patch serait le bienvenu.

Côté Multijoueur, rien n’a changé par rapport à Rome II, un système de serveur tout simple qui se révèle décevant. On regrette le système de Shogun II avec ses unités et capacités à débloquer sur la carte, un chef à créer de toute pièce avec des caractéristiques bien définies, un clan à créer de A à Z  et la possibilité de faire des matchs gradés en 1vs1, 2vs2, 3vs3 et 4vs4.

Verdict

7/10

Total War : Attila rassemble tous les bons éléments de la série que Rome II avait mis de côté. On note une nouveauté mineure avec le système de « fonction » qui pousse l’arbre généalogique un peu plus loin que Medieval II : Total War.  Cet arbre est vraiment appréciable et bienvenu. Le jeu est truffé de petits détails qui raviront les fans de TW. Que vous soyez débutant(e) ou vétéran(te), Attila saura vous combler aisément de par son prix, ses heures de jeux, sa prise en main (tutoriel complet avec des pages wikis très poussées) et surtout son interface plus ergonomique. Seules ombres au tableau, une IA mal calibrée qui fait vite perdre patience et le mode multi qui n'a connu aucune amélioration. On ne comprend  décidément pas pourquoi Creative Assembly n'a toujours pas, surtout avec le retour de l’arbre généalogique, remis le système de Shogun II.

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