[TEST] Gran Turismo 7, la légende est-elle de retour ?

Gran Turismo a traversé une période de vaches maigres pendant de nombreuses années. Depuis la sortie du 6ème opus, en 2013, et de GT Sport, en 2017, deux épisodes relativement impopulaires qui étaient rentrés dans le rang sous la pression de la concurrence, nous n’avions rien eu à nous mettre sous la dent. Mais plus que l’attente, c’est le fait qu’aucune itération de la franchise depuis Gran Turismo 5, voire 4, n’avait pleinement convaincu. Voici donc venir un 7ème opus plein de promesses. Sont-elles tenues ? Réponse dans notre test.

 

Techniquement très propre, avec quelques bémols

Après une très longue ouverture — tout de même bien réalisée — qui comporte le générique avec les noms des développeurs et un petit voyage à travers l’Histoire de l’automobile, nous arrivons sur un menu à la lisibilité perfectible qui nous présente petit à petit les différents lieux où nous pouvons nous rendre. Au programme : le garage — où sont exposés et sélectionnables vos véhicules gagnés et achetés — la concession d’occasion — où vous pouvez acheter certains modèles — le café — où un personnage vous donne vos premiers objectifs — ou encore la carte des circuits mondiaux pour effectuer vos premières courses. Les lieux se font un peu plus nombreux au fur et à mesure de votre avancée. Un constat déjà, le tutoriel est plutôt bien pensé et intuitif, vous permettant de sélectionner le niveau d’aide à la conduite ou bien le type de contrôles utilisés — vous pouvez ainsi choisir les gâchettes ou les boutons Croix ou Carré pour accélérer et freiner, entre autres.

L’un des nerfs de la guerre, quand on parle de jeux de courses automobiles, c’est l’aspect visuel. Autant le dire tout de suite, Gran Turismo 7 s’avère être une belle réussite, notamment si l’on choisit le mode favorisant de ray tracing et non le mode Performance. Mais, car il y a un « mais », le ray tracing en question n’est disponible que pour le rendu des véhicules dans le garage, pas durant les courses sur circuit, l’intérêt est donc modeste et l’on préfèrera donc le rendu Performance pour une meilleure fluidité globale. Aussi, notons que malgré l’apparition d’un cycle jour/nuit qui donne de la variation aux tracés, le manque de vie autour des circuits — pas ou peu de spectateurs ou de bruits de la foule.

Autre point, la fameuse gestion des dégâts sur les véhicules est encore un peu étrange et ne se voit réellement qu’en cas de choc vraiment violent. Pas vraiment convaincant mais un effort a été fait dans ce domaine depuis les opus précédents.

 

Un point fort : le gameplay

Comme nous l’avons signalé au début de ce test, le véritable argument de ce Gran Turismo 7, c’est avant tout le gameplay. Pourquoi ? Tout d’abord parce qu’il opère un retour aux fondamentaux de la série, tout en permettant aux néophytes de s’amuser tout de même avec différents éléments d’aide à la conduite. Si l’on était juger son orientation, nous pourrions dire qu’il se situe dans l’approche la plus orientée simulation depuis Gran Turismo 4, mais tout de même un peu plus arcade.

Nous avons donc droit à des courses assez agréables à effectuer, des véhicules intéressants à prendre et où chacun pourra trouver son compte : ceux qui aiment contrôler un maximum de détails sur leurs voitures seront comblés, tandis que ceux qui préfèrent une expérience « clés en main » le seront tout autant. Les différents véhicules offrent des expériences avec quelques spécificités et plus vous avancez dans l’aventure et plus ces différences vous sauteront aux yeux, notamment lorsque vous passerez de l’une à l’autre des catégories de véhicules : occasion, neuf ou collection.

Dans ces catégories, ce sont pas moins de 424 véhicules qui seront pilotables, tous bénéficiant d’un soin tout particulier dans la modélisation, comme nous l’avons précisé auparavant. Nous sommes en-dessous de ce qu’avait pu proposer le précédent opus et ses plus de 1100 voitures, mais le soin apporté à ceux-ci compense en partie ce petit manque — que de probables DLC ne manqueront pas de combler également, pourrions nous penser. Pourquoi un tel cynisme ? Tout simplement car la politique initiée par les développeurs — et l’éditeur ? — à base de microtransactions et autres connexions obligatoires à internet même dans le mode solo nous donne un avant-goût peu enviable de ce qui pourrait exister dans le futur sur les grandes licences de PlayStation. Notons tout de même que face à la gronde des joueurs, un rétropédalage est en cours et c’est tant mieux. Jusqu’à quand, cependant ?

 

Verdict

7/10

Gran Turismo 7 a des qualités indéniables et semble se remettre à l’endroit après quelques épisodes en deçà de l’excellence passée de la série. Visuellement très abouti et avec un gameplay très équilibré, cet opus a des arguments à faire valoir. Espérons simplement que les tentatives d’optimisation financières ne prendront pas le pas sur le fun que les joueurs attendent, alors qu’obtenir certains véhicules semblent plus compliqué qu’auparavant car les crédits sont plus durs à obtenir — ceux-ci étant en vente sur le store, on comprend assez vite la logique derrière tout cela. Avertissement sans frais, donc.

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