[TEST] Labyrinth City : Pierre the Maze Detective, de fantastiques labyrinthes pour tout âge

Quand j’étais gosse, je me rappelle passer un temps fou dans les livre-jeux du type Où est Charlie ? et Le Grand Livre des Labyrinthes. Ce dernier est un souvenir particulièrement fort pour moi. Alors quand j’ai vu le trailer de Labyrinth City, je me suis dit que je devais voir si ce jeu pouvait reproduire cette expérience 30 ans plus tard.

 

Un livre qui prend vie dans une sublime adaptation

Je ne vais pas tourner autour du pot, Labyrinth City est un jeu fantastique. Oui, il représente une tonne de nostalgie pour moi et, bien sûr, cela influence mon jugement. Je ne vais pas prétendre être objectif là-dessus, mais si vous avez lu mes autres articles, vous savez que c’est mon approche pour les tests de jeux. Cela dit, Labyrinth City n’est absolument pas un jeu qui dépend de la nostalgie pour fonctionner. Le jeu est bien une adaptation du livre du même nom, mais même si vous n’avez jamais ouvert un livre-jeu de votre vie, vous pourrez tout de même apprécier cette adaptation.

Le format original

Le concept est très simple : vous êtes Pierre, le détective du labyrinthe, et vous êtes à la poursuite de votre némésis, Monsieur X ! Ce dernier a mis la main sur une pierre magique qui lui permet de transformer tout en labyrinthe, et c’est parti, la poursuite commence et chaque niveau est un labyrinthe à explorer avec différents objectifs à atteindre.

 

Le résultat dans le jeu.

Les développeurs ont eu l’idée inspirée de vous faire incarner Pierre et vous donnent, du coup, une perspective à échelle humaine dans les labyrinthes que vous explorez. Cela vous permet de vraiment apprécier les tonnes de détails contenues dans chaque niveau. Il y a littéralement des dizaines de scènes dans chaque niveau, la plupart animées et avec des dialogues. Certains niveaux se réorganisent chaque fois que vous atteignez un objectif, vous faisant découvrir une toute nouvelle section du labyrinthe. C’est vraiment le meilleur moyen d’insuffler la vie que ces livres ne peuvent que suggérer dans leurs pages.

 

Mille et une références

Une des additions de la version jeu vidéo qui m’a le plus plu est la myriade de références. On touche un peu à tout avec des références à Metal Gear Solid, Castlevania, mais aussi les X Files, Indiana Jones, James Bond et certaines références que seuls les adultes vont comprendre comme celles à The Room ou Twin Peaks et la liste est longue… très très longue. Ces références vous poussent à interagir avec tout ce que vous rencontrez au cas où il y a un petit easter egg caché, mais ça ne devient jamais une corvée. Au contraire, il est très probable que vous ratiez pas mal de détails la première fois, et donc malgré le fait que le jeu ne change pas d’une partie à l’autre, retraverser les labyrinthes est un plaisir.

Pourquoi voudriez-vous retraverser les niveaux ? Parce que Labyrinth City est un jeu qui, comme le livre dont il est tiré, est développé pour un public jeune, un public enfant. Et si vous avez l’expérience, vous saurez que si un gosse aime quelque chose, il veut le refaire encore et encore et encore. Labyrinth City pourrait très bien être le premier jeu vidéo pour votre petiot et ce serait parfaitement approprié. Une version interactive et digitale qui conserve sa cible dans la transition sans aucun problème.

S’il te plait, joue avec moi

Tant de jeux vidéo basés sur des propriétés pour jeunes enfants injectent des mécaniques et des concepts trop avancés pour les petits, mais Labyrinth City évite tout cela en utilisant un des gameplay les plus simples et intuitifs que j’ai vu. Vous contrôlez Pierre avec le joystick gauche ou droit, c’est sans importance puisque la caméra est fixe, les deux sticks font la même chose. Vous appuyez sur le bouton indiqué pour interagir avec le jeu quand vous voyez une icône, et voilà, c’est pas plus compliqué.

Du coup, Labyrinth City est un jeu que vous pouvez mettre dans les mains de votre enfant et lui laisser contrôler le jeu au lieu d’être obligé de prendre la manette et de le reléguer au rôle de co-pilote. Ça n’a pas l’air de grand chose, mais pour un petit, pouvoir contrôler le jeu et comprendre comment faire bouger son personnage immédiatement est une sacrée affaire.

Verdict

8/10

Comme je le disais plus haut, Labyrinth City n’est pas amusant que pour les petits. Contrairement à pas mal de titres pour jeune public, même si vous n’allez pas jouer à Labyrinth City pour satisfaire votre besoin d’action ou de stratégie, le charme du jeu, son humour et le volume de détails et de références parfois délicieusement obscures suffiront à coller un sourire sur votre visage du début à la fin. Ce n’est pas tous les jours qu’un jeu parvient à adapter un livre dans un format aussi interactif avec succès tout en me renvoyant à mes souvenirs d’enfance passés à explorer des livre-jeux de ce genre.

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