[TEST] Psychonauts 2, le retour de Raz

Psychonauts, c’est l’histoire d’une vision portée par un artiste confirmé mais aussi d’un accueil chaleureux de la critique, accompagné par des ventes assez décevantes à l’époque. On a longtemps cru qu’un second épisode ne verrait jamais le jour avec ce constat d’échec. C’est aussi pour cela que le test qui arrive aujourd’hui a une dimension émotionnelle particulière. On va le dire tout net : nous ne sommes pas déçus.

 

Accessible à tous, pour le meilleur et le moins bon

Voici donc enfin les nouvelles aventures de Razputin Aquilo, le héros du premier opus. Toujours chapeauté par Tim Schafer, ce nouvel épisode est une suite directe qui prends place juste après le premier opus et contient, bien entendu, de nombreuses références à celui-ci. Il est quand même possible de remarquer qu’un bel effort pour intégrer les nouveaux venus est fait par les développeurs. Par exemple, une vidéo explique les moments forts de l’épisode original dès le début de l’aventure et les références un peu plus précises ne sont en rien indispensables pour comprendre cette nouvelle aventure.

De la même manière, tout est fait pour qu’un nouveau joueur soit mis dans le bain rapidement. Les premiers instants présentent les pouvoirs de notre protagoniste principal obtenus dans le premier épisode dans un exemple quasi-parfait de tutoriel tout en pédagogie et d’esprit ludique, qui permet aussi d’intégrer la progression que le personnage a eu dans Psychonauts.

Seule « ombre » au tableau, une fois les rouages compris – ce qui ne prends pas très longtemps – Psychonauts 2 se laisse terminer un peu trop simplement. Le jeu n’est pas ce que l’on pourrait qualifier comme un jeu qui propose du challenge. Le point positif ? Il sera accessible à tout le monde. Le négatif ? Les amateurs de plateforme un peu plus exigeants ne verront pas leur besoin de difficulté comblé. Mais est-ce là l’objectif du jeu ? Pas vraiment, dirons-nous.

Un mot également sur l’aspect technique. Nous avons essayé le jeu sur PC et Xbox Series X et le résultat est somptueux sur les deux plateformes – mais qui en doutait ? La 4K et les 60fps sont de la partie et l’optimisation a été faite avec soin sur PC, un régal.

 

Voyage dans un univers déroutant

C’est un peu la signature de la, désormais, série : son univers nous fait voyager dans un mélange d’humour, de situations loufoques, mais également de thématiques plus sérieuses. Une dimension psychologique – tiens donc – est également exploitée avec une personnification de certaines émotions sous forme d’ennemis à affronter, une idée intéressante qui donne une vraie profondeur aux enjeux que l’on retrouve dans le titre.

Psychonauts 2 se présente donc comme un jeu au carrefour entre plateforme, action et un soupçon de RPG. Plateforme, car le titre se base sur une expérience assez classique dans le genre, en 3D et propose une maniabilité aux petits oignons dotée d’une précision très appréciable. Si le jeu est facile, c’est aussi parce que le gameplay est si précis que seule une très mauvaise manipulation pourrait causer votre mort. Pour ce qui est de l’action, nous retrouvons des combats à base de corps à corps et de pouvoirs à utiliser, dans un système classique qui pourrait s’apparenter à une majorité de jeux d’action-aventure sur le marché. Pour ce qui est de la dimension RPG, elle se révèle très légère mais appréciable : vous pourrez obtenir des points vous permettant de débloquer des compétences dans différentes branches, influant sur les pouvoirs psychiques du personnage ou le combat à mains nues. Un mélange qui se fait sur des bases très classiques mais qui s’avère très réussi.

Enfin, il faut noter que Psychonauts 2 propose une narration très intéressante qui nous permet de totalement se plonger dans l’univers et qui nous fait ressentir les enjeux autour de la nouvelle menace qui pèse sur le monde. Petit point noir, toutefois, alors que le premier opus bénéficiait d’une traduction intégrale en français, nous n’aurons ici droit qu’aux sous-titres. Bien dommage, car cela pourrait casser l’immersion pour certains, pour qui l’anglais n’est pas le point fort