[TEST] The Legend of Zelda : Skyward Sword HD, un opus qui revient dans la légende ?

Enfant, j’ai découvert la série avec Majora’s Mask : je n’arrivais pas à trouver de point de sauvegarde, le Skullkid m’a fait faire des cauchemars et, à ce moment-là, je confondais encore Zelda et Link. Malgré toutes ces contrariétés, j’y suis retourné plus vieux et j’ai découvert un jeu incroyable par son gameplay, des personnages bigarrés et un conte si bien narré. À partir de là, chaque Zelda a fini dans mes mains à un moment ou à un autre de ma vie. Le seul que j’avais raté revient aujourd’hui devant mes yeux comme une provocation. Je l’ai donc testé et vous propose de discuter de cette nouvelle interprétation de l’opus Skyward Sword ?

Entre classique et innovation 

Que serait un Zelda sans une ambiance marquée, originale ? Chaque épisode impressionne par sa capacité à renouveler l’esthétique de l’univers en gardant le charme et les principes qui font de cette franchise l’une des plus reconnues. Ici, vous trouverez d’abord des couleurs bucoliques : sur les fleurs, les insectes et d’autres objets bariolés que vous pourrez collectionner. Vos oreilles seront aussi enchantées par une bande originale caractéristique de la franchise (les cris de Link – à défaut d’entendre sa voix -, les ballades qui vous accompagnent dans vos recherches de trésors et les fameux sons qui ponctuent chaque découverte). 

La narration est plus classique. L’histoire est plutôt fade : Link cherche à sauver Zelda et sans le savoir, ils sont tous les deux en train de réaliser la prophétie dont ils sont les héros. Rien de très folichon, surtout que les méchants ne sont pas très charismatiques ! Mais comme beaucoup de Zelda, le charme s’exprime au travers de personnages fantasques, aux histoires toutes plus farfelues les unes que les autres : souvent, elles déboucheront sur des mini-quêtes atypiques qui apporteront un brin d’originalité.

Un gros bémol est à noter à propos de la maniabilité qui avait déjà bien fait parler d’elle lors de la première sortie en 2011. En mode téléviseur et manette joy-con, la détection de mouvement sur laquelle repose les coups d’épées est catastrophique. Dans cet opus, la direction des estocades a un réel impact sur les combats. Or, même avec un peu de maîtrise et plusieurs heures de jeu, il est extrêmement ardu de maîtriser le mouvement des attaques. Ces approximations sont compensées en mode portable mais restent gênantes tout au long de l’épopée.

Un gameplay foisonnant

Bien sûr, l’interaction avec l’environnement n’est pas aussi intelligente et inattendue que dans Breath of the Wild. Néanmoins, les outils proposés à Link pour accomplir les différentes quêtes rendent très ludiques la résolution d’énigmes. Dans le même temps, ils augmentent le challenge : il faudra faire bon usage des différents objets (bombes, sorte de drône, fouet…) pour venir à bout des donjons qui font clairement le sel de cette aventure. 

Le gameplay gagne aussi son ingéniosité dans la pluralité de terrain dans laquelle évolue notre héros. Dans le ciel sur un oiseau, sous l’eau et dans les sables mouvants, il faudra s’adapter au terrain – et pas qu’une fois ! Ainsi, pas le temps de s’ennuyer dans une routine : pour chaque monde, des techniques différentes. 

L’oiseau est le moyen de locomotion central : le jeu se passe entre terre et ciel. Le village où vivent Zelda et Link se situe dans les nuages et est entouré d’autres îles qu’il faudra explorer de temps en temps pour discuter avec les différents villageois qui composent cet univers. Ils seront d’un grand soutien puisqu’ils permettront d’avoir des indices, des objets mais aussi des améliorations non négligeables de l’équipement. Le gros des donjons, des combats et de l’aventure principal se passe sur terre. 

De SD à HD 

Dernière question et non des moindres : le portage HD est-il à la hauteur des attentes ? Plus lisse et mieux colorée, cette nouvelle version donne un coup de jeune suffisant pour masquer les affres du temps. Le gros du travail a principalement porté sur les personnages qui tous – à de rares exceptions – ont profité d’un lifting. Link, loin d’être ridicule, rayonne par son charisme. 

Certaines textures restent néanmoins floues et c’est bien dommage. On a l’impression que le travail n’a pas été fini et l’addition (60 euros) reste salée. Mon savoir en technique étant insuffisant pour juger réellement le progrès graphique, je finirai simplement en saluant un portage imparfait qui permet tout de même de profiter de ce bijou ! Il faut se souvenir qu’on part d’un jeu original en 480p

 

Verdict

8/10

Nintendo offre une occasion – certes onéreuse pour une version si légèrement remaniée – de découvrir cet opus de la série. Contrairement à ses pairs, The Legend Of Zelda : Skyward Sword HD démarre mal. Lent, classique, mauvaise maniabilité… mais au fur et à mesure des heures de jeu, on se surprend à être collé à la manette. Le scénario est classique mais le gameplay est plein de surprises, l’univers et surtout ses personnages sont attachants alors que la difficulté (et donc le plaisir !) ne cesse de croître au fur et à mesure de la progression. La règle est donc vraie : il ne faut jamais rater un Zelda

Propulsé par WordPress | Thème Baskerville 2 par Anders Noren.

Haut ↑