Unravel

Notre avis sur le très poétique Unravel, sorti sur PlayStation 4, Xbox One et PC.

Unravel est le projet porté par Coldwood Studios et édité par Electronic Arts, présenté à l’E3 2015 lors de la conférence dédiée aux projets de l’éditeur. Le jeu a tout de suite marqué l’audience par son style très particulier et son personnage principal très attachant. Au final, Unravel parvient-il à convaincre, au-delà de son identité visuelle ? Nous allons vous donner notre avis sur la question dans ce test de la version PC.

 

Une belle aventure, pleine d’émotion

L’aventure commence lorsqu’une grand-mère termine son tricot et se lève pour monter dormir à l’étage. Dans l’action, la dame ne se rend pas compte qu’une pelote rouge s’échappe du reste de son matériel et roule au sol. Quelques minutes plus tard, cette pelote se transforme en Yarny, le petit personnage de laine, qui devient le héros du jeu. La maison dans laquelle vous vous trouvez est la base d’Unravel et les niveaux à explorer se trouvent en fait liés aux photographies présentes dans la demeure.

En effet, chacune de ces photos représente un souvenir et, donc, un niveau à parcourir. Il y en a une dizaine et ils s’avèrent visuellement très variés. Certains points de gameplay sont plus ou moins mis en avant selon le niveau, ce qui permet d’avoir une certaine diversité au fur et à mesure de notre progression. Au-delà des niveaux en eux-mêmes, l’une des qualités les plus importantes d’Unravel, c’est de jouer sur l’émotion sans tomber dans la surenchère de mélodramatique. Une vraie subtilité qui est vraiment appréciable et ne donne pas l’impression de jouer à une œuvre qui essaie à tout prix de vous faire pleurer tous les quarts d’heure.

Graphiquement, on sent que malgré son côté un peu « indépendant », Unravel a bénéficié de gros moyens pour avoir une plastique très agréable. Les environnements que l’on visite sont très réussis et, comme dit auparavant, très variés. Peu de défauts techniques à signaler, si ce n’est que la configuration recommandée sur PC nous semble un tantinet trop musclée. Aurait-on problème d’optimisation sur cette version ?

 

Un gameplay, malgré tout, original

Nous l’avons évoqué rapidement, mais il faut que nous nous arrêtions plus en détails sur le gameplay de ce Unravel. La gestion de votre fil de laine est capitale dans la réussite de votre aventure. En effet, vous avancez mais Yarny s’effiloche et perd de sa propre laine au fur et à mesure de l’avancée. Heureusement des sortes de checkpoints permettent de récupérer de cette laine pour continuer.  Malgré tout, si vous faites trop de détours ou de nœuds en vous frayant un chemin, vous pourrez vous retrouver bloqué par manque de matière, il faudra alors reprendre du dernier checkpoint. Même s’il est rare – une fois le mécanisme maîtrisé – de ne plus pouvoir avancer, cela arrive parfois et ce système semble avoir été mûrement réfléchi et calibré.

En bref, vous vous doutez que s’il est possible d’être en manque de laine, c’est que les utilisations que l’on peut en faire sont assez nombreuses. Vous pouvez utiliser votre fil pour monter ou descendre en rappel, créer des passerelles entre deux boucles pour progresser ou encore vous balancer d’un endroit à un autre. Le tout est assez intuitif et on comprend assez rapidement les mécanismes de base du gameplay ainsi que ses ramifications, une fois le principal maîtrisé. Malgré tout, après quelques niveaux et en dépit d’une volonté de diversifier les situations de la part des développeurs, nous avons l’impression de tourner un peu en rond au niveau des possibilités. Heureusement, cela n’enlève que peu d’intérêt à Unravel.

La musique est au diapason car elle se met au service d’une immersion très réussie dans l’univers du jeu. Elle suit le rythme des phases de jeu plus que le jeu ne se sert de la musique pour se donner un certain élan. En résumé, un habile équilibre qui permet de compléter à merveille l’aspect graphique qui, en plus d’être exempt de gros défauts, permet d’apprécier de magnifiques effets de lumière et rendus de matières – l’eau dans le niveau de la mer, par exemple. 

 

Verdict

8/10

Unravel n’est pas un jeu parfait car son gameplay donne notamment l’impression de parfois tourner en rond. Pour le reste, l’aventure ne décevra certainement pas grand monde avec un univers magnifiquement mis en valeur par un travail technique quasi-irréprochable et une bande-son parfaitement équilibrée pour accompagner les différentes phases de jeu. Le côté « découverte » lors des premières heures – la gestion de la laine est une très bonne idée – mais également son dosage très subtil dans l’émotion, qui ne tombe pas dans le larmoyant, font d’Unravel une excellente surprise. On espère plus de projets similaires chez l’éditeur et une longue vie à Coldwood Studios

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