Bloodsport.tv

Petite plongée dans un univers post-apocalyptique avec notre test de Bloodsport.tv !

Alors que les Moba prennent de plus en plus d’ampleur dans le monde des jeux-vidéos – et de l’e-sport en règle général (coucou League Of Legends ou encore Dota) – il est difficile de se faire une place au milieu de cette bataille de l’online. Sorti sur PC le 30 Mars 2015, le dernier petit des studios Fatshark prend donc le pari d’essayer de s’imposer  dans un genre légèrement différent des Moba classiques : le Moba PvE ou bien tout simplement le « Heroes Defence » – voilà qui fera bien plaisir aux fans de Warcraft 3.

 

Bloodsport.tv c’est quoi ? 

Un objectif à défendre, des vagues d’ennemis qui approchent et des gladiateurs à l’allure loufoque – voilà qui pourraient être une bonne introduction de ce qu’est Bloodsport.tv même si, fort heureusement, cela va plus loin que ça… quoi que. Dans un monde post-apocalyptique aux allures de Borderland, vous aurez le loisir d’incarner un gladiateur et la mission de défendre votre objectif seul ou bien accompagné de 4 autres joueurs au maximum. 

Les gladiateurs, parlons-en. Ils se retrouvent recoupés en 4 classes bien distinctes. Nous retrouvons ainsi donc les tanks, les DPS (au corps à corps et à distance) et enfin les healers. Point plutôt réussi pour un jeu de coopération stratégique, une équipe équilibrée entre les classes est quasiment obligatoire pour obtenir la victoire dans les hauts niveaux de difficultés. Selon le gladiateur – et donc la classe avec laquelle vous jouez – vous vous retrouverez avec des objectifs secondaires et plus personnels à remplir.

Ainsi, le DPS de l’équipe devra chasser un certain nombre de mobs tandis que le healer, lui, devra distribuer une certaine quantité de soin. Bref, ajoutez à cela l’objectif initial des zones à défendre… Autant dire qu’il y a de quoi faire. Quand bien même ces objectifs ne sont pas obligatoires à proprement parler, ils restent toutefois nécessaires au bon déroulement de la partie. En effet, remplir ces objectifs vous permettra d’obtenir des bonus supplémentaires pour la partie en cours. Par exemple le nombre de point de vie rendu par le healer peut être augmenté ou le DPS verra ses dégâts accrus après avoir accompli l’une de ces missions secondaires.

Une fois votre équipe intelligemment composée, vous pourrez faire face aux vagues de monstres qui se rueront sur vous et vos alliés. Sachez que le nombre de vagues est réglable selon le choix de difficulté que vous souhaitez pour votre partie (vous aurez le choix entre 4, 7 et 10 vagues) et cela changera aussi le nombre de boss que vous aurez à affronter. Comme dans tout MOBA qui se respecte, vous avez à votre disposition une boutique pour pouvoir acheter du stuff avec l’or récolté durant la bataille et ainsi vous permettre de faire face aux assaillants.

On parlait de difficulté, sachez aussi qu’il y a en tout et pour tout 14 niveaux de difficultés ! Répartis entre trois ligues, la ligue amateur, pro et master, ce choix de difficulté influence directement les statistiques de vos ennemis. Rassurez-vous toutefois, il vous faudra relever le challenge de la ligue amateur avant de pouvoir atteindre la pro et de même pour la master. Vous ne risquez donc pas de vous faire découper trop rapidement lors de vos premières parties… Ou pas.

Sachez que vous aussi, vous aurez droit à des bonus pour vous aider à massacrer du méchant. Vous avez un tableau à succès à remplir lors de vos parties, le Path to Glory. Ainsi plus vous progresserez dans ce tableau, plus vous gagnerez d’importants bonus. Mais vous vous doutez bien que plus les bonus à gagner seront importants, plus la condition sera difficile à remplir. On a rien sans rien.

 

Un sans faute ? 

A lire ce que j’ai écrit jusqu’à maintenant, on pourrait penser que Bloodsport.tv a réussi le sans faute. Eh bien malheureusement non, il y a quand même de nombreux points noirs qui, même s’ils pourront être corrigés par la suite, handicapent sérieusement le jeu pour le moment. Commençons tout d’abord par les gladiateurs. Même si graphiquement, je trouve le jeu réussi tout comme le skin des combattants, je trouve que ces derniers manquent cruellement de charisme. Ajoutez à cela le fait qu’ils se ressemblent quand même beaucoup, nous nous retrouvons avec une petite troupe de gladiateurs bien sympa mais sans réelle identité « unique » pour chacun. 

En parlant de petite troupe, second point noir, le nombre de gladiateurs à disposition. Même si l’on essaye de vous faire croire qu’il y a 16 personnages jouables, sachez qu’il y en a en réalité que… 8. Seulement 8 gladiateurs jouables – chacun possédant deux skins différents, d’où les « 16 personnages » –  c’est peu, trop peu. Il en est de même pour le choix des cartes. Vous avez, en effet, 6 cartes à votre disposition avec chacune son design, chacun ses spawns de monstres mais pour le reste… Il n’y a rien de plus. Les mêmes objectifs, les mêmes monstres, les mêmes boss et l’ensemble dans le même ordre… Bref, un peu de diversité aurait été le bienvenue.

Petite déception pour les phases de combats aussi – on se contente de taper dans le tas, en utilisant nos différentes capacités et d’essayer de survivre. Même si le côté stratégique est présent lors de vos placements en débuts de vagues ainsi que dans votre composition d’équipe, on perd rapidement cette notion lorsque les combats débutent pour entrer dans une phase beaucoup plus… arcade. A savoir aussi que j’ai eu quelques problèmes avec la caméra, le déplacement de cette dernière parait rigide et n’est vraiment pas agréable – à tel point que cela donne des impressions de lourdeurs au jeu.

Petit problème concernant la distribution du jeu en elle-même, sachez que le jeu est uniquement disponible en anglais. Si vous n’êtes pas adepte de la langue de Shakespeare, il va falloir vous faire violence car pour le moment, aucune traduction ne semble possible voire même envisageable, que ce soit pour les écrits des menus ou bien la voix-off du tutoriel – bref, good luck guys ! Et enfin dernier petit problème, la recherche de partie. Si vous comptez jouer seul avec des inconnus, la recherche de partie peut être horriblement longue voire même impossible à certains créneaux horaires. Le jeu étant encore relativement jeune, nous voulons bien lui pardonner ce dernier point, surtout que ce dernier puise sa force dans la co-op avec des amis sur Skype et non pas seul.