Mad Max

Notre test du jeu vidéo Mad Max, prequel du film sorti il y a quelques mois.

Mad Max a connu un reboot au cinéma qui a été plutôt bien accueilli par la critique, le jeu qui nous intéresse aujourd’hui est, en fait, le prequel de ce nouveau film, dans le même univers et avec quelques personnages qui sont communs, même si le physique de Max n’est pas raccord avec Tom Hardy. Le jeu saura-t-il se montrer aussi convainquant ? Notre avis dans ce test des versions PlayStation 4, Xbox One et PC.

 

Un monde ouvert qui a de la personnalité

Le jeu ouvre très fort sur une séquence où Max se bat avec celui qui sera l’antagoniste principal durant tout le jeu, Scrotus. Le combat se termine mal, tant pour l’un que pour l’autre, et Max se retrouve seul au milieu de nulle part, sans sa voiture et avec un chien. Il rencontre alors Chumbucket, un mécano – enfin, un Doigts Noirs – particulièrement exalté, qui a des faux airs de Gollum dans sa façon de parler, de se déplacer et de flatter le héros. Il appelle Max Le Saint, une sorte de prophète ou de messie.

Le monde ouvert qui compose ce Mad Max est plutôt réussi graphiquement et ce sur tous les supports. Alors, certes, la version PC est plus fluide, et ce avec des configurations relativement modestes pour tourner en Elevé, mais les versions consoles ont finalement assez peu de problèmes techniques. Le tout tourne assez bien, notamment lors des tempêtes de sable générées aléatoirement, et la qualité graphique globale est plutôt bonne, comme nous l’avons déjà évoqué. Au-delà de ces considérations très techniques, le travail sur l’ambiance ressentie dans ce monde ouvert post-apocalyptique est assez intéressant, on s’y croirait presque. Tout juste pourrait-on se dire que ces Terres Désolées ne le sont pas tant que ça, vu le monde que l’on peut croiser – on en est pas à Los Santos non plus, mais quand même.

Le boulot sur les bruitages et les doublages est plutôt réussi. Chumbucket a définitivement l’air d’être le Gollum de Max, jusqu’à la voix et le reste des personnages bénéficie d’un doublage convainquant. Enfin, il y en a bien un qui a vraiment été bâclé et c’est … Max ! Max a, en effet, une voix juste tellement exagérée dans le genre « bad boy qui a la voix grave » qu’elle en devient risible, c’est franchement dommage.

 

Une diversité pas au top

On va peut-être entamer les choses qui fâchent dans cette partie du test. En fait, ces points sont communs à beaucoup de mondes ouverts qui ne parviennent pas à rendre les activités annexes assez diversifiées ou intéressantes pour que l’intérêt perdure après une bonne dizaine d’heures de jeu. Mad Max est en partie dans ce cas de figure. En cause, des types de missions assez peu variés – courses, prises de camps, points d’observation et c’est à peu près tout – et un système de combat à pied qui ne parvient pas à se rendre intéressant.

Ce dernier se révèle en fait assez monotone, même s’il reprend les codes de la série des Batman Arkham, le système freeflow est beaucoup moins fluide et les déplacements sont globalement assez lourds et lents – heureusement on peut courir. De plus, les combats sont, au final, assez faciles une fois le coup de main trouvé. Les combats commencent à devenir intéressants lorsque les ennemis passent dans une sorte de mode Berserk, et deviennent bien – trop – résistants et forts.

 

La customisation et le pilotage comme points forts

Heureusement, les déplacements et combats à quatre roues sont déjà beaucoup plus réussis, avec un vrai côté furieux lorsque vous devez vous battre contre des véhicules ennemis. De plus, le tout est beaucoup plus varié, piques, lances flammes intégrés à la voiture, harpon, fusil ou autres, le choix des armes une fois au volant est vraiment intéressant. Vous pouvez même utiliser un fusil sniper pour descendre les défenses d’un camp de loin, en prenant la place de Chumbucket à l’arrière de la voiture.

Les objets à récupérer sont, au final, assez peu nombreux. Munitions, ferrailles pour améliorer la voiture et reliques du passé – au demeurant assez intéressantes, quoique sous-exploitées – on aurait aimé plus de collectibles à récupérer. Les ferrailles peuent être utilisées pour augmenter les capacités de la voiture sur de très nombreux points, la customisation et l’upgrade du véhicule est incontestablement un point fort du jeu. Ajouter des armes, renforcer le blindage, renforcer les pare-chocs, changer les roues, en bref, vous pouvez presque tout faire. Vous aurez même accès au fur et à mesure à des modèles Archanges de la voiture, qui ont chacune leurs spécificités propres, intéressant pour élaborer des tactiques en rapport avec les caractéristiques du camp que vous comptez attaquer.

Enfin, il est possible de construire des améliorations pour les forts alliés qui vous accueillent en récupérant des éléments de projets de manière ponctuelle dans certaines missions. Vous pourrez ainsi placer tout un tas d’équipements qui amélioreront la condition des alliés, comme un petit puit de pétrole, un système de récupération et stockage d’eau, etc.

 

 

Verdict

6/10

Mad Max ne fera certainement pas l’unanimité autour de lui. Il faut s’y attendre lorsqu’on s’adresse à un public de fans qui est forcément très exigeant, et que le résultat est mitigé. Malgré tout, le monde ouvert a une vraie patte et les phases en voiture, combats ou exploration, sont très réussies. Les combats à pied ruinent un peu ce très bon travail en se révélant trop peu intéressante et bien trop nombreuses pour que le jeu accède au statut de hit. 

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