The Division

On a testé celui qui fait tomber tous les records : notre avis après avoir passé le niveau 30 et avoir ratissé la Dark Zone !

The Division est la sortie phare de cette première partie d’année, au moins pour l’éditeur Ubisoft. Très impressionnant depuis son annonce en grandes pompes à l’E3 2013, le jeu a tout de suite été la source d’attentes élevées de la part de la communauté qui était impatiente de voir débarquer cette nouvelle expérience. Nous avons attendu d’avoir atteint le niveau maximal en PvE et d’avoir fait un bon paquet de Dark Zone pour vous donner notre avis, afin qu’il soit le plus utile possible. C’est parti !

 

Manhattan, comme si on y était

Le pitch est relativement simple. Une épidémie, d’abord d’origine mystérieuse, touche les Etats-Unis et plus particulièrement Manhattan qui est complétement coupée du monde et mise en quarantaine. La grippe du dollar – le nom vient du fait que les vecteurs de l’épidémie ont été les billets lors du Black Friday – tue un nombre incalculable de personnes jusqu’à ce que la Division soit activée. En bref, il s’agit de citoyens entraînés et qui ne sont sortis de la vie civile qu’en dernier recours. Vous faites partie de la deuxième vague d’activation de ces Agents, la première ayant mystérieusement disparu. Les mesures de confinement de cette partie de New-York ont amené un véritable chaos, Manhattan devenant une zone assez anarchique où les territoires sont convoités par des bandes ou organisations qui ne nous veulent pas forcément du bien.

La première heure de jeu se déroule dans une partie de Brooklyn que vous devrez remettre en ordre. Vous l’aurez compris, le tout se présente comme un gros tutoriel où les principaux mécanismes du jeu nous sont appris. Globalement, il sera toujours préférable de passer par la Planque lorsque vous arrivez dans une nouvelle zone. A partir de là, vous pourrez scanner un tableau vous marquant certaines missions sur la carte et prendre contact avec le référent de la JTF de la zone qui fera de même. Après ce tutoriel, vous êtes expédié sur le terrain de jeu principal : Manhattan. Votre mission sera tout d’abord de traverser une partie de la ville pour aller au Quartier général. Celui-ci sera une sorte de fil rouge tout au long de votre expérience PvE : vous devrez gagner des ravitaillements de différentes sortes – médicaux, technologiques ou liés à la sécurité – pour rénover et améliorer les trois ailes qui le composent.

Avant d’aller plus loin dans les types de missions et le gameplay, un mot sur la qualité graphique du titre, qui s’avère vraiment magnifique. Rien n’est parfait en soi, mais la qualité de la reproduction de Manhattan est assez incroyable et le jeu ne souffre que de peu de bugs en soi. Framerate correct et travail artistique sobre et efficace, une vraie plus-value pour The Division. Toutes les versions s’en sortent bien, si nous avons principalement joué à la version Xbox One, celles sur PlayStation 4 et PC s’en sortent très bien. Cette dernière est, évidemment, plus impressionnante si l’on dispose d’une bonne bécane mais les versions console n’ont pas à rougir. Sinon, globalement, l’immersion dans l’univers de The Division est vraiment au rendez-vous et c’est ce qui fait la principale force du titre.

 

Fluidité, simplicité et efficacité

The Division met en avant un gameplay qui se veut assez classique en soi. Il s’agit d’un TPSThird Person Shooter, pour les néophytes, jeu de tir à la troisième personne – avec un système de couverture. La vraie subtilité du gameplay va consister à choisir les bonnes compétences à équiper et à savoir les utiliser correctement, dans le bon timing. Globalement, vous pouvez faire de votre personnage un équipier de n’importe quelle orientation : healer, dps, tank ou autres plus portés sur l’assistance – avec des compétences liées à l’augmentation des statistiques de l’équipe, par exemple.

Ce qui est plutôt intéressant est, finalement, de profiter de la flexibilité du système d’évolution pour créer une sorte de rôle hybride – personnellement, ça a été un mélange de dps et de healer. En bref, vous pouvez vous façonner un rôle épanouissant selon votre envie de jouer et c’est une excellente chose. Cela permet généralement d’éviter d’avoir exactement le même rôle qu’un groupe d’amis avec lequel vous comptez jouer.

Les amis, justement, seront une composante importante de votre expérience. En effet, le jeu est clairement plus intéressant/grisant quand on élabore une façon d’aborder une situation en concertation avec des amis ou des joueurs rencontrés au gré de notre aventure. Même si le jeu est tout à fait faisable seul, au moins dans sa partie scénarisée, c’est passer à côté d’un des principaux attraits du jeu que de la jouer solitaire. Tout dans le jeu favorise cet aspect. Le matchmaking est extrêmement pratique et a su s’adapter aux spécificités des consoles en limitant la procédure pour trouver un groupe avec lequel jouer, ce qui bénéficie également au PC qui y gagne une plus grande fluidité de l’expérience. Le système propose de chercher un groupe à partir des planques pour aller soit dans le monde PvE ou en Dark Zone.

Pour ce qui est des missions, le matchmaking recherche seulement les groupes à proximité immédiate ou qui viennent de commencer la mission pour laquelle vous cherchez un groupe. Pour trouver un groupe, c’est assez simple : vous appuyez sur Carré ou X et vous attendez – généralement pas très longtemps. Quand vous arrivez à l’endroit qui marque le début d’une mission, vous avez le choix d’appuyer sur ces boutons à la volée pour chercher votre groupe. Comme je l’ai dit plus haut, le mot d’ordre est la fluidité.

 

Un contenu encore un peu mince

Nous en venons maintenant au contenu compris dans le jeu de base. En plus de la zone de départ, uniquement accessible au début du jeu : Brooklyn – une partie seulement – vous pourrez parcourir une très grande partie de Manhattan qui recèle actuellement une grosse dizaine de missions majeures que l’on peut effectuer en mode Normal ou Expert – pour gagner des équipements plus intéressants. Celles-ci sont très bien conçues mais sont relativement peu nombreuses, même si on y passera bien une douzaine d’heures pour les compléter une fois.

Des missions secondaires plutôt variées sont de la partie, certaines permettent de gagner du ravitaillement pour améliorer le quartier général et d’autres seront un peu plus scénarisées et seront une bonne source de crédits et d’expérience. De manière globale, l’expérience a misé sur une variété de missions plutôt convaincante, même si au bout d’une quarantaine d’heures, on a fait le tour de tout ça et ramassé les intels – des objets secondaires qui nous en apprennent plus sur l’épidémie et le background du jeu. En bref : diversité mais peut être pas forcément assez de contenu en PvE, selon nous. 

Un autre gros morceau du jeu est la Dark Zone, qui va être le seul moyen de s’occuper pour le joueur a=qui a déjà tout fait en PvE. La Dark Zone est un espace isolé du reste de Manhattan par les autorités où le chaos est encore plus présent et où les Agents renégats de la première vague sont sensés se cacher. En fait, les renégats, ce peut être vous. Vous avez le choix de prendre le risque de devenir renégat et de gagner des bonus d’expérience et d’autres avantages. Néanmoins, si vous êtes abattu avant un certain laps de temps, vous jouez gros, car le niveau Dark Zone – différent du niveau que vous avez en PvE – peut baisser. En bref, il faudra bien peser le pour et le contre, d’autant que les ennemis de base dans la Dark Zone sont clairement plus forts. Ce concept est donc assez intéressant et semble devoir se répéter dans les prochaines productions d’Ubisoft, on attend de voir !

 

Verdict

8/10

The Division est un excellent jeu qui a compris toute l’importance d’une fluidité dans l’expérience dans un jeu à tendance multijoueur. Avec une scénarisation que l’on voit rarement dans ce genre et un monde particulièrement immersif, The Division est l’un de mes coups de cœurs les plus importants depuis The Last of Us – même si les deux jeux sont totalement différents. Néanmoins, il ne faut pas tout idéaliser, car le jeu semble encore manquer d’un peu de contenu pour être sûr de garder sa communauté sur la durée une fois que les joueurs ont atteint le niveau 30 en PvE et qu’ils ont passé du temps en Dark Zone. Du contenu gratuit arriver sous peu et le season pass a l’air bien garni alors on n’est pas trop inquiets tout de même. Clairement un des jeux majeurs de l’année. 

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