Nous avions déjà parlé du premier Company of Heroes et de ses différentes extensions dans un test précédent mais il s’agit aujourd’hui de s’intéresser à la suite de ce très bon jeu. La sortie de Company of Heroes 2 dans sa version Platinum est l’occasion de revenir sur ce pilier du STR. Fait-il toujours le poids ? C’est ce que l’on va essayer de voir dans le test qui suit.
Faire du neuf avec du vieux ? Facile : ajoutez un peu de rouge !
Vous le savez tous, Company of Heroes est un très bon représentant du genre STR ou Stratégie en Temps Réel se déroulant durant la Seconde Guerre Mondiale. Eh bien avec Company of Heroes 2 on prend les mêmes, on secoue un peu et ça repart. Ici, la campagne principale se déroule en URSS et permet de rejouer les moments forts de la campagne de l’est. À vous la bataille de Stalingrad, découvrez la technique de la terre brûlée de l’armée russe ! Tout cela est fort bien troussé dans une campagne solo qui suivra un fil rouge (de l’armée rouge ! Ha ha ….) en la personne de Lev Isakovitch. Plutôt sympathique sans casser trois pattes à un canard, on suit avec plaisir la campagne solo qui parvient à lier entre elles les différentes missions pour éviter l’aspect catalogue.
Vous l’aurez compris, la nouvelle faction jouable de Company of Heroes 2, c’est bien la Sainte Russie du camarade Staline. Nouvelle armée et nouveau gameplay aussi car les Russes (vous le savez depuis que vous avez vu le film Stalingrad) compte sur le nombre pour l’emporter. D’ailleurs, on vous fait savoir dès le départ que vos soldats sont négligeables et que vous pouvez en appeler en renfort quand vous venez à en manquer. L’autre élément important de ce Company of Heroes 2 est le froid qu’il faut prendre en compte. Cela peut être un blizzard qui vous tombe dessus et vous empêche de voir à 5 mètres ou un lac gelé que vous pouvez faire péter pour faire tomber les tanks adverses dedans.
En parallèle de la campagne solo, un nouveau mode de jeu est disponible : Le Théâtre de Guerre, qui consiste en 2 cartes en coop, 3 missions scénarisées et 4 batailles contre l’ordinateur. Le coté multijoueur est bien entendu présent et trouver des parties en ligne ne devrait pas poser de problèmes : il y a souvent du monde sur les serveurs. Les parties en ligne demandent tout de même une bonne maîtrise des mécaniques de jeux sous peine de se voire infliger une sévère déculottée à l’arrivée.
Ardennes Assault, ou la guerre dans le plat pays
Finalement, Ardennes Assault reprend une fois de plus ce gameplay parfaitement huilé des Company of Heroes pour proposer une nouvelle campagne dans les Ardennes. On incarne donc les américains, pas trop de changement de ce côté-là depuis le premier épisode, même si les missions essaient d’être un peu variées. Alors, oui, la campagne reste intéressante au vu de sa non-linéarité et des choix que l’on doit faire, qui permettent une grande rejouabilité. Sentiment mitigé, au final, car on a l’impression d’avoir une nouvelle campagne mais le renouvellement qu’elle apporte est peu important, on se lasse un peu après avoir déjà joué aux autres campagnes.
Verdict
7/10
En conclusion, ce Company of Heroes 2 n’est pas un mauvais jeu, loin de là, mais il pèche quand même énormément par manque de prise de risques. Mis à part la nouvelle faction russe, on est en territoire connu et même s’il essaie de se renouveler avec une campagne solo qui tient la route, le gameplay reste très très classique. Un bon cru, donc, pour les amateurs de STR mais il serait bon que Relic fasse un effort pour nous surprendre. Si je peux me permettre une métaphore : Company of Heroes 2, c’est un petit peu comme le plat que l’on prend tout le temps au resto, on sait qu’on aime, donc on le prend mais une fois sur la table on se dit que: même si on aime: on aurait quand même pu prendre un truc qui change.
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