[TEST] Frantics, le Frantics c’est fantastique ?

Poursuivant son plan de conquête du monde et des joueurs occasionnels, le système PlayLink continue de voir son catalogue s’étoffer. Après le moyen Knowledge is Power et le très bon Qui es-tu ?, c’est au tour de Frantics de tenter d’égayer nos soirées entre amis.

J’entends le loup, le renard et l’éléphant

Frantics est donc ce qu’on appelle dans le jargon un party game, c’est-à-dire un jeu fait pour être joué entre amis et qui n’a que peu d’intérêt seul. Pour y jouer, il faudra passer par PlayLink et télécharger l’application dédiée qui transformera votre smartphone en manette, de quoi s’assurer que tout le monde puisse jouer (sauf si vous possédez un Windows Phone). Ça tombait bien, j’avais justement des amis de passage ce week-end. Voici le récit de notre soirée.

Nous découvrîmes donc Frantics durant ce week-end. Après avoir lancé le jeu et calibré le téléphone (il faut qu’il soit dans une position particulière, un angle de 45°) nous partîmes donc s’affronter dans la joie et la bonne humeur. La partie se lança et quelle ne fut pas notre surprise de découvrir qu’ils s’agissait d’une succession de mini-jeux, type si propice aux parties entre amis. Tout se passa pour le mieux dans le meilleur des mondes, nous enchaînâmes une course d’obstacle où nous pouvions pousser nos adversaires et leur monter dessus, sauter pour éviter les objets sur le chemin, etc.

Le jeu de renard

Chaque mini-jeu de Frantics donne lieu à deux manches. La première permettant de se familiariser avec les commandes. Il faut donc bouger son téléphone grâce au gyroscope et utiliser certaines fonctions (comme bouger son doigt ou appuyer sur un bouton) pour avancer, tenter d’attraper des pièces et gagner les épreuves. Après trois mini-jeux, nous aperçûmes une nouvelle étape : les enchères. Chaque pièce récoltée donne le droit de parier afin de récolter des couronnes qui permettent à celui qui en a le plus de gagner le jeu.

Et la partie prit fin. Comme ça. De manière aussi abrupte qu’elle avait commencée. Pas de mise en garde expliquant que les enchères étaient la fin du jeu, rien. Nous regardâmes nos montres, 15 minutes s’étaient écoulées entre le moment où nous avions lancé le jeu et le moment où nous avions fini Frantics. Pour être tout à fait honnête, nous nous sommes regardés et après quelques secondes de flottement, je tentais de lancer un petit « on en refait une autre ? » ce à quoi tout le monde m’a répondu « non ». Si l’objectif de Frantics est de toucher les joueurs occasionnels, il passe à coté.

La Sainte Alliance du sabre et du goupil

Il manque à Frantics quelque chose, c’est indéniable. Est-ce la longueur des parties, qui semblent affreusement courtes, ou bien les mini-jeux qui ne parviennent pas à proposer quelque chose d’accrocheur ? Probablement un mélange des deux. Pourtant, le jeu du studio Napnok Games n’est pas dénué d’atouts. En premier lieu, sa direction artistique qui est vraiment réussie, avec ce côté pâte à modeler qui n’est pas sans rappeler certains dessins animés, mais aussi les différentes épreuves, qui proposent un peu de changement, tout de même.

Mais voilà, aussi joli soit-il, le gameplay peine à se renouveler et, surtout, Frantics manque parfois d’informations données au joueur, rendant la finalité du jeu assez flou. C’est dommage d’arriver à la dernière étape du jeu sans savoir que, justement, il s’agit de la dernière étape. Surtout, cela ne donne pas envie aux joueurs de se lancer dans une seconde partie. Pour tout vous dire, à la fin de la partie, quand tout le monde à dit non pour recommencer à jouer, ma chère et tendre qui ne joue pratiquement jamais (le public cible de PlayLink) a spontanément proposer de jouer à Qui es-tu ?, ce que nous avons fait. Nous avons d’ailleurs même relancé plusieurs parties dans la soirée.

Verdict

4/10

Il est dommage de voir que Frantics peine à toucher son cœur de cible (les joueurs occasionnels) et je ne peux décemment pas vous le recommander. Le jeu souffre d’un manque de renouvellement dans son gameplay en plus de proposer des parties très (trop ?) courtes. Si le système PlayLink est indéniablement ingénieux, il ne trouve pas ici son meilleur représentant, et de loin.

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