[TEST] The Forgotten City, on ne risque pas de l’oublier !

The Forgotten City est un jeu dont le synopsis interpelle et attise la curiosité. A la base développé en tant que mod de The Elder Scrolls V : Skyrim, le titre a pris sa propre voie, tout en conservant le moteur du jeu de Bethesda. Et autant le dire, il possède une identité bien propre, entre autres choses intéressantes que nous allons nous faire un plaisir d’évoquer ensemble.

 

Attention à la « Règle d’Or » !

Le titre des développeurs de chez Modern Storyteller s’ouvre alors que le personnage que l’on contrôle se réveille au coin d’un feu de camp, au bord d’un fleuve. Une jeune femme se tient à ses côtés et vous explique qu’elle vous a repêché. Après de rapides présentations, elle vous demande d’aller chercher un homme nommé Al, qui s’est aventuré seul dans des ruines romaines toutes proches. Vous partez donc à sa recherche sur l’instant.

Après avoir suivi la piste d’Al, vous tombez (littéralement) sur l’entrée d’une ancienne cité romaine souterraine peuplée de statues dorées qui ressemblent étrangement à de véritables humains figés dans des poses étranges. Vous finissez par tomber sur une statue représentant une personne… habillée avec des vêtement modernes. Vous comprenez qu’il s’agit d’Al et celui-ci a laissé un message disant que vous êtes maintenant bloqué, comme lui et que vous n’avez d’autre choix que traverser un portail temporel.

Vous êtes maintenant de retour dans la même cité… 2000 ans dans le passé. Vous apprenez que les habitants ne peuvent pas en sortir et que si l’un d’entre eux commet le moindre péché, tous els habitants vont mourir, car une divinité non identifiée applique ce qu’ils appellent La Règle d’Or. En bref, si un péché est commis, tout le monde se retrouve changé en statue d’or.

Un jeu d’enquête très bavard

Le principe de The Forgotten City est simple : vous devez trouver un moyen de retourner dans votre époque et sortir de cette cité maudite. Pour cela, quatre dénouements sont possibles, avec des conséquences bien distinctes. Si certaines voies peuvent être très rapides, la fin véritable ne se révèle qu’après 5 ou 6 heures de jeu, et c’est bien l’un des seuls reproches que l’on pourrait formuler : on aurait aimé que cela dure plus longtemps. Comment faire pour parvenir à ses fins ? Eh ben, vous devrez enquêter, parler avec les PNJ, régler leurs problèmes… tout en ne brisant pas la Règle d’Or, ou en ne laissant personne le faire.

Que se passe-t-il si, malgré vos précautions, vous êtes obligé(e) de franchir la ligne rouge ou que quelqu’un d’autre le fait ? Vous devrez courir vers le sanctuaire par lequel vous êtes arrivé(e) et passer par le même portail, qui vous ramènera au début de la journée. Sans trop en dévoiler, la mécanique est très bien utilisée et devra même parfois être intégrée à votre stratégie pour mener à bien certaines quêtes vitales pour votre salut. En ce qui concerne les quêtes, justement, le côté très mature de celles-ci et les thématiques abordés sont vraiment appréciables et le fait que l’on ne vous prend pas en permanence par la main – nous avons des indications à l’écran et un journal, mais pas de carte à proprement parler – rend l’exploration et la recherche de conversations centrales.

Le scénario est très bien huilé et est servi par un visuel très réussi – même si les personnages auraient pu avoir des traits plus fins – de même qu’une belle ambiance sonore. La cité est magnifique et dégage une ambiance tantôt malaisante, tantôt enchanteresse. Les possibilités offertes par le gameplay font que le destin de la cité peut être radicalement différent selon vos choix et les retournements de situation peuvent être légion – vous pourrez penser poursuivre le bon objectif mais un événement de dernière minute va vous forcer à revenir dans le temps et recommencer en ayant de nouvelles options.

 

Verdict

9/10

Le synopsis faisait déjà forte impression et The Forgotten City a confirmé une fois manette en mains. Fort de son ambiance dérangeante et fascinante, de son système de quêtes qui mise tout sur l’enquête – et un peu d’action parfois – le titre nous a totalement convaincus. Malgré des PNJ pas forcément très fins graphiquement – mais chacun(e) avec beaucoup de personnalité – et une durée de vie que l’on aurait aimé plus grande, la production de Modern Storyteller propose un scénario parfaitement mis en scène et des possibilités nombreuses. Un vrai coup de cœur.

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