Far Cry 4

Notre test du nouvel opus de la saga Far Cry, Pagan Min vous attend !

Far Cry, une des séries fétiches de l’éditeur français Ubisoft, revient pour une quatrième épisode qui va tenter de nous dépayser. Du moins en ce qui concerne le cadre de son scénario. Rendez-vous donc dans le Kyrat, petit pays perdu dans l’Himalaya, pour une aventure toujours aussi nerveuse, mais pas seulement.

 

Vous avez une tâche à accomplir

Vous contrôlez le jeune Ajay Ghale, dont la mère vient de mourir. Sa dernière volonté ? Voir ses cendres être dispersées dans leur terre natale du Kyrat. Mais pas n’importe où, hein. Elle a explicitement désigné un temple se situant en plein dans la zone contrôlée par le despote local : Pagan Min. En gros, vous n’allez pas chômer et c’est le moins que l’on puisse dire. Heureusement, le groupe de rebelles se nommant le Chemin Doré va vous venir en aide, et ça ne sera pas de trop.

Vous êtes donc lâchés au milieu de l’Himalaya dans un monde ouvert, et ce que nous ressentons très vite, c’est une excellente immersion dans ce monde qui a bénéficié d’un soin tout particulier. Les tâches à accomplir ne manquent pas et le monde est assez vivant, malgré le fait que le terrain ne s’y prête pas. On se croirait réellement dans un pays qui lutte dans une guerre civile depuis des années. Les messages de propagande du roi autoproclamé du Kyrat renforcent un peu plus cette atmosphère assez étrange.

Restent les personnages et la narration, plutôt justes dans le ton. Pagan Min est un antagoniste beaucoup plus discret en terme de nombre d’apparitions que Vaas dans Far Cry 3, on peut le déplorer, mais cela permet également de ne pas banaliser ces apparitions. Le dirigeant du Kyrat jouit d’une certaine aura auprès de ses fidèles, il est tout à fait logique qu’en tant que souverain dont la loyauté des hommes est déjà acquise, il ne se jette pas en première ligne pour vous éliminer. Le fait qu’il vous nargue par intermittence via la radio montre autant sa propension à l’omniprésence, tout en soulignant son envie de ne pas se salir les mains en ce qui vous concerne.

 

Assassin’s Cry, le retour ?

D’abord, il faut souligner que le système de jeu est resté très largement le même que dans le précédent opus. La progression est la même, les véhicules sont similaires, la façon de se déplacer, tirer, utiliser la faune pour se débarrasser des adversaires est également similaire. A dire vrai, on ne voit pas d’évolution majeure de gameplay depuis nos aventures exotiques avec l’ami Vaas. Bien sûr, la faune dont nous venons de parler a changé, puisque le paysage n’est pas du tout le même, et si changement il y a, il se situe bien dans les adaptations visuelles dues au nouvel environnement.

Passé ce constat, nous retrouvons les mêmes caractéristiques majeures dans l’évolution et la progression. Avant de découvrir tous les points d’intérêt dans une partie de la carte du jeu, il faut pirater des tours radio – équivalent des points d’observation dans Assassin’s Creed – et les missions ou occupations annexes vont apparaitre. Comme dans Assassin’s Creed Unity ou Grand Theft Auto V, des événements dynamiques ont lieu près de l’endroit où vous vous trouvez, selon le lieu et le moment. Ici, ce sont généralement des embuscades ou des gradés ennemis à abattre qui se trouvent tout proches.

Notons que la conduite gagne globalement en commodité, il s’agit d’un moyen de choix pour se déplacer, si toutefois vous n’optez pas pour le voyage rapide d’une tour radio à une autre. La conduite automatique est plutôt au point, même si elle choisit parfois des chemins étranges pour atteindre une destination. Cela reste tout de même peu fréquent et le système rend la navigation agréable, surtout en cas de fusillade en véhicule.

 

Far Cry toujours au top techniquement ?

La série Far Cry a toujours été un des maîtres étalons graphiques depuis le premier épisode. La présence du même moteur graphique que pour le troisième épisode faisait un peu peur aux fans, mais était-ce à juste titre ? Sans parler de grosse claque, on ne peut tout de même pas dire que le jeu est moche, explications.

Tout d’abord, il faut tirer un grand coup de chapeau aux développeurs pour leur excellent travail sur les environnements du titre. On se surprend souvent à s’arrêter pour contempler les contreforts de l’Himalaya, en arrière-plan. D’accord, certaines textures des décors ne sont pas très fines et les modèles des personnages ressemblent un peu trop, en terme de finesse, à ceux du précédent volet, mais le tout est d’un excellent niveau. Nous avons testé la version PlayStation 4 du titre, déjà très belle, mais gageons que la version PC en mode Ultra doit être plus impressionnante encore. Au niveau sonore, les bruitages et compositions tiennent leur rang, et les doublages français n’ont rien à envier à leur homologues anglais.

Le mode Coopératif en ligne est également très intéressant dans le concept, les missions à effectuer sont dans le ton du reste du jeu. Dommage que l’on ne puisse pas en profiter avec un(e) ami(e) en mode local, alors que c’était possible auparavant. Le multijoueur compétitif en ligne, lui, reste très classique dans ses modes de jeu, avec un mode capture de drapeau nommé Masque Démoniaque, un mode Avant-poste où les membres de l’armée de Pagan Min capturent les forteresses du Chemin Doré et enfin, l’inverse, où les rebelles doivent enlever la propagande du dirigeant, le mode … Propagande. Pour terminer, un mode Arène avec mise en scène scénaristique sommaire est présent, il permet d’affronter des vagues d’ennemis tant humains qu’animaux.

Verdict

7/10

Far Cry 4, c’est la force tranquille. Le jeu se repose sur les grandes qualités de ses prédécesseurs – surtout le troisième opus – pour nous servir la suite attendue. Un peu trop, peut-être. Nous aurions aimé une plus grande prise de risque pour faire évoluer le concept. Nous aurions aussi aimé que le mode coopératif en local reste. Heureusement, la mise en scène et la beauté vivante du Kyrat nous fait oublier une partie de ces déceptions, à essayer au moins une fois. Si vous êtes un gros fan de la franchise, ajoutez un petit point à la note.

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