Nights of Azure

Notre avis sur le premier essai dans le domaine de l’action-RPG par Gust.

Nights of Azure est une tentative dans le monde de l’Action J-RPG de la part de Gust, surtout connu pour sa série Atelier. Le jeu se veut relativement classique dans sa façon d’aborder le genre mais ne manque pas d’atouts. Nous allons tenter de vous guider en vous donnant notre avis sur l’expérience proposée par le studio japonais avec cette aventure.

 

Un scénario pas forcément à la hauteur, mais …

Au début de l’aventure, vous incarnez Arnice, un agent envoyé par la Curie – ou l’Eglise, tout dépend comment vous traduisez « curia » – afin de veiller sur une future Sainte, nommée Lilysse, qui doit donner de sa personne afin de maintenir le sceau empêchant le retour de l’Esprit de la Nuit. Problème, les deux protagonistes se connaissent et sont même plus que des amies – c’est un concept que les japonais appellent yuri, soit l’amour entre deux femmes, si l’on traduit grossièrement. Evidemment, ne vous attendez pas à des scènes explicites car ce concept englobe tant l’aspect sexuel que romantique et sentimental. Un dernier point qui sera développé avant tout. 

Le scénario en soi nous a rappelé un autre RPG japonais célèbre – Final Fantasy X, pour ne pas le nommer et pour des points bien précis – et les relations entre les deux personnages principaux, qui auraient pu être un énorme atout pour le jeu se révèlent parfois assez superficielles ou caricaturales. Malgré tout, l’univers dans sa globalité – Luthwal est une île fictive dans la Mer du Nord – nous met vraiment dans de bonnes conditions pour apprécier le jeu, c’est donc un constat globalement positif.

Si les personnages et le scénario ne sont pas d’une qualité ahurissante, le jeu réserve quelques moments très intéressants et des personnages qui intriguent beaucoup – comme le Pape, assez complexe à cerner. Globalement, le jeu nous donne envie de connaître la suite au fur et à mesure de l’avancée et sa conclusion est un vrai final en apothéose.

 

Un gameplay intéressant, mais …

Le gameplay est basé sur un système classique, on l’a déjà dit, mais il possède quelques spécificités intéressantes. Commençons par ce qui ne devrait pas marquer plus que ça les joueurs : les armes disponibles ou à débloquer. Il y en a 5 et sont disponibles au fur et à mesure : une épée, un grand sabre, des dagues, un marteau et un petit canon. En dehors de ce dernier, les combos que l’on peut effectuer se révèlent impressionnants mais peu variés, ce qui rend les combats contre les ennemis lambda assez monotones au bout de quelques heures, du classique et sans surprise, donc. Dans un autre registre, la limite de temps pour chaque mission/zone à explorer n’est pas vraiment l’idée du siècle non plus mais se révèle surtout peu utile : la marge est grande et on peut même prendre le temps d’explorer, on se demande encore l’intérêt de ce chrono.

La « monnaie » du jeu est le blue blood et permet d’acheter des objets, mais aussi des servans – il s’agit de compagnons déblocables ou achetables sur lesquels nous reviendrons. Le blue blood permet également d’améliorer les capacités d’Arnice, il s’agit donc d’une ressource centrale qui s’avèrera être l’objet d’un long farm si l’on souhaite devenir surpuissant. Les servans accompagnent Arnice et ils agissent comme des alliés dès que vous les invoquez. Ils peuvent avoir des rôles différents et sont au nombre de 4 au maximum dans l’équipe. Il faudra alors prendre le temps de constituer une équipe cohérente en passant par les menus.

De manière générale, vous passerez pas mal de temps dans ces menus afin de vous préparer. Les différents équipements sont variés et ont des propriétés qui peuvent avoir une importance capitale – certains vous donnent même des malus et c’est là que certains anglophobes vont pester contre la non traduction du jeu en français. Les servans peuvent également être équipés de ces accessoires et montent de niveau de la même manière que leur maître, ce qui fait que l’on devra les entraîner régulièrement. Arnice peut prendre des formes spéciales selon si la jauge correspondante est remplie : si son équipe de 4 servans a des points d’affinité avec une forme, il sera possible de se transformer en celle-ci. Il y a 3 formes : Armor, Rabbit et Phantom. Il faudra donc bien choisir ses servans et qu’ils aient au minimum 10 points d’affinité pour pouvoir se transformer.

Nous avions dit que les combats classiques pouvaient devenir ennuyeux, mais ceux contre les boss sont, par contre, souvent intéressants et radicalement plus complexes ou intelligents dans leur déroulement. Heureusement que les boss sont là car, au final, le reste du temps, on peut trouver le déroulement des combats monotones et les quêtes annexes ne font rien pour améliorer ce point. Une Arène est présente mais elle se limite à quelques challenges aux intérêts variables. 

 

 

Verdict

7/10

Un univers intéressant, des personnages parfois un peu trop caricaturaux et un gameplay agréable sans parvenir à captiver. Nights of Azure est un jeu qui mérite l’attention des amoureux d’action-RPG mais qui ne peut pas se targuer d’être un must have. Néanmoins, il devrait contenter ceux qui voudront s’y essayer, notamment avec quelques moments scénaristiques assez forts. A essayer. 

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