Grand Kingdom

On a testé Grand Kingdom, idéal pour les amoureux de tactic-RPG !

Si vous êtes fan de tactical RPG et que vous possédiez (ou possédez toujours, d’ailleurs) une PSP, alors il est fort probable qu’en 2011 vous ayez connu Grand Knight History. Développé par Vanillaware à l’époque, le titre était malheureusement resté bloqué au Japon, pour notre plus grande tristesse, à nous, pauvres Européens, encore privés d’une petite pépite. Mais, car oui il y a un mais, la franchise signe son retour (dans la plus grande discrétion) avec Monochrome aux manettes. Sorti le 17 Juin 2016 sur PlayStation 4 et PSVita, Grand Kingdom arrive en Europe accompagné de la totalité des DLC et mises à jour du titre. Voyons voir ce que vaut réellement ce soft.

 

Un background intéressant

Avant de parler un peu de technique, attaquons-nous à la trame de ce Grand Kingdom (sans trop rentrer dans les détails, bien sûr). Vous vivez dans un monde où quatre grandes factions se font la guerre afin d’agrandir leur territoire. Votre rôle ? Vous êtes à la tête d’une troupe de mercenaire. Et comme tout bon mercenaire, votre but est de réaliser des quêtes ou des contrats afin de vous enrichir un maximum. Or, il s’avère qu’après avoir réalisé un certain nombre de missions, vous faîtes une découverte déconcertante : une cinquième grande faction existerait bel et bien. Cette faction, qui était à la base un empire, serait apparemment capable de rivaliser avec les quatre autres et pourrait prendre le pouvoir sur la totalité du monde. Vous vous en doutez, il s’agit du grand méchant du jeu.

L’histoire reste classique, sans non plus être ennuyeuse car pas mal de choses vous arriveront à vous et vos mercenaires, rendant le jeu moins monotone que ce que l’on pourrait croire. Nous sommes dans un style et une ambiance typiquement RPG. Il faut ajouter à cela un design plutôt classique mais soigné des personnages ainsi qu’une musique réellement agréable à entendre, vous vous plongerez facilement dans le trépidant voyage que vous offre Grand Kingdom. Ajoutez à cela que ces compositions sont d’Hitoshi Sakimoto (qui est à l’origine des musiques de Final Fantasy XII et Odin Sphere entre autres), un gage de qualité. Les défauts éventuels de Grand Kingdom ne viennent en tout cas ni de son histoire, ni de son design et encore moins de sa musique.

 

Un bon tactical RPG ?

N’ayons pas peur des mots : oui, Grand Kingdom est un bon tactical RPG. Sa plus grande force provient, selon moi, de son gameplay à la fois très solide et terriblement addictif ! Il faut gérer beaucoup de choses durant les phases de combats et le tout est d’une simplicité à réaliser tout à fait déconcertante. Malgré tout, un problème de compréhension risque néanmoins de se poser pour les non-bilingues : le jeu n’est disponible qu’en anglais, aucun sous-titres français à l’horizon ! Ce n’est pas insurmontable en soi mais si on a du mal avec la langue de Shakespeare, il vous faudra quelques temps afin de comprendre toutes les subtilités du gameplay, que ce soit pour les phases de combats ou les phases de conquête (que je développerai un peu plus bas).

Parlons justement des combats à présent. Quatre unités sont disponibles lors des phases de combats, vous ne pourrez pas en avoir plus. Au tour par tour, vous devrez choisir le positionnement, le déplacement ou les attaques de vos unités. Vous ne pourrez pas le faire indéfiniment car votre total d’action est limité pour chaque unité : il faut donc penser à son attaque mais aussi à son positionnement pour la défense ! Certaines unités (comme les mages, par exemple) ont un temps d’incantation avant de lancer des sorts. Du coup, il vous faut prévoir ce tour où votre mage restera immobile à charger son attaque alors que les adversaires, eux, pourront se déplacer pour esquiver vos attaques. Chose à savoir aussi : vos compétences peuvent toucher vos propres unités ! Si vous décidez de lancer une énorme boule de feu mais que l’un de vos personnages se trouve sur le chemin, il prendra sa part de dégâts comme l’unité ennemie. La prévoyance et la vigilance sont obligatoires si vous souhaitez l’emporter. Surtout que plus les combats sont longs, plus le moral de vos troupes baisse et moins ils sont efficaces ! Oui, en plus de gagner vos combats, vous vous devez de faire en sorte que ceux-ci durent le moins longtemps possible pour une efficacité maximale. L’IA, même si elle fait parfois des erreurs (comme sacrifier inutilement une de ses propres unités) reste tout de même de très bonne facture.

Pour ce qui concerne la phase de conquête, chaque quête est en réalité définie par un objectif précis et nous avons là le premier gros point noir du jeu : la diversité des quêtes. En effet, nous avons (pour toute la durée du jeu) seulement 4 types de quêtes différents : l’infiltration, la destruction de troupe, atteindre un point sur la carte et défendre une position. C’est peu, trop peu pour ne pas voir venir au bout de quelques temps un sentiment de lassitude, en voyant encore et toujours le même genre d’objectifs à réaliser. Bien entendu, selon l’objectif, vos déplacements à faire seront différents. Vous n’allez pas jouer de la même façon si vous souhaitez défendre une position ou éradiquer l’adversaire. Votre nombre de point de déplacement est limité et vous devez réaliser l’objectif avant que celui-ci atteigne le seuil critique de zéro, ce qui vous fera échouer la mission. Sachez, en plus de cela, que les combats diminuent ce nombre de point : information à garder en tête tout au long du jeu.

 

Le boss ? C’est vous !

Vous n’êtes pas un simple mercenaire mais vous dirigez toute une troupe de combattants et de ce fait, il y a toute une phase de gestion des troupes à réaliser. Tout d’abord, il va falloir recruter et c’est l’une des forces de ce jeu car vous pouvez recruter jusqu’à une quinzaine d’unités différentes ! Ainsi, en échange de quelques pièces d’or, vous pourrez vous bâtir votre propre armée et l’orienter selon vos envies. Pour chaque unité, une lettre est donnée afin de déterminer son niveau dans un type de capacité donné. Mais ne vous faites pas avoir ! Certaines unités pourraient avoir de fortes notes dans des capacités qui lui sont inutiles. Par exemple, il n’est pas impossible d’avoir un mage ayant B en force physique et F en magie (les notes vont de A à D, A étant la meilleure note possible). Il faut savoir aussi que, bien entendu, les combats vous feront gagner des points d’expérience qui permettront d’augmenter le niveau des unités en combat. Une fois qu’elles auront pris un niveau, vous pourrez répartir 4 points selon le type de capacité que vous souhaitez augmenter.

Vous devrez aussi gérer l’équipement de vos troupes ! Bien entendu, plus vous progresserez, plus vous ennemis seront costauds et plus vos soldats auront besoin d’équipement de qualité afin de pouvoir faire face. Il vous faudra donc régulièrement acheter de l’équipement ou bien le forger dans l’une des capitales, grâce aux différents schémas que vous pourrez trouver lors de vos quêtes.

Au niveau de la durée de vie, je pense qu’il faut compter sur une vingtaine d’heures pour boucler la quête principale. Ce n’est pas forcément énorme mais je répète que cette version contient tous les DLC et toutes les mises à jour du jeu, ce qui rallonge plutôt grandement l’expérience. Un mode en ligne est également disponible, il vous permettra de vous mesurer à des adversaires dans deux catégories : un mode qui s’apparente à une quête classique du jeu ou dans un face-à-face en 1vs1 rappelant les échecs, pour le coup. Vous avez, enfin, le mode War qui vous fera prêter allégeance à l’une des quatre grandes factions. Une fois que vous avez rejoint une de celles-ci, vous devrez faire de votre mieux pour l’aider à s’agrandir, ce qui signifie fracasser la tronche des joueurs qui ont rejoint les factions d’en face.

 

Verdict

8/10

Grand Kingdom est un tactical RPG d’un niveau tout à fait satisfaisant. Disposant d'un gameplay solide ainsi que d'une histoire et d'une ambiance vraiment soignées. Il souffre tout de même d'un très gros manque de diversité en termes de quêtes et d’objectifs à réaliser. Ces défauts restent pourtant tolérables tant le système de combat est bon et la gestion de l’armée ainsi que de son équipement est bien réalisée. On se retrouve finalement à passer pas mal de temps à jouer sans forcément s'en rendre compte. Le fait que le jeu soit en anglais pourrait bloquer certains d'entre vous et c'est bien dommage car ce Grand Kingdom mérite vraiment qu'on s'attarde sur lui.

 

Propulsé par WordPress | Thème Baskerville 2 par Anders Noren.

Haut ↑